Algeriepart Plus 11 Janvier 2021
L’immigration illégale et l’expulsion des Algériens en situation irrégulière sur le sol français constituent l’un des dossiers délicats qui continuent de susciter des tensions entre l’Algérie et la France, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. Ce dossier est, d’ailleurs, inscrit en gras sur le menu des discussions qui devront avoir lieu lorsque la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) aura lieu. Prévue pour le 17 et 18 janvier où une importante délégation française conduite par le Premier-ministre Français Jean Castex était attendue à Alger, la 5e session du CIHN a été finalement reportée en raison des problèmes d’agenda qui s’expliquent en partie par la maladie et l’absence du Président algérien Abdelmadjid Tebboune parti une nouvelle se soigner en Allemagne. Un report qui s’explique aussi par les blocages qui persistent au niveau des relations algéro-françaises dans plusieurs dossiers stratégiques comme il a été expliqué récemment par Algérie Part.
L’un de ses blocages concernent justement la lutte contre l’immigration clandestine et l’expulsion du territoire français des migrants algériens en situation irrégulière en France. Ce sujet est l’un des points brûlants et délicats des travaux du CIHN. Il faut savoir que le CIHN est un important instrument de pilotage du partenariat d’exception algéro-français qui a été instauré à la faveur de la visite officielle en Algérie en décembre 2012 du président français François Hollande. C’est un cadre de haut niveau qui permet à l’Algérie et la France de négocier et conclure des accords aboutissant au renforcement des relations bilatérales dans plusieurs secteurs névralgiques. Or, en ce qui concerne la lutte contre l’immigration illégale et clandestine, les discussions peinent à avancer depuis 2017.
Et pour cause, les autorités algériennes acceptent difficilement le rapatriement des personnes jugées “expulsables” par les autorités françaises. Selon nos investigations, il y a cinq grands problèmes sur lesquels la France exige des mesures efficaces à l’Algérie. D’abord, le nombre d’Algériens en situation irrégulière qui ne cesse de prendre une dimension inquiétante depuis 2017 en France. Avec 10 760 interpellés en 2017, les Algériens occupent le 1er rang des nationalités des ressortissants interpellées pour des séjours irréguliers sur le sol français. Mais lorsque ces migrants clandestins ou illégaux sont interpellés, la France peine à les expulser vers leur pays d’origine à cause du manque de coopération avec les autorités algériennes. L’Algérie refuse la réadmission de ces migrants et complique énormément la délivrances de laissez-passer consulaires (LPC) pour permettre le retour de ces migrants illégaux. Le taux de délivrance de ces LPC ne dépasse pas les 50,4% et les autorités ne cessent depuis 2017 de demander son amélioration.
Les autorités françaises sont également inquiètes par l’augmentation du nombre des demandeurs d’asile en provenance de l’Algérie. Depuis 2017, les demandes d’asiles formulées par des ressortissants algériens ont dépassé les 2689 demandeurs en 2017 et l’Algérie occupe le 11ème rang des pays les plus représentés au sein des demandeurs d’asile en France.
Les autorités françaises se plaignent ouvertement aussi du fléau du détournement des demandes de visas à des fins médicales qui a généré depuis 2017 plus de 28,6 M€ d’impayés dans les hôpitaux français. Les mineurs isolés dont le nombre a dépassé les 500 cas à travers toutes les villes françaises préoccupent également les autorités françaises qui réclament une coopération effective aux autorités algériennes pour pouvoir les rapatrier vers leur pays natal.
“Cette situation” a été jugée “inacceptable” par les autorités françaises dans leurs échanges avec les autorités algériennes dans le cadre de la préparation de la 5e session du CIHN. “Sur ces questions, le gouvernement français est interpellé au Parlement et dans l’opinion publique. Nous avons donc besoin de votre coopération pour y répondre”, peut-on lire dans les correspondances échangées entre le Premier-ministère français et algérien.
Pour sensibiliser les autorités algériennes sur l’importance des enjeux migratoires, les autorités françaises ont rappelé dans leurs multiples correspondances que la cette question se posait avec acuité en Algérie depuis 2018 “avec la montée, dans la presse comme dans l’opinion, du thème de la migration clandestine – en provenance des pays d’Afrique subsaharienne”. Soulignons enfin que, pour l’heure, en l’absence d’une date officielle pour la tenue des travaux de la 5e session du CIHN, aucun accord n’est possible entre l’Algérie et la France pour le rapatriement des migrants illégaux ou la lutte contre l’immigration clandestine.
L’immigration illégale et l’expulsion des Algériens en situation irrégulière sur le sol français constituent l’un des dossiers délicats qui continuent de susciter des tensions entre l’Algérie et la France, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. Ce dossier est, d’ailleurs, inscrit en gras sur le menu des discussions qui devront avoir lieu lorsque la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) aura lieu. Prévue pour le 17 et 18 janvier où une importante délégation française conduite par le Premier-ministre Français Jean Castex était attendue à Alger, la 5e session du CIHN a été finalement reportée en raison des problèmes d’agenda qui s’expliquent en partie par la maladie et l’absence du Président algérien Abdelmadjid Tebboune parti une nouvelle se soigner en Allemagne. Un report qui s’explique aussi par les blocages qui persistent au niveau des relations algéro-françaises dans plusieurs dossiers stratégiques comme il a été expliqué récemment par Algérie Part.
L’un de ses blocages concernent justement la lutte contre l’immigration clandestine et l’expulsion du territoire français des migrants algériens en situation irrégulière en France. Ce sujet est l’un des points brûlants et délicats des travaux du CIHN. Il faut savoir que le CIHN est un important instrument de pilotage du partenariat d’exception algéro-français qui a été instauré à la faveur de la visite officielle en Algérie en décembre 2012 du président français François Hollande. C’est un cadre de haut niveau qui permet à l’Algérie et la France de négocier et conclure des accords aboutissant au renforcement des relations bilatérales dans plusieurs secteurs névralgiques. Or, en ce qui concerne la lutte contre l’immigration illégale et clandestine, les discussions peinent à avancer depuis 2017.
Et pour cause, les autorités algériennes acceptent difficilement le rapatriement des personnes jugées “expulsables” par les autorités françaises. Selon nos investigations, il y a cinq grands problèmes sur lesquels la France exige des mesures efficaces à l’Algérie. D’abord, le nombre d’Algériens en situation irrégulière qui ne cesse de prendre une dimension inquiétante depuis 2017 en France. Avec 10 760 interpellés en 2017, les Algériens occupent le 1er rang des nationalités des ressortissants interpellées pour des séjours irréguliers sur le sol français. Mais lorsque ces migrants clandestins ou illégaux sont interpellés, la France peine à les expulser vers leur pays d’origine à cause du manque de coopération avec les autorités algériennes. L’Algérie refuse la réadmission de ces migrants et complique énormément la délivrances de laissez-passer consulaires (LPC) pour permettre le retour de ces migrants illégaux. Le taux de délivrance de ces LPC ne dépasse pas les 50,4% et les autorités ne cessent depuis 2017 de demander son amélioration.
Les autorités françaises sont également inquiètes par l’augmentation du nombre des demandeurs d’asile en provenance de l’Algérie. Depuis 2017, les demandes d’asiles formulées par des ressortissants algériens ont dépassé les 2689 demandeurs en 2017 et l’Algérie occupe le 11ème rang des pays les plus représentés au sein des demandeurs d’asile en France.
Les autorités françaises se plaignent ouvertement aussi du fléau du détournement des demandes de visas à des fins médicales qui a généré depuis 2017 plus de 28,6 M€ d’impayés dans les hôpitaux français. Les mineurs isolés dont le nombre a dépassé les 500 cas à travers toutes les villes françaises préoccupent également les autorités françaises qui réclament une coopération effective aux autorités algériennes pour pouvoir les rapatrier vers leur pays natal.
“Cette situation” a été jugée “inacceptable” par les autorités françaises dans leurs échanges avec les autorités algériennes dans le cadre de la préparation de la 5e session du CIHN. “Sur ces questions, le gouvernement français est interpellé au Parlement et dans l’opinion publique. Nous avons donc besoin de votre coopération pour y répondre”, peut-on lire dans les correspondances échangées entre le Premier-ministère français et algérien.
Pour sensibiliser les autorités algériennes sur l’importance des enjeux migratoires, les autorités françaises ont rappelé dans leurs multiples correspondances que la cette question se posait avec acuité en Algérie depuis 2018 “avec la montée, dans la presse comme dans l’opinion, du thème de la migration clandestine – en provenance des pays d’Afrique subsaharienne”. Soulignons enfin que, pour l’heure, en l’absence d’une date officielle pour la tenue des travaux de la 5e session du CIHN, aucun accord n’est possible entre l’Algérie et la France pour le rapatriement des migrants illégaux ou la lutte contre l’immigration clandestine.
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