Tebboune recherche désespérément un… Premier-ministre : Algérie, l’impossible remaniement ?
ALGERIEPART PLUS
9 JANUARY 2021
Le Président Abdelmadjid Tebboune doit procéder dans les jours à venir à un important remaniement ministériel. Ce remaniement doit comporter de nombreux changements jugés plus que jamais nécessaires au regard de l’inefficacité avérée de plusieurs membres de l’actuelle équipe dirigeante du gouvernement. Cependant, les potentiels remplaçants ne se bousculent pas au portillon et les bons profils manquent cruellement pour confectionner une nouvelle équipe gouvernementale. Pis encore, Tebboune et ses conseillers peinent à trouver un bon chef-d’orchestre, à savoir un nouveau Premier-ministre qui peut nous faire oublier le bilan catastrophique d’Abdelaziz Djerad.
Oui, Tebboune recherche désespérément un nouveau Premier-ministre pour remplacer Abdelaziz Djerad qui a fait déjà son temps, à savoir plus d’une année au pouvoir sans faire preuve de la moindre efficacité ou de pragmatisme. Le gouvernement de Tebboune installé dans ses fonctions le 3 janvier 2020 et légèrement remanié le 23 juin 2020 est largement décriée pour son incompétence, son incohérence et son impuissance à trouver des solutions aux divers problèmes que subit l’Algérie sur le plan social, économique et sanitaire. Aucun secteur névralgique n’a été dirigé comme il se doit.
Les problèmes se sont accumulés et la situation financière ainsi qu’économie s’est aggravée tout au long de l’année 2020. Pour remédier à ce déclin dangereux, Abdelmadid Tebboune a compris dés son retour de Berlin après deux mois d’hospitalisation à la suite d’une infection par la COVID-19 l’urgence d’un coup de balai général au sein du gouvernement. Mais depuis le début de ce mois de janvier, les réflexions sur le futur remaniement n’ont pas abouti à des décisions concrètes. Pourquoi ? Parce que les profils intéressants et séduits pour remplacer Djerad ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Les personnalités nationales les plus appréciées par l’opinion publique pour leur vécu, intégrité ou compétences avérées par le passé ne sont pas enthousiastes pour accepter un poste de responsabilité dans le gouvernement de Tebboune.
Les dirigeants de la trempe d’Ahmed Benbitour ou de Sid Ahmed Ghozali n’ont aucune envie particulière de prendre le pouvoir dans un contexte aussi difficile et dangereux sur le plan politique et financier. Ces dirigeants rusés sont parfaitement conscients qu’en ce moment, le pouvoir est un “cadeau empoisonné”. Mais ce ne sont pas les problèmes économiques et financiers qui les effrayent. Ces dirigeants qui ont vécu ou subi les affres des années 90 ont connu pire. Ce sont plutôt les incartades de Tebboune et son entourage qui nourrissent leur profonde inquiétude.
Abdelmadjid Tebboune est un homme instable. Un jour, il dit oui. Le lendemain, il dit non. Quelques fois, il se contente d’un peut-être. Aucune stabilité dans le processus de décision. Indécis, Tebboune subit beaucoup l’influence de son entourage et de ses conseillers les plus proches de lui. L’homme ne dispose pas d’une boussole ni d’un projet de société clairement défini pour dessiner le futur de l’Algérie. En plus de ses problèmes de santé gérés dans une grande opacité, Tebboune peine à fournir des garanties à des personnalités de grande envergure pour les “recruter” et les “amener” à travailler avec lui dans l’espoir de redresser le pays.
En clair, très peu, pour ne pas dire presqu’aucune personnalité politique majeure et intelligente en Algérie n’osera miser sur la fiabilité du système Tebboune. Un sytème totalement brinquebalant qui pourrait être sapé par la prochaine “tempête populaire” lorsque le Hirak ou la rue vont se réveiller de nouveau.
Tebboune a donc une marge de manoeuvre très limitée pour insuffler du “renouveau” à son gouvernement. Dans ce contexte, selon plusieurs sources proches de son entourage, le Président algérien va choisir un Premier-ministre issu de ses connaissances immédiates. Et le choix le plus probable pour l’heure devrait se porter sur Kamel Beldjoud, l’actuel ministre de l’Intérieur, en qui il place une confiance aveugle. Tebboune connaît Kamel Beldjoud depuis plusieurs années. Il était son ancien secrétaire général au ministère de l’Habitat jusqu’à son départ du gouvernement en août 2017. Discipliné, fidèle et attentif aux désirs du Président, Tebboune n’a pas trouvé pour le moment un meilleur profil que Kamel Beldjoud pour remplacer l’impopulaire et l’encombrant Abdelaziz Djerad.
En plus, entre Djerad et Beldjoud, le courant passe très mal. Djerad a tenté à maintes reprises de torpiller son ministre de l’Intérieur en lui faisant porter le chapeau de l’échec de plusieurs walis. La manoeuvre visait à déstabiliser Beldjoud, un sérieux concurrent à la succession de Djerad au Premier-ministère. Aujourd’hui, le duel est à son paroxysme et Tebboune doit trancher pour désigner celui qui va le promouvoir et celui qui va l’éjecter du pouvoir. Et l’Algérie que va-t-elle gagner ? Nul ne le sait.
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9 JANUARY 2021
Le Président Abdelmadjid Tebboune doit procéder dans les jours à venir à un important remaniement ministériel. Ce remaniement doit comporter de nombreux changements jugés plus que jamais nécessaires au regard de l’inefficacité avérée de plusieurs membres de l’actuelle équipe dirigeante du gouvernement. Cependant, les potentiels remplaçants ne se bousculent pas au portillon et les bons profils manquent cruellement pour confectionner une nouvelle équipe gouvernementale. Pis encore, Tebboune et ses conseillers peinent à trouver un bon chef-d’orchestre, à savoir un nouveau Premier-ministre qui peut nous faire oublier le bilan catastrophique d’Abdelaziz Djerad.
Oui, Tebboune recherche désespérément un nouveau Premier-ministre pour remplacer Abdelaziz Djerad qui a fait déjà son temps, à savoir plus d’une année au pouvoir sans faire preuve de la moindre efficacité ou de pragmatisme. Le gouvernement de Tebboune installé dans ses fonctions le 3 janvier 2020 et légèrement remanié le 23 juin 2020 est largement décriée pour son incompétence, son incohérence et son impuissance à trouver des solutions aux divers problèmes que subit l’Algérie sur le plan social, économique et sanitaire. Aucun secteur névralgique n’a été dirigé comme il se doit.
Les problèmes se sont accumulés et la situation financière ainsi qu’économie s’est aggravée tout au long de l’année 2020. Pour remédier à ce déclin dangereux, Abdelmadid Tebboune a compris dés son retour de Berlin après deux mois d’hospitalisation à la suite d’une infection par la COVID-19 l’urgence d’un coup de balai général au sein du gouvernement. Mais depuis le début de ce mois de janvier, les réflexions sur le futur remaniement n’ont pas abouti à des décisions concrètes. Pourquoi ? Parce que les profils intéressants et séduits pour remplacer Djerad ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Les personnalités nationales les plus appréciées par l’opinion publique pour leur vécu, intégrité ou compétences avérées par le passé ne sont pas enthousiastes pour accepter un poste de responsabilité dans le gouvernement de Tebboune.
Les dirigeants de la trempe d’Ahmed Benbitour ou de Sid Ahmed Ghozali n’ont aucune envie particulière de prendre le pouvoir dans un contexte aussi difficile et dangereux sur le plan politique et financier. Ces dirigeants rusés sont parfaitement conscients qu’en ce moment, le pouvoir est un “cadeau empoisonné”. Mais ce ne sont pas les problèmes économiques et financiers qui les effrayent. Ces dirigeants qui ont vécu ou subi les affres des années 90 ont connu pire. Ce sont plutôt les incartades de Tebboune et son entourage qui nourrissent leur profonde inquiétude.
Abdelmadjid Tebboune est un homme instable. Un jour, il dit oui. Le lendemain, il dit non. Quelques fois, il se contente d’un peut-être. Aucune stabilité dans le processus de décision. Indécis, Tebboune subit beaucoup l’influence de son entourage et de ses conseillers les plus proches de lui. L’homme ne dispose pas d’une boussole ni d’un projet de société clairement défini pour dessiner le futur de l’Algérie. En plus de ses problèmes de santé gérés dans une grande opacité, Tebboune peine à fournir des garanties à des personnalités de grande envergure pour les “recruter” et les “amener” à travailler avec lui dans l’espoir de redresser le pays.
En clair, très peu, pour ne pas dire presqu’aucune personnalité politique majeure et intelligente en Algérie n’osera miser sur la fiabilité du système Tebboune. Un sytème totalement brinquebalant qui pourrait être sapé par la prochaine “tempête populaire” lorsque le Hirak ou la rue vont se réveiller de nouveau.
Tebboune a donc une marge de manoeuvre très limitée pour insuffler du “renouveau” à son gouvernement. Dans ce contexte, selon plusieurs sources proches de son entourage, le Président algérien va choisir un Premier-ministre issu de ses connaissances immédiates. Et le choix le plus probable pour l’heure devrait se porter sur Kamel Beldjoud, l’actuel ministre de l’Intérieur, en qui il place une confiance aveugle. Tebboune connaît Kamel Beldjoud depuis plusieurs années. Il était son ancien secrétaire général au ministère de l’Habitat jusqu’à son départ du gouvernement en août 2017. Discipliné, fidèle et attentif aux désirs du Président, Tebboune n’a pas trouvé pour le moment un meilleur profil que Kamel Beldjoud pour remplacer l’impopulaire et l’encombrant Abdelaziz Djerad.
En plus, entre Djerad et Beldjoud, le courant passe très mal. Djerad a tenté à maintes reprises de torpiller son ministre de l’Intérieur en lui faisant porter le chapeau de l’échec de plusieurs walis. La manoeuvre visait à déstabiliser Beldjoud, un sérieux concurrent à la succession de Djerad au Premier-ministère. Aujourd’hui, le duel est à son paroxysme et Tebboune doit trancher pour désigner celui qui va le promouvoir et celui qui va l’éjecter du pouvoir. Et l’Algérie que va-t-elle gagner ? Nul ne le sait.
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