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Après le verdict du tribunal militaire Pourquoi Saïd Bouteflika est transféré à El-Harrach

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  • Après le verdict du tribunal militaire Pourquoi Saïd Bouteflika est transféré à El-Harrach

    Saïd Bouteflika se trouve depuis dimanche soir à la prison d’El-Harrach. Son transfert de la prison militaire de Blida, où il était détenu, s’est effectué moins de vingt-quatre heures après son acquittement par le tribunal militaire.
    Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Hier matin, un communiqué émanant du ministère de la Défense a officialisé l’information, indiquant que le mis en cause avait été mis à la disposition du procureur de la République du pôle spécialisé, mis en place au tribunal de Sidi-M’hamed. Plusieurs sources nous ont, par ailleurs, fait savoir que le transfert s’est déroulé vers 18h30 et que l’incarcération à El-Harrach a eu lieu vers 20h. On croit également savoir que l’ex-conseiller de Abdelaziz Bouteflika occupe, depuis, la cellule dans laquelle se trouvait Abdelmoumen Khalifa, patron de Khalifa Bank, transféré, quant à lui, il y a trois jours, au pénitencier de Chlef. Il s’agirait d’une cellule isolée du reste des salles où se trouvent les autres détenus.
    La veille, samedi, le ministère de la Défense avait également communiqué sur le sujet, en annonçant que le prévenu allait rester en prison en dépit de la relaxe dont il avait fait l’objet dans l’affaire du « complot contre l’autorité de l’État », et de «l’atteinte au commandement de l’armée ».
    Saïd Bouteflika a été en effet inculpé dans le dossier de l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui se trouve en fin d’instruction au niveau du pôle spécial du tribunal de Sidi-M’hamed. Il a été auditionné une première fois au cours de l’été dernier, alors qu’il se trouvait encore à la prison militaire de Blida, puis une seconde fois en novembre au niveau du pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed.
    Des sources concordantes généralement bien informées indiquent qu’il a été également inculpé et placé sous mandat de dépôt dans l’affaire du financement occulte de la campagne pour le cinquième mandat. On ignore, en revanche, la décision prise par le juge qui l’a également auditionné dans le dossier des frères Kouninef. Cité par Rédha, l’un des membres de la fratrie, il a été présenté comme étant « un ami de longue date qui n’est jamais intervenu pour régler les affaires de la famille ». Là également, un juge du tribunal de Sidi-M’hamed avait effectué le déplacement à la prison de Blida où le concerné se serait contenté de répondre que son poste avait fait de lui une personne « très sollicitée ».
    Depuis son arrestation, le 4 mai 2019, Saïd Bouteflika s’était abstenu de répondre aux questions des juges lors de ses comparutions dans des procès. En décembre 2019, lors du procès du montage automobile, le président du tribunal de Sidi-M’hamed avait demandé sa comparution en qualité de témoin, après qu’il eut été cité par Ali Haddad. Ce dernier soutenait alors qu’il avait été implicitement invité à entamer une collecte de fonds auprès des oligarques, pour la campagne pour le cinquième mandat et qu’il l’avait, ensuite, chargé de transférer l’argent amassé dans un lieu sûr, afin d’éviter tout risque de vol. L’ex-conseiller de Abdelaziz Bouteflika avait, cependant, refusé de répondre au magistrat. Au tribunal militaire, il a également préféré garder le silence au cours des deux premiers procès qui se sont déroulés. En première instance, il avait formulé le vœu de quitter la salle, et sa requête avait été acceptée par le juge qui lui a expliqué, cependant, que son refus de parler était un droit mais que cela ne changerait rien à la suite de la procédure.
    Ce samedi, 2 janvier, Saïd Bouteflika a maintenu sa position. Il a, une nouvelle fois, refusé de répondre aux questions lors du procès qui s’est tenu après cassation de la Cour suprême. « Je m’abstiendrai de répondre aux questions de la cour, car mes réponses pourraient être blessantes », a fait savoir ce dernier en procédant à la lecture d’une déclaration préparée pour cette circonstance.
    A. C.

    Précisions
    Le collectif d’avocats de l'ex-P-dg du groupe Sovac Algérie, M. Mourad Oulmi, tient à préciser à l’opinion publique qu’aucune date n’a été avancée par la Cour suprême pour la tenue d’un nouveau procès, dans le cadre du pourvoi en cassation qu’ils ont déposé la semaine dernière, dans l’affaire qui concerne leur client.
    Le collectif indique que la Cour suprême n’a pas encore statué sur cette affaire, contrairement aux informations avancées dans la presse nationale.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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