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Maroc-Israël : le deal Palestine contre Sahara occidental

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  • Maroc-Israël : le deal Palestine contre Sahara occidental

    A en vomir de honte pour le peuple marocain!

    - L’annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël que Donald Trump vient d'annoncer est un succès diplomatique pour lui, mais aussi pour Benyamin Netanyahou.

    Cette normalisation est beaucoup plus importante pour Israël que la reconnaissance par les Émirats arabes unis ou Bahreïn parce que le Maroc est un pays plus important politiquement au sein du monde arabe, plus ancien. Si le Maroc n’existait pas comme État au moment de la création d’Israël, il existait déjà lors de la guerre des Six Jours qui permit à Israël de conquérir Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Par ailleurs, le roi du Maroc préside le comité Al-Qods-Jérusalem et est normalement plus impliqué sur la résolution du conflit israélo-palestinien et le soutien aux Palestiniens. Il y a également une opinion publique au Maroc, une société civile plus développée qu’aux Émirats arabes unis, qui manifeste régulièrement son soutien à la Palestine.

    À l’inverse, la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara va en partie faire passer la pilule auprès de l’opinion publique marocaine, la cause du Sahara étant une cause nationale qui fédère l'ensemble des Marocains et qui fait véritablement l’objet d’un consensus au sein du pays. La démarche américaine est claire : il y a un échange de reconnaissance. Washington reconnait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, contre la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv. Et les Marocains peuvent se dire « Pourquoi se priver d’empocher ce bénéfice diplomatique pour rester solidaires des Palestiniens qui de toutes façons sont abandonnés par tout le monde ? »

    Concernant le Sahara occidental, la position américaine n'a pas tellement évolué : les États-Unis ont toujours été plus proches des positions marocaines que des positions algériennes ou sahraouies, mais il s’agit ici d’un coup de pouce supplémentaire, mais dont l'importance reste nettement moindre que la reconnaissance par le Maroc d'Israël. On peut imaginer que l'Algérie va dénoncer cette trahison et qu'elle va poursuivre son soutien au Front Polisario. L’Algérie pourra, une fois de plus, se présenter comme pays phare portant la voie des pays du Sud, se distinguant de son rival marocain qui, à l’inverse, plie face aux Occidentaux.

    Donald Trump va pouvoir affirmer qu'il a enchaîné les succès diplomatiques et que grâce à son action Israël est plus que jamais reconnu dans le monde arabe et que la sécurité d'Israël sort renforcée de son mandat. Il est vrai que les États-Unis ont toujours été plus proches d'Israël que des Palestiniens et n’ont jamais adopté une position d’équilibre. Mais Donald Trump a, d’une certaine manière, réellement pris le taureau par les cornes et a fait pression et milité pour qu'Israël obtienne la reconnaissance de certains pays arabes. Les Émirats arabes unis n’avaient pas attendu Donald Trump pour témoigner leur volonté de se rapprocher d’Israël, partageant avec l’État hébreu un ennemi commun : l’Iran. Pour les Émiratis, la crainte de la menace iranienne pesait déjà depuis longtemps beaucoup plus lourd que le sort des Palestiniens. Il y avait donc déjà de facto un axe entre les Émirats arabes unis et Israël par rapport à l’Iran.

    S’agissant de Bahreïn, pays en difficultés internes et très dépendants de l’Arabie saoudite d’un point de vue politique, le rapprochement avec l’État hébreu était beaucoup moins important. Enfin, dans le cas du Soudan qui a récemment également reconnu Israël, il s’agissait également d’un deal :la levée des sanctions contre le pays en échange de la reconnaissance. Le Soudan étant à l’agonie sur le plan économique, les dirigeants du pays y ont vu un moyen de desserrer l’étau économique.

    On constate donc que la technique de Donald Trump qui consiste à faire pression maximale pour obtenir ce qu’il veut, paye. C’est d’ailleurs, de manière assez ironique, comme cela qu’il était parvenu à obtenir l’organisation de la Coupe du monde de football 2026 – aux côtés du Mexique et du Canada – face au Maroc. Il avait alors menacé les pays qui ne voteraient pas pour les États-Unis de sanctions et le Maroc s'était vu privé de la victoire dans l'obtention de cette Coupe du monde-.

    Pascal Boniface in Mediapart.

  • #2
    Reste qu'il est quand même bizarre d'assister aux élucubrations marocaine déifiant Trump de suite de la reconnaissance américaine de la "marocanité" du Sahara Occidental alors que ce même Trump fut incendié par cette même presse marocaine quand il (Trump) avait menacé de rétorsions tout pays qui voterait pour la candidature marocaine en acquisition de l'organisation de la coupe du monde de foot de 2026, alors qu'il ne fallait pas être grand clerc afin d'être certain que la dictature marocaine n'obtiendra jamais une telle joute sportive et de même qu'Israël!

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    • #3
      Et attendons-nous que tantôt les produits sahraouis spoliés par la dictature marocaine se verront être étiquetés comme ceux palestiniens spoliés par Israël et ceci au meilleur des cas pour la dictature marocaine.

      - UE : L’étiquetage des produits du Sahara suspendu à un autre arrêt de la CJUE
      Le Commissaire européen à l’Agriculture écarte pour l’instant l’étiquetage des produits originaires du Sahara occidental. Une mesure suspendue à l’arrêt que prendra la CJUE vis-à-vis du recours présenté par le Polisario contre les modifications apportées aux articles 1 et 4 de l’accord d’association entre le Maroc et l’UE.

      Le 14 janvier dernier, deux eurodéputés suédois avaient demandé dans une question écrite, si la Commission prévoit de procéder à l’étiquetage des produits originaire du Sahara occidental et de Chypre du Nord ?

      Charlie Andreas Weimers et Jessica Stegrud, réagissait ainsi à l’arrêt de la CJUE du 12 novembre, validant l’étiquetage des produits issus des colonies israéliennes en Cisjordanie et du Plateau du Golan en Syrie exportés vers le marché des Vingt-sept.

      Ce mercredi 5 février, la réponse du Commissaire à l’Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, est tombée. La CE considère que «tous les produits importés, y compris ceux originaires du Sahara occidental, doivent se conformer à la législation, y compris l'obligation de fournir des informations exactes et non trompeuses sur le pays d'origine ou la provenance de ces produits, qui dans ce cas doivent porter l’étiquetteSahara occidental’».

      «A la lumière de cette décision de justice, la Commission a-t-elle l'intention de veiller à ce que les étiquettes d'origine soient imposées pour les denrées alimentaires produites dans les territoires occupés tels que Chypre du Nord et le Sahara occidental ?», s’interrogent-ils. Ils ont demandé également si Bruxelles prévoit d’appliquer la mesure uniquement à Israël ou si elle entend l’élargir au Maroc et à la Turquie.

      Les deux eurodéputés concluent leur question écrite par redouter les conséquences sur les consommateurs européens d’une «application sélective» du verdict de la CJUE-.

      Ya...bi

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