Son dernier roman s’intitule Abraham ou la cinquième Alliance, Boualem Sensal a commencé à l’écrire au même moment ou le Hirak algérien a commencé en février 2019, dans un entretien avec Jeune Afrique, l’écrivain est revenu sur cette expérience qui a changé ses idées pour un temps, un temps qui a vite été rattrapé par une réalité triste, celle de Boualem Sensal qui n’avait plus espoir dans ce mouvement, lequel avait pourtant fait poser la plume à l’écrivain, pour en faire un Hirakiste, pour un temps.
Retour sur un roman écrit durant la Révolution du 22 février 2019, par Boualem Sensal.
Boualem Sensal a expliqué dans un premier temps pourquoi il avait suspendu l’écriture pour rejoindre le Hirak :
« J’avais commencé à écrire, ma réflexion sur le sujet étant achevée, pendant l’été qui a précédé le début du Hirak. La conséquence de ce mouvement a surtout été de suspendre mon travail pendant un temps. Je n’ai plus du tout avancé en février et en mars 2019 car j’étais en plein dans le mouvement, je participais aux marches, à tout ce qu’il y avait autour », avait-t-il déclaré.
Le célèbre écrivain a expliqué ensuite pourquoi il y a eu revirement de situation dans sa façon de voir et de concevoir le Hirak
« J’ai cessé de croire au Hirak avant même la fin de mars, pensant que cela n’irait pas loin puisque les manifestants étaient incapables de s’organiser. Ils venaient tous les vendredis, une journée où l’on ne travaille pas, et ils passaient deux heures dans une ambiance amicale, festive. D’autant que la police, alors, laissait faire. C’était quoi, de la politique ou du rêve ? » a-t-il expliqué. Regrettant « le manque d’organisation des marches ».
Boualem Sensal parle des failles qui selon lui ont bloqué une éventuelle maturité du Hirak
« Ceux qui manifestaient étaient très divisés, il y avait des islamistes, des nationalistes arabes, des modernistes, des laïcs, des Kabyles… Impossible d’avoir une ligne directrice, une base de négociation. Des personnalités appréciées ont parlé d’une plateforme, mais cela n’a pas été loin. »
Abordant la raison qui le pousse à rester en Algérie, Boualem Sensal a souligné qu’il « refuse de vivre comme un émigré ou un réfugié politique », car même si le pays ne marche pas, « je suis un citoyen, avec un passeport et une carte d’identité. Si je suis menacé, au moins je le suis dans mon pays. S’il le faut, j’irai me cacher quelque part dans le Sahara », a-t-il conclu.
Casbah Tribune
Retour sur un roman écrit durant la Révolution du 22 février 2019, par Boualem Sensal.
Boualem Sensal a expliqué dans un premier temps pourquoi il avait suspendu l’écriture pour rejoindre le Hirak :
« J’avais commencé à écrire, ma réflexion sur le sujet étant achevée, pendant l’été qui a précédé le début du Hirak. La conséquence de ce mouvement a surtout été de suspendre mon travail pendant un temps. Je n’ai plus du tout avancé en février et en mars 2019 car j’étais en plein dans le mouvement, je participais aux marches, à tout ce qu’il y avait autour », avait-t-il déclaré.
Le célèbre écrivain a expliqué ensuite pourquoi il y a eu revirement de situation dans sa façon de voir et de concevoir le Hirak
« J’ai cessé de croire au Hirak avant même la fin de mars, pensant que cela n’irait pas loin puisque les manifestants étaient incapables de s’organiser. Ils venaient tous les vendredis, une journée où l’on ne travaille pas, et ils passaient deux heures dans une ambiance amicale, festive. D’autant que la police, alors, laissait faire. C’était quoi, de la politique ou du rêve ? » a-t-il expliqué. Regrettant « le manque d’organisation des marches ».
Boualem Sensal parle des failles qui selon lui ont bloqué une éventuelle maturité du Hirak
« Ceux qui manifestaient étaient très divisés, il y avait des islamistes, des nationalistes arabes, des modernistes, des laïcs, des Kabyles… Impossible d’avoir une ligne directrice, une base de négociation. Des personnalités appréciées ont parlé d’une plateforme, mais cela n’a pas été loin. »
Abordant la raison qui le pousse à rester en Algérie, Boualem Sensal a souligné qu’il « refuse de vivre comme un émigré ou un réfugié politique », car même si le pays ne marche pas, « je suis un citoyen, avec un passeport et une carte d’identité. Si je suis menacé, au moins je le suis dans mon pays. S’il le faut, j’irai me cacher quelque part dans le Sahara », a-t-il conclu.
Casbah Tribune
Commentaire