Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les révélations de Toufik et Tartag

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les révélations de Toufik et Tartag

    C’est seulement la deuxième fois que le général Mohamed Mediene dit Toufik parle publiquement, après sa sortie en 2015 pour défendre un de ses subordonnés, le général Hassan, poursuivi par la justice militaire.

    L’ancien chef des services de renseignements algériens (DRS) s’est exprimé lors des procès en première instance et en appel de l’affaire dite de la « réunion » et du « complot contre l’autorité de l’État et de l’armée », mais ses propos n’avaient pas été rapportés, les audiences s’étant tenues à huis clos.

    Samedi, lors du troisième procès ordonné par la Cour suprême et à l’issue duquel il a été acquitté ainsi que les autres prévenus, Toufik a parlé et des représentants de deux médias algériens, El Watan et El Khabar, étaient présents.

    La fameuse « réunion » s’est tenue fin mars 2019 à la villa Dar El Afia, à Alger, et avait réuni Saïd Bouteflika, le frère et conseiller du président, le général Mediene et Louisa Hannoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs. Beaucoup a été dit sur cette réunion, son objectif et le rôle de chacun des protagonistes. Une rencontre organisée alors que l’Algérie était en pleine révolution populaire pour le changement pacifique du régime.

    « Un jour peut-être, je parlerai de ce qui m’a amené ici »

    Concernant l’accusation de « complot » qui lui a valu une condamnation à 15 ans de prison en première instance et en appel, le général Toufik la balaie d’un revers de main.

    « Comment pourrais-je être accusé de complot contre l’autorité de l’État, alors que la rencontre a eu lieu avec le frère et conseiller du Président encore en exercice ? Avec les événements que traversait le pays, Saïd Bouteflika a voulu nous voir pour nous demander notre avis sur la situation. Je me suis dit que c’est une occasion pour dire ce que je pense. (…) Vous pouvez me dire de quoi vous mêlez-vous ? Mais à cette époque, tout le monde était appelé à intervenir pour trouver une solution à la crise », explique-t-il. Le but était d’ « échanger les avis ».

    « Said Bouteflika incarnait le pouvoir »

    « Saïd Bouteflika incarnait le pouvoir. Il était le frère et le conseiller du Président encore en poste. Il a voulu prendre l’avis d’autres personnes afin d’agir. C’est naturel. Dans de telles situations, on discute avec beaucoup de gens pour trouver la solution », se défend le général qui assure avoir dit lors de la réunion que « le gouvernement doit changer et qu’il fallait trouver un nouveau Premier ministre doté de larges prérogatives, qu’il soit crédible et accepté par le peuple ».

    « Ce qui est certain, poursuit Mohamed Mediene, c’est que cela n’a pas été fait dans le cadre d’un complot. On dit complot contre l’État et l’autorité militaire. Contre l’État ? Saïd Bouteflika, le frère et conseiller du Président était présent. Contre l’armée ? Nous étions à Dar El Afia, une résidence qui appartient à l’armée. Moi-même j’ai dit à Saïd Bouteflika qu’il faut parler avec le chef d’état-major, Gaïd Salah. Pour moi, tout cela était normal ». Assurant tout ignorer de la fameuse lettre de limogeage de l’ancien chef d’état-major de l’ANP, Toufik réitère qu’il n’a jamais été question de l’état d’urgence ou du limogeage de Gaïd.

    « Ce qui m’a amené ici, ce sont des choses dont je ne pourrais parler aujourd’hui, un jour peut-être, mais pas ici », se contente-t-il de répondre.

    « Pour moi, Zeroual n’a pas refusé »

    L’une des zones d’ombre qui n’ont pas été suffisamment éclairées, c’est le rôle et l’attitude de l’ancien président de la République Liamine Zeroual. Le passage à la barre du général Toufik a permis néanmoins d’en savoir plus.

    Des propos de l’ancien chef du DRS, tels que rapportés par le quotidien el Watan, il ressort que Zeroual n’avait pas franchement refusé l’idée de diriger une période de transition.

    « Qui a fait appel à Liamine Zeroual, l’ancien Président ? », demande le juge. « C’était mon idée. On a aussi parlé d’autres personnalités, mais c’est le nom de Liamine Zeroual qui a fait consensus », répond Toufik.

    Et lorsque le magistrat rappelle à l’accusé que l’ancien chef de l’État « a refusé », le général de corps d’armée livre une réponse qui tord quelque peu le cou à l’idée jusque-là répandue dans l’opinion : « C’est secondaire. Ce n’est pas l’endroit pour dire s’il a refusé ou accepté. Pour moi, il n’avait pas refusé, mais il a fini par le faire. (…) Je ne sais pas (pourquoi). Je ne l’ai pas revu. L’essentiel, c’est qu’il était la personnalité principale qui a été proposée »

    Tartag : « Le traitre c’est celui qui en a décidé ainsi »

    Pour le général Tartag poursuivi pour avoir mis la villa qui dépendait de ses services à la disposition des participants à la réunion, c’est la toute première fois que ses propos sont tenus publiquement.

    Le successeur de Toufik à la tête du DRS dit ne pas accepter de telles accusations après une longue carrière au service du pays.

    « Je n’arrive pas à avaler l’accusation de complot. La définition de cette accusation est très difficile. L’Algérie n’a connu qu’un seul complot. C’était en 1967 », a-t-il déclaré à la barre, selon el Watan.

    « Comment puis-je accepter qu’à la fin de ma carrière on m’accuse de complot ? Le traître, c’est celui qui en a décidé ainsi. Lorsque l’Algérie avait besoin de nous, on a donné tout ce qui était possible pour ne pas la laisser tomber durant les années 90. Qui a parlé de complot ? Pensez-vous que le général Toufik puisse comploter ? Le vrai traître, c’est celui qui l’a dit », insiste-t-il.

    Lors des deux premiers procès, Tartag avait refusé de se présenter à la barre. « Lorsque j’ai vu les chefs d’accusation, j’ai compris qu’il y avait un complot contre nous. Pourquoi suis-je venu ? Parce que les conditions ne sont plus les mêmes. Elles sont meilleures », explique-t-il.

    TSA
    03 Janv. 2021
    Dernière modification par shadok, 03 janvier 2021, 17h55.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Rab Dzair qui nous dit que "Saïd Bouteflika incarnait le pouvoir" !
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      « Saïd Bouteflika incarnait le pouvoir. Il était le frère et le conseiller du Président encore en poste. Il a voulu prendre l’avis d’autres personnes afin d’agir. C’est naturel. Dans de telles situations, on discute avec beaucoup de gens pour trouver la solution », se défend le général
      Et pourtant la solution était sous ses yeux..dans la Constitution, il n'avait qu'à convaincre son frère de démissionner.

      qui assure avoir dit lors de la réunion que « le gouvernement doit changer et qu’il fallait trouver un nouveau Premier ministre doté de larges prérogatives, qu’il soit crédible et accepté par le peuple ».
      On y est, Toufik cherchait bel et bien une solution hors Constitution, un super-premier-ministre "accepté par le peuple" sans passer par la case élection..le peuple qui manifestait dans la rue est quantité négligeable pour lui.

      Zeroual avait raison de se retirer de cette réunion.

      Commentaire


      • #4
        "Said incarnait le pouvoir"

        Ce rab dzair de pacotille fait feu de tout bois pour sauver ses fesses.
        Lâche comme il est il n'assume même pas.
        Sa vraie nature de comploteur apparaît au grand jour.

        A la poubelle de l'histoire!
        J'ai appris que le courage n 'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Nelson Mandela

        Commentaire


        • #5
          une vache ne retrouverais pas son veau dans ce fumier ou bourbier

          Commentaire


          • #6
            Vous lui avez collé cette étiquette de «*Reb Dzair*» colportée par la presse et vous venez de comprendre qu’il n’est qu’un militaire au sein d’un appareil de gouvernance aux mains d’une mafia.
            C’est déjà un bon début.

            Commentaire


            • #7
              La khotta puis la contre Khotta puis la contre khotta de la contre khotta


              Donc c'est la continuité de la khotta
              La vie est un cadeau

              Commentaire


              • #8
                A la poubelle de l'histoire!
                Ce n'est pas encore fini avec Toufik et Nezzar. Ils vont continuer à être consulté pour donner leurs avis sur la situation politique du pays.
                Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                Commentaire


                • #9
                  C'est une bonne chose Shadok non?

                  Je préfère voir des algériens consulter leurs ainés et se cocernter dans le cadre légal que de faire des coups bas, des règlements de compte non avoués et des coupes d'herbe sous les pieds de ses concurrents.

                  Commentaire


                  • #10
                    Bonne chose ! Qu’est-ce qu’ils ont fait de bon Nezzar et Toufik pour l’Algérie ? Nezzar et Toufik sont les créateurs de l’État-DRS, un véritable État dans l’État, qui faisait et défaisait le processus politique dans le pays depuis le coup d’État de janvier 1992. Le DRS à qui Bouteflika doit non seulement sa cooptation en 1999 et sa reconduction continue depuis, mais aussi l’impunité judiciaire de ses proches jusqu’à l’avènement de la révolution populaire du 22 février.
                    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                    Commentaire


                    • #11
                      Shadok : Rab Dzair qui nous dit que "Saïd Bouteflika incarnait le pouvoir" !
                      T'as une objection sur cela ?
                      Said était le chef effectif du pays après l'éclipse de son frère.
                      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                      Commentaire


                      • #12
                        T'as une objection sur cela ?
                        Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Tout le monde sait que Said était le chef effectif du pays. Mais venant de quelqu'un qui prétendait être "Rab Dzair" c'est étonnant. Toufik a démontré qu'il n'était qu'un petit larbin du régime.
                        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                        Commentaire


                        • #13
                          Tant mieux alors
                          Ca renseigne juste sur la puissance de pouvoir détenu par un président et c'est ce que je ne cesse de répéter ici.
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                          Commentaire


                          • #14
                            Prétendait ou non n prétend lui attribuer.
                            Le jeu de pouvoir est très complexe pour le porter par un seul homme Shadok.
                            Petit à petit, tu comprendras que «*Reb Dzair*» n’était rien et n’est pas responsable de tout.

                            Commentaire


                            • #15
                              Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Tout le monde sait que Said était le chef effectif du pays. Mais venant de quelqu'un qui prétendait être "Rab Dzair" c'est étonnant. Toufik a démontré qu'il n'était qu'un petit larbin du régime.
                              pas un larbin du régime,juste un de ses composants, un de ses soldats ,Toufik n'était ni plus ni moins que le chef des renseignements ,avec les prérogatives dues à son poste et grade ,il n'était ni le président,ni le chef du gouvernement et encore moins le chef de l'armée .
                              Lamari et Nezzar avaient par exemple avait bien plus de poids que lui durant les années 90 , ceci n'empêchant pas que vis à vis de son poste,il était un maillon essentiel de l'architecture sécuritaire de l'algérie durant ses 25 ans de fonction.
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X