En ce premier anniversaire de la destruction du Boeing d’Ukraine Airlines, près de Téhéran, par des missiles des gardiens de la révolution (l’armée idéologique du régime), les familles des victimes se sont rendues jeudi 7 janvier sur le lieu du drame, à Shahedshahr. Non sans tensions, car les forces de l’ordre avaient d’abord bloqué la route menant à cette localité, avant de laisser passer les familles. Des photos des 176 victimes, la plupart de jeunes Iraniens vivant au Canada, ornées de bouquets de fleurs, et une affiche « Pourquoi nous avez-vous tués ? » tapissaient le sol, alors que cris et pleurs brisaient de temps à autre le silence. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit un autre rassemblement des familles des victimes, le même jour, cette fois-ci dans l’aéroport Imam-Khomeini de Téhéran. Un homme âgé prend la parole devant une petite foule, vêtue de noir : « Mort aux assassins qui ont tué nos enfants. Nous réclamons justice ! »
Le 8 janvier 2020, alors que l’Iran menait des frappes contre une base américaine en Irak, en représailles à l’assassinat par un drone américain du général iranien Ghassem Soleimani – chef de la branche des gardiens de la révolution chargée des opérations extraterritoriales –, deux missiles sol-air ont été tirés, touchant un avion civil qui avait quitté Téhéran pour rejoindre l’Ukraine. Pendant trois jours, alors que les autorités canadiennes, ukrainiennes et américaines évoquaient la responsabilité directe de Téhéran, les dirigeants iraniens ont dénoncé des « allégations mensongères ». Mais le 11 janvier 2020, les gardiens ont reconnu leur propre responsabilité.
Aujourd’hui, l’enquête semble au point mort. « Selon les lois internationales, le pays où le crash a eu lieu est censé mener les investigations, explique Payam Jamshidi, dont la sœur, Shadi, est morte, à 32 ans. Mais, dans ce cas, c’est comme si l’assassin devait mener l’enquête. Dès le début, les Iraniens n’ont pas arrêté de tenir des propos contradictoires et de tout retarder. Tout est mensonger dans cette affaire. »
Source : Le Monde
Le 8 janvier 2020, alors que l’Iran menait des frappes contre une base américaine en Irak, en représailles à l’assassinat par un drone américain du général iranien Ghassem Soleimani – chef de la branche des gardiens de la révolution chargée des opérations extraterritoriales –, deux missiles sol-air ont été tirés, touchant un avion civil qui avait quitté Téhéran pour rejoindre l’Ukraine. Pendant trois jours, alors que les autorités canadiennes, ukrainiennes et américaines évoquaient la responsabilité directe de Téhéran, les dirigeants iraniens ont dénoncé des « allégations mensongères ». Mais le 11 janvier 2020, les gardiens ont reconnu leur propre responsabilité.
Aujourd’hui, l’enquête semble au point mort. « Selon les lois internationales, le pays où le crash a eu lieu est censé mener les investigations, explique Payam Jamshidi, dont la sœur, Shadi, est morte, à 32 ans. Mais, dans ce cas, c’est comme si l’assassin devait mener l’enquête. Dès le début, les Iraniens n’ont pas arrêté de tenir des propos contradictoires et de tout retarder. Tout est mensonger dans cette affaire. »
Source : Le Monde
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