La différence entre Obama et Ouyahia est celle de la différence entre un homme d’État d’un pays démocratique et un homme du système d’une république bananière.
Alors qu’Ouyahia vendait des lingots d'or sur le marché parallèle, qui lui ont été offerts en cadeau par des Émirs du Golfe, Obama a refusé de prendre des cadeaux qui lui ont été offerts par les saoudiens.
Obama raconte sa première visite en Arabie Saoudite dans son livre "Une terre promise", ed. Fayard, novembre 2020 :
Alors qu’Ouyahia vendait des lingots d'or sur le marché parallèle, qui lui ont été offerts en cadeau par des Émirs du Golfe, Obama a refusé de prendre des cadeaux qui lui ont été offerts par les saoudiens.
Obama raconte sa première visite en Arabie Saoudite dans son livre "Une terre promise", ed. Fayard, novembre 2020 :
"...Au moment de nous mettre au travail, nous avons avisé une imposante mallette sur le manteau de la cheminée. J’ai défait les attaches et relevé la partie supérieure. D’un côté, il y avait une grande scène de désert sur un socle de marbre où se trouvaient des figurines miniatures en or, ainsi qu’une horloge en verre fonctionnant grâce aux changements de température.
De l’autre côté, disposé dans un écrin de velours, un collier, long comme la moitié d’une chaîne de vélo, incrusté de rubis et de diamants, qui valait sans doute des centaines de milliers de dollars – avec une bague et des boucles d’oreilles assorties.
J’ai relevé la tête et regardé Ben et Denis.« Un petit cadeau pour vot’ dame », a dit Denis. Il a expliqué que d’autres membres de la délégation avaient trouvé des mallettes avec des montres de luxe qui les attendaient dans leur chambre. « Apparemment, personne n’a parlé aux Saoudiens de notre interdiction d’accepter les cadeaux.
Soupesant les lourds bijoux, je me suis demandé combien de fois des présents de ce genre avaient été discrètement laissés pour d’autres chefs d’État au cours de visites officielles dans le royaume – des dirigeants dont les pays n’observaient pas les mêmes lois concernant les cadeaux diplomatiques, ou bien les appliquaient libéralement.
J’ai repensé aux pirates somaliens dont j’avais ordonné l’exécution, tous musulmans, et à tous les jeunes hommes comme eux, de l’autre côté des frontières proches du Yémen et de l’Irak, et en Égypte, en Jordanie, en Afghanistan et au Pakistan, dont les revenus d’une vie entière n’atteindraient jamais le prix du collier que j’avais entre les mains.
Il suffisait de radicaliser seulement 1 % de ces jeunes hommes, et vous aviez une armée de 500 000 hommes, prêts à mourir pour la gloire éternelle – ou peut-être simplement pour goûter à quelque chose de meilleur..
De l’autre côté, disposé dans un écrin de velours, un collier, long comme la moitié d’une chaîne de vélo, incrusté de rubis et de diamants, qui valait sans doute des centaines de milliers de dollars – avec une bague et des boucles d’oreilles assorties.
J’ai relevé la tête et regardé Ben et Denis.« Un petit cadeau pour vot’ dame », a dit Denis. Il a expliqué que d’autres membres de la délégation avaient trouvé des mallettes avec des montres de luxe qui les attendaient dans leur chambre. « Apparemment, personne n’a parlé aux Saoudiens de notre interdiction d’accepter les cadeaux.
Soupesant les lourds bijoux, je me suis demandé combien de fois des présents de ce genre avaient été discrètement laissés pour d’autres chefs d’État au cours de visites officielles dans le royaume – des dirigeants dont les pays n’observaient pas les mêmes lois concernant les cadeaux diplomatiques, ou bien les appliquaient libéralement.
J’ai repensé aux pirates somaliens dont j’avais ordonné l’exécution, tous musulmans, et à tous les jeunes hommes comme eux, de l’autre côté des frontières proches du Yémen et de l’Irak, et en Égypte, en Jordanie, en Afghanistan et au Pakistan, dont les revenus d’une vie entière n’atteindraient jamais le prix du collier que j’avais entre les mains.
Il suffisait de radicaliser seulement 1 % de ces jeunes hommes, et vous aviez une armée de 500 000 hommes, prêts à mourir pour la gloire éternelle – ou peut-être simplement pour goûter à quelque chose de meilleur..
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