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Une fin de mandat humiliante pour Trump

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  • Une fin de mandat humiliante pour Trump

    Concentré sur sa croisade post-électorale, Donald Trump n'a pas réagi dans l'immédiat à ces camouflets. À la place, il a multiplié les tweets pour inviter ses partisans à manifester le 6 janvier à Washington, quand le Congrès entérinera sa défaite face à Joe Biden.

    Le Congrès américain a infligé vendredi une humiliation inédite à Donald Trump en contournant, à une très large majorité, son veto à l'énorme budget de la Défense. La majorité des élus républicains ont joint leur voix aux démocrates, défiant leur chef au crépuscule de son mandat, pour adopter ce budget de 740 milliards de dollars.

    En quatre ans à la Maison-Blanche, Donald Trump a utilisé à neuf reprises son droit de veto contre des textes de loi adoptés dans les deux chambres.

    Jusqu'ici, le Congrès n'avait jamais réussi à atteindre la majorité des deux tiers nécessaires pour l'outrepasser. Lors d'une séance exceptionnelle en ce 1er janvier, le Sénat y est parvenu avec 81 voix pour et 13 contre.

    Comme la Chambre des représentants avait fait de même lundi, le texte est définitivement adopté. Cette claque intervient alors que les élus républicains sont de plus en plus nombreux à reconnaître la défaite de Donald Trump à la présidentielle du 3 novembre, qu'il ne concède toujours pas lui-même.

    Anticipant cette nouvelle rebuffade, le milliardaire avait dénoncé la semaine passée un “leadership républicain faible et fatigué”. Face à cette attaque, le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell n'a pas cédé, appelant ses troupes à “assumer leurs responsabilités” envers le Pentagone. Fruit de longues négociations, le texte prévoit notamment une hausse de 3% des salaires du personnel de la Défense.

    Comme il est de coutume depuis plus d'un demi-siècle, il avait été adopté début décembre à des majorités écrasantes par la Chambre, à majorité démocrate, et le Sénat, contrôlé par les républicains. Mais Donald Trump avait annoncé le 23 décembre qu'il y mettait son veto, provoquant la consternation jusque dans son camp.

    Il avait jugé le texte trop favorable à la Chine et s'était élevé contre la possibilité de renommer des bases militaires honorant des généraux confédérés, qui ont combattu en défense de l'esclavage durant la guerre de Sécession (1861-1865).

    Il lui reprochait également de ne pas inclure l'abolition d'une loi, dite “article 230”, protégeant le statut juridique des réseaux sociaux, qu'il accuse d'être biaisés contre lui.

    Le texte contrecarre aussi le projet de Donald Trump de réduire la présence militaire américaine en Allemagne, en imposant un délai d'au moins 120 jours avant une telle mesure, si bien qu'aucun retrait américain ne pourrait intervenir avant la prise de fonctions de son successeur Joe Biden, le 20 janvier. Donald Trump, qui s'est toujours présenté comme un roi de la négociation, a subi vendredi un autre revers.

    Il n'est pas parvenu à convaincre Mitch McConnell de présenter, dans un vote, sa demande de porter à 2000 dollars le montant d'une aide aux foyers américains, aujourd'hui fixée à 600 dollars, destinée à amortir l'impact économique de la pandémie.

    Libertéalgerie
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