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La Sardine, symbole de la crise sociale qui s’aggrave en Algérie

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  • La Sardine, symbole de la crise sociale qui s’aggrave en Algérie

    La Sardine, symbole de la crise sociale qui s’aggrave en Algérie

    ALGERIEPART PLUS

    5 JANUARY 2021

    Elle est devenue le symbole de la mal-vie et de détérioration excessive du pouvoir d’achat des Algériens. La sardine, le poisson le plus populaire, le poisson du pauvre comme l’appellent les amateurs de bonne cuisine, est devenu en Algérie un produit de luxe pratiquement inaccessible aux bourses les plus modestes.

    Un kilo de sardine a connu ces dernières années des hausses vertigineuses qui coïncident avec l’effondrement progressif des indicateurs socio-économiques de notre pays. Au mois de novembre 2020, il faut dépenser en moyenne 678,22 Da pour pouvoir acheter un Kilo de sardine en Algérie. Cette moyenne a été fixée par l’indice des prix à la consommation du mois de novembre de l’Office National des Statistiques (ONS). Il s’agit de la dernière publication officielle de l’ONS qui mesure l’évolution des prix sur les marchés nationaux à travers un panier de produits, la fameux panière de la ménagère, les plus utilisés et consommés par les consommateurs lambda.

    Rien qu’entre le mois d’octobre et de novembre 2020, le prix de la sardine a augmenté de près de 5 %. Entre le mois de novembre 2019 et le mois de novembre 2020, le prix de la sardine a augmenté de plus de 7 % sur une période d’une année. Mais, si on revient encore un peu en arrière, on s’aperçoit que les prix de la sardine ont pris une dimension totalement hallucinantes. Ainsi, depuis novembre 2001 jusqu’à 2020, les prix de la sardine en Algérie ont augmenté les 669,31 % !

    En novembre 2001, un kilo de Sardine coûtait en moyenne à peine 88,16 Da. Au cours de ces 20 dernières années, la sardine est devenue l’un des produits les plus inaccessibles en Algérie. Il s’agit en tout cas de l’un des aliments qui ont connu les augmentations des prix les plus affolantes. Ces augmentations s’expliquent, certes, en partie par la chute de la valeur du dinar. En 10 ans, le dinar algérien a perdu plus de 65 % de sa valeur face aux devises internationales comme l’euro ou le dollar.

    A ce problème, il faut rajouter les graves dysfonctionnements du secteur de la pêche qui ont provoqué une véritable pénurie de la sardine sur le marché algérien en 2013, en 2014 et en 2015. Les moyens artisanaux de la pêche algérienne et la désorganisation de ce secteur ont renforcé la pénurie de ce poisson aggravant ainsi l’inflation de ses prix face à une forte augmentation de la demande. Et à ce rythme et au regard de la détérioration des conditions socio-économiques des Algériens, la sardine deviendra dans les années à venir un objet de luxe similaire au… “caviar”.

  • #2
    Je pense qu'il faut plutot rechercher les causes :

    - est-ce que nos pêcheurs n'ont pas les moyens matériels (équipements, piéces de rechange...) pour faire leur travail correctement comme le font les européens ou les asiatiques par exemple

    - est-ce que nos pêcheurs craignent de plus en plus la mer par prudence ?

    -est-ce que notre littoral devient subitement pauvre en poisson ?

    - ou bien, est-ce que nos pêcheurs ne pêchent pas suffisamment et en grande quantité afin de provoquer une forte demande et aller vers le gain facile en élevant démesurément les prix ; toutes ces questions méritent réponse pour trouver donc les causes
    Dernière modification par ACAPULCO, 06 janvier 2021, 12h40.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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    • #3
      Il n'y a pas longtemps, elle faisait 250, 300 da.
      C'est les mauvaises conditions atmosphériques qui empechent tous les sardiniers de sortir et forcement, tant qu'elle est rare, elle reste chère.
      C'est la fameuse loi de l'offre et de la demande et la mer est très agitée ces dernières semaines.
      Faut pas exagérer non plus.

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      • #4
        C'est les mauvaises conditions atmosphériques
        Au printemps et l'été passés , on a eu le même problème de manque de disponibilité , on n'a jamais constaté une surabondance de poissons dans nos marchés , au contraire , c'est au compte goutte, par conséquent c'est à se poser la question
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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        • #5
          on n'a jamais constaté une surabondance de poissons dans nos marchés
          effectivement, avec nos 1200 kms de côte, le poisson devrait être plus abondant.

          Il parait que le seul pays au monde où le poisson meurt de vieillesse, c'est le notre...

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          • #6
            il faut observer, analyser, objectivement...

            le pouvoir d'achat d'un algérien est illusoire, il est "faux", car dans son rapport avec le marché, le consommateur algérien est "épaulé" par l'Etat.

            le prix de tout est fortement impacté par les subvensions étatiques qui profitent, faut-t-il le rappeler, largement aux corrompus voleurs via des système de détournement, des sortes de foggara qui répartissent les richesses détournées selon l'importance et la puissance de milliers d'individus gravitant autour et dans le microcosme du système.

            vous avez des subventions à grande échelle, qui ciblent des points bien précis, carburant, eau, électricité, lait, blé ... à partir de ces "produits" subventionnés, une myriade d'autres produits sont subventionnés, indirectement (exemple: les jus de fruits ou les pâtisseries dont l'eau entre dans la fabrication, et le carburant subventionné dans le transport ...) d'une manière ou d'une autre, les subventions interviennent dans la chaine de fabrication et de transport de pratiquement n'importe quel produit, elles induisent donc une baisse des frais et des charges et donc, du prix de vente.

            ceci permet à l'Algérien moyen de s'en sortir avec un salaire équivalent aux quart du SMIC d'un pays européen par exemple

            mais, dès que le consommateur algérien sort de cette sphère de produits directement ou indirectement subventionnés, il est écrasé par les prix, exemple, les voitures, ou les produits importés comme le fromage, le chocolat, les médicaments, les vêtements ... etc

            le prix de la sardine, pour une raison qui m'échappe, semble soumis aux élements des produits importés alors qu'il a été "produit" localement

            peut être est-ce du aux intermédiaires qui prélèvent, comme les parkingueurs, une très grande marge sur le produits alors qu'ils n'assurent que son transport et sa vente, insignifiant en couts par rapport à ceux qui l'ont produit (les pêcheurs).

            tout ceci démontre en tout cas, la démission totale des pouvoirs publics.
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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            • #7
              Le prix de la sardine, pour une raison qui m'échappe, semble soumis aux élements des produits importés alors qu'il a été "produit" localement
              Il l'est effectivement.
              La pêche de cette fameuse sardine dépend très étroitement et du filet avec lequel elle est péché parceque importé, et du moteur du chalutier car ses pièces de rechange sont importés, et du chalutier lui même qui est lui même importé ect...

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              • #8
                Effectivement Lalfisiste
                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                Commentaire


                • #9
                  et du moteur du chalutier car ses pièces de rechange sont importés, et du chalutier lui même qui est lui même importé
                  Au lieu d'importer des centaines de milliers de voitures par an avec un parc automobile qui déborde et nos rues avec ainsi que la pollution qui augmente , on ferait mieux d'importer régulièrement et en nombre suffisant des chalutiers et autres bateaux de pêches avec leurs pièces détachées, là au moins quand le poisson est disponible à un prix raisonnable, il contribue à la bonne santé des consommateurs Algériens
                  Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                  (Paul Eluard)

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                  • #10
                    Surexploitation et changement climatiques

                    sont quelques pistes a la flambees des prix qui est mondiale ..
                    À mesure que les émissions de gaz à effet de serre augmentent, les températures des océans augmentent de concert. Du plancton aux oiseaux, en passant par les poissons, ce phénomène modifie significativement toutes les composantes des écosystèmes marins.
                    Un des effets les plus documentés de ce réchauffement concerne la migration des espèces vers les pôles : elle se traduit par une diminution de la biodiversité marine dans la zone intertropicale. Mais de nombreux autres facteurs influent sur les communautés d’espèces, comme leur exploitation non durable par la pêche, par exemple.
                    La surexploitation est responsable d’impacts négatifs sur les populations de poissons, dont la diminution d’abondance peut avoir une incidence négative sur les oiseaux marins, comme le montrent plusieurs études (en 2011 et en 2018 par exemple).
                    Une proportion croissante des populations de poissons – un tiers des populations pêchées en 2015 – est ainsi surexploitée, tandis que 60 % sont exploitées à leur maximum de production, selon les données les plus récentes de la FAO ; seules 7 % des populations sont sous-exploitées..
                    "tout a été dit , tout reste a penser"
                    Alain

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