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Sahara : Les cartes secrètes

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    Sahara : Les cartes secrètes

    Rarement, dans le conflit du Sahara, la bataille a été aussi âpre, tant sur le plan diplomatique que sur le plan juridique. Pourtant, après la publication du rapport du Secrétaire général de l’ONU et de la résolution du Conseil de Sécurité, toutes les parties se sont dites satisfaites. Voyons ce qu’il en est en réalité et de quelles cartes secrètes disposent les uns et les autres...

    LE Maroc avait été prévenu dès le départ. Même si le projet d’autonomie au Sahara procède d’une démarche participative qui a duré un an et demi, même si les Sahraouis résidant au Sahara, les partis politiques, la société civile et tout ce que le Maroc compte de forces vives l’appuient, ce ne sera pas suffisant pour que l’ONU le prenne réellement en considération. En d’autres termes, ce n’est pas seulement le contenu du projet d’autonomie que le Maroc proposera - et qui doit être sans conteste sérieux et crédible - qui fera qu’il s’imposera, mais aussi et surtout le soutien que ce projet obtiendra auprès de la communauté internationale. Cette confidence faite « off the record » aux principaux responsables de presse, début février, lors d’une rencontre informelle avec le noyau de hauts responsables chargés du dossier du Sahara, allait expliquer toute la suite des évènements.

    En effet, le message a été reçu 5 sur 5 par le Maroc. A commencé alors la tournée mondiale de la diplomatie marocaine (qui n’a d’ailleurs pas été assurée par les seuls diplomates) pour expliquer le projet d’autonomie, mais aussi pour le parfaire au fil des réactions, remarques, suggestions et conseils qu’il aura recueillis.

    Dans le cadre de ce processus d’échanges et de lobbying qui a duré près de trois mois, le projet a bien sûr été présenté aux membres du Conseil de Sécurité, notamment les membres permanents, et au nouveau Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon.

    Puis, le Maroc a fait quelque chose qu’il n’avait jamais faite auparavant. Quelques jours avant la publication du rapport du Secrétaire Général sur le Sahara (qui était prévue pour la mi-avril) et l’adoption par le Conseil de Sécurité de sa résolution (fin avril), une délégation de proches collaborateurs du Roi et hauts responsables chargés du dossier du Sahara, constituée de Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires Etrangères, Fouad Ali Al Himma, ministre délégué à l’Intérieur, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation (DGED) et Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS), a tout simplement élu domicile à New York, renforçant les effectifs des diplomates permanents du royaume auprès des Nations Unies et des Etats Unis. Le Maroc mettait là tout son poids dans la balance.

    Quels étaient les enjeux ? Il y en avait un premier, essentiel : l’ONU allait-elle, oui ou non, prendre le projet d’autonomie marocain comme base de négociation ? Sachant qu’avant même que la teneur du projet ne soit connue, l’Algérie le rejetait catégoriquement, brandissant la seule solution au problème du Sahara qu’elle entendait accepter : l’autodétermination par un référendum d’indépendance... Et que le Polisario lui emboîtait le pas.

    Or, paradoxalement, l’Algérie et le Polisario allaient faciliter la tâche au Maroc. En présentant au Secrétaire Général son propre projet pour résoudre le problème du Sahara, le Polisario (épaulé par l’Algérie) évitait à l’ONU l’embarras d’avoir à décider s’il fallait ou non introduire officiellement la proposition marocaine d’autonomie dans le rapport du Secrétaire Général et dans la résolution du Conseil de Sécurité. La question (qui aurait pu faire blocage) n’était donc plus de savoir si le projet marocain pouvait être discuté par l’ONU et mentionné dans les textes. La question devenait : faut-il donner au projet du Polisario autant d’importance qu’à celui du Maroc ? Ce qui sous entendait qu’il n’y avait plus de discussion sur l’importance à donner ou non au projet du Maroc. Cela était déjà un grand acquis !

    Cela veut-il dire pour autant que le projet du Maroc allait être retenu comme base de négociations ?

    Les termes diplomatiques des rapports, résolutions et autres textes onusiens sont si feutrés et complexes qu’ils peuvent permettre à deux parties ayant des avis diamétralement opposés d’afficher leur satisfaction. Mais, si l’opinion publique peut être trompée, la partie qui a l’avantage -et surtout celle qui le perd- le savent tout de suite...

    Cette fois-ci, le Maroc a l’avantage. Incontestablement. Même si lui et les pays qui l’ont soutenu - notamment la France, les Etats Unis et l’Espagne - n’ont pas obtenu tout ce qu’ils voulaient. Ils ont d’abord obtenu que l’idée des négociations s’impose. Il est vrai que le rapport précédent - celui d’octobre 2006 - recommandait déjà ces « négociations sans conditions préalables » (paragraphe 61). Mais ce rapport invitait le Conseil de Sécurité à « demander aux deux parties, le Maroc et le Front Polisario d’engager des négociations directes » et ajoutait : « une fois que les parties auront répondu favorablement à l’appel du Conseil », le Secrétaire Général formulera « d’autres propositions concernant le format des négociations, le rôle de l’Organisation des Nations Unies et d’autres modalités ».

    Le rapport de ce mois d’avril, lui, au paragraphe 47 que les deux parties ont applaudi, ne parle plus des « deux parties », mais de « toutes les parties » et ne prévoit pas d’attendre la réponse des parties pour faire des propositions concernant « le format des négociations ». La phrase a disparu. En fait, c’est le Conseil de Sécurité qui précise cette question en innovant totalement. Dans sa résolution du 30 avril, il « prie le Secrétaire Général d’organiser ces négociations sous ses auspices » et de lui « présenter, d’ici au 30 juin 2007, un rapport sur l’état de ces négociations sous ses auspices et des progrès réalisés », annonçant, pour bien préciser que le dead line est sérieux, son « intention de se réunir pour recevoir et examiner ce rapport ».

    La Russie et l’Afrique du Sud (même si cette dernière ne faisait pas partie du comité de rédaction de la résolution - Voir encadré Coulisses) ont tout fait pour que la proposition du Maroc ne soit pas clairement présentée, par la résolution du Conseil de Sécurité, comme plateforme de négociation, réclamant l’égalité de traitement pour les deux projets (celui du Maroc et celui du Polisario). Mais le Maroc et ses amis ont tout de même marqué quelques points. La résolution « demande aux parties d’engager des négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant compte des développements survenus ces derniers mois ».

    Or, les développements survenus ces derniers mois, ce sont le projet du Maroc et les réactions qu’il a suscitées, notamment la présentation, en catastrophe, le 10 avril, d’un contre-projet du Polisario...

    De plus, la résolution commente l’initiative marocaine, se félicitant « des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement ». Alors que sur la proposition du Front Polisario, elle ne dit rien, à part que le Conseil en a pris note. Ce qui a sorti hors de ses gonds le représentant de l’Afrique du Sud qui s’est répandu par la suite en invectives à ce sujet.

    Reste un autre enjeu, capital, celui de savoir si l’autonomie peut être considérée comme un moyen d’autodétermination. Pour l’Algérie et le Polisario, seul un référendum sur l’indépendance permet à un peuple de s’autodéterminer. A cela le Maroc a deux réponses, l’une est strictement juridique, l’autre est diplomatique.

    Sur le plan strictement juridique, le Maroc soutient, à juste titre, qu’il n’est écrit nulle part, dans les textes des Nations Unies, que l’autodétermination devait nécessairement passer par un référendum. Il en veut pour preuve - et c’est l’argument diplomatique - que sur les 50 (cinquante) cas de territoires non autonomes que les Nations Unies ont eu à connaître, 5 (cinq) seulement ont vu leur litige résolu par le biais d’un référendum. Pour tous les autres, c’est la négociation qui a prévalu. D’ailleurs, si le Maroc avait accepté la solution du partage du territoire que lui proposait l’Algérie, il y a 2 ans, le référendum aurait été dépassé.

    Le Maroc propose l’autonomie et un référendum sur l’autonomie. C’est ce que contient son projet. Quelles sont aujourd’hui les perspectives et quelles sont les cartes secrètes dont disposent les parties ?

    Pour les perspectives, la première étape est d’ores et déjà fixée. Le Conseil de Sécurité a chargé le Secrétaire Général d’organiser des négociations entre les parties, sous son égide et a fixé une date butoir à la fin du premier round. Au 30 juin (2 mois seulement), un premier rapport doit lui être remis par Ban Ki-Moon et il réunira ses membres pour l’examiner.

    Le Maroc s’est dit prêt aux négociations. Tout comme le Polisario qui l’a d’ailleurs affirmé à deux reprises, par la voix de son représentant à Alger, Mohamed Beissat et à travers les déclarations de l’un de ses dirigeants, Mhamed Khadad.

    Dès que le Secrétaire Général en donnera le signal, les parties iront donc aux négociations - et le Conseil de Sécurité demande même qu’elles y aillent « de bonne foi » - mais nul ne peut dire dans quel état d’esprit elles s’y rendront et ce qu’il en résultera...

    Quant aux cartes secrètes des parties, utilisées ou à utiliser, sont-elles encore secrètes aujourd’hui ? Quelques unes seulement... Certaines cartes de l’Algérie, le Maroc en a pris connaissance grâce à des pays amis (et il ne s’agit pas seulement de contrats juteux qui se voulaient discrets et qui ne le sont pas restés)... Les cartes des dirigeants du Polisario sont toutes axées sur la capacité de nuisance et l’obstruction.

    Le Maroc, pour sa part, a plusieurs cartes en mains. Mais les responsables marocains espèrent encore convaincre la partie adverse de trouver les meilleurs termes pour une solution négociée qui arrangerait toutes les parties.





    Il y a, dans le rapport du Secrétaire Général du 17 avril dernier, une indication qui n’a pas manqué d’amuser ceux auxquels l’Algérie ne cesse de répéter qu’elle ne se considère pas partie au conflit. Ban Ki-Moon rapporte, au paragraphe 4 du rapport, que le 14 mars 2007, il a eu « des consultations avec les envoyés du Roi Mohammed VI du Maroc » qui lui ont « donné plus de détails sur la proposition d’autonomie que le Maroc élabore ».

    Puis il ajoute, au paragraphe 5, que le 19 mars 2007 - soit 5 jours à peine après cette rencontre - le ministre algérien des affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, lui transmettait « un message du Président Bouteflika, soulignant la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental et l’obligation qui lui est faite de conduire le processus de décolonisation à son terme par la tenue d’un référendum d’autodétermination ».

  • #2
    (Suite...)

    Le bras de fer est facile. Si les dirigeants du Polisario, encouragés en cela par l’Algérie, peuvent tout bloquer, le Maroc peut aussi lancer l’autonomie au Sahara, sans les dirigeants du Polisario. Il pourrait, pour cela, évoquer l’argument selon lequel plus de la moitié des sahraouis sont d’accord avec le projet d’autonomie : ceux qui résident au Sahara, ceux qui faisaient partie du Polisario et qui ont rejoint le Maroc et ceux qui font toujours partie du Polisario et avec lesquels des contacts informels ont lieu...

    Mais tous les responsables marocains qui rencontrent actuellement la presse ou font des déclarations, en appellent à la raison, assurant seulement que si la communauté internationale n’avait pas vu dans cette démarche des éléments positifs, elle ne l’aurait pas soutenue avec autant de force.

    L’Algérie d’abord, le Polisario ensuite...

    Enfin, il relate au paragraphe 6, que le 10 avril (seulement !), il recevait une lettre du représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, par laquelle il lui transmettait une « Proposition du Front Polisario pour une solution politique mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du Sahara occidental ». Il n’est en effet pas besoin de grands discours, après la lecture de ces trois paragraphes, pour savoir qui est la vraie partie au conflit...

    Ce que le Conseil de Sécurité a décidé

    Voici le texte intégral de la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, adoptée lundi 30 avril 2007 à l’unanimité.

    "Le Conseil de sécurité. Rappelant ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental. Réaffirmant son ferme appui aux efforts faits par le Secrétaire général et son Envoyé personnel.

    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard.

    Demandant à nouveau aux parties et aux Etats de la région de continuer à coopérer pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l’impasse actuelle et aller de l’avant vers une solution politique. Prenant note de la proposition marocaine présentée le 11 avril 2007 au Secrétaire général et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, prenant note également de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007. Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 13 avril 2007 (S/2007/202).

    1 - Réaffirme que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la MINURSO doivent être pleinement respectés.

    2. Demande aux parties d’engager des négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant compte des développements survenus ces derniers mois, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    3. Prie le Secrétaire général d’organiser ces négociations sous ses auspices et invite les Etats membres à prêter le concours approprié à celles-ci.

    4. Prie le Secrétaire général de lui présenter, d’ici au 30 juin 2007, un rapport sur l’état de ces négociations sous ses auspices et des progrès réalisés, et exprime son intention de se réunir pour recevoir et examiner ce rapport.

    5 . Prie le Secrétaire général de lui rendre compte de la situation au Sahara occidental avant la fin du mandat de la Mission.

    6. Invite les Etats Membres à envisager de verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance qui permettent de multiplier les contacts entre membres séparés d’une même famille, en particulier les visites de regroupement familial.

    7. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures requises pour garantir que la politique de tolérance zéro instituée par l’Organisation des Nations Unies concernant l’exploitation et les violences sexuelles soit pleinement respectée par la MINURSO et de le tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre les mesures préventives voulues, notamment en menant avant le déploiement des actions de sensibilisation à ces questions, et d’autres mesures pour amener leurs personnels impliqués dans de tels actes à en répondre pleinement.

    8- Décide de proroger jusqu’au 31 octobre 2007 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    9- Décide de rester saisi de la question".

    A comparer..

    Voici les deux paragraphes qui parlent de négociations directes, l’un dans le rapport de ce mois d’avril, l’autre dans le rapport précédent, celui d’octobre 2006.

    Le paragraphe 47 du rapport d’avril 2007

    « Je recommande au Conseil de sécurité de demander à toutes les parties, au Maroc et au Front POLISARIO, d’engager des négociations sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d’assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, devraient être invités à ces négociations et être consultés séparément sur les questions qui les touchent directement, conformément au format qui a été appliqué durant le mandat de mon précédent Envoyé personnel, James A. Baker III ».

    Le paragraphe 61 du rapport d’octobre 2006

    « Sur la base de l’évaluation des activités de mon Envoyé personnel, je recommande au Conseil de sécurité d’inviter les deux parties, le Maroc et le Front POLISARIO, à engager des négociations directes, sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d’assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Les pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, devraient être également invités à ces négociations et seraient consultés séparément sur les questions qui les touchent directement, conformément au format qui avait été appliqué au cours du mandat de mon précédent Envoyé personnel, James A. Baker III. Une fois que les parties auront répondu favorablement à l’appel du Conseil, je formulerai d’autres propositions concernant le format des négociations, le rôle de l’Organisation des Nations Unies et d’autres modalités ».

    Déclaration de Taïeb Fassi Fihri



    « La résolution adoptée aujourd’hui par le Conseil de sécurité marque avant tout une rupture nette avec les approches préconisées par le passé et avec les différentes propositions testées ou formulées depuis 1990, en particulier », a déclaré Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, à l’issue de l’adoption par le Conseil de sécurité de la nouvelle résolution sur la question du Sahara, ajoutant que « c’est la première fois, depuis juillet 2003, que le Conseil de sécurité ne fait plus mention du Plan Baker II ».

    Le Oui du Polisario aux négociations



    Le représentant à Alger Mohamed Beïssat : « nous sommes totalement prêts à ouvrir des négociations directes avec le royaume du Maroc sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU pour permettre au peuple sahraoui d’exercer pleinement son droit à l’autodétermination". "Nous sommes d’accord avec l’appel lancé récemment par M. Ban Ki-Moon au Conseil de sécurité des Nations unies ».

    Mhamed Khadad, membre du Secrétariat national du Front Polisario : « nous sommes disposés à entamer immédiatement des négociations directes avec le Gouvernement marocain, sous les auspices de l’ONU, en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément à la recommandation contenue dans le paragraphe 47 du rapport du Secrétaire général des Nations Unies ».

    Coulisses

    • La rédaction du projet de résolution du Conseil de Sécurité a été confiée aux États-Unis, à la France, à l’Espagne, à la Russie et à la Grande-Bretagne. Les Russes étaient dans le camp de l’Algérie. Ce sont eux qui ont essayé de bloquer le projet de résolution.

    • Lorsque les cinq pays chargés de rédiger la résolution ont fini leur travail, les autres membres du Conseil de Sécurité ont eu 24 heures pour étudier le texte. L’Afrique du Sud, décidément bien engagée aux côtés de l’Algérie, était furax. Elle a demandé que la procédure pour la rédaction des résolutions soit changée à l’avenir.

    • La première des « revendications » de l’Afrique du Sud, c’est qu’il y ait égalité de traitement pour les propositions du Maroc et du Front Polisario. La rédaction initiale était clairement favorable au projet marocain. La mouture définitive l’était toujours aux yeux de l’Afrique du Sud qui ne voulait pas qu’on dise du projet du Maroc qu’il est « crédible et sérieux » et qu’il permet d’aller de l’avant...

    • Poussés par l’Algérie, ses amis ont essayé de porter un coup au Maroc par le biais d’une recommandation sur les droits de l’Homme au Sahara. Grâce à la France, le piège a encore une fois été déjoué.

    • Pris de court par le soutien américain appuyé au Maroc, les responsables algériens se sont déchaînés. L’ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Youcef Yousfi, est allé jusqu’à accuser les trois principaux pays qui ont soutenu le Maroc - la France, les Etats-Unis et l’Espagne - et plus particulièrement les Etats-Unis, de « violer la légalité internationale ». Même son de cloche chez le ministre algérien des affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, qui a fustigé l’attitude de Washington, autant que celle de Paris et de Madrid.

    • C’est aux insultes et calomnies contre le Maroc que les Marocains mesurent le succès remporté par leur diplomatie. Et en ce moment, des insultes et des calomnies, il s’en déverse à grands flots sur le Maroc, les amis du Maroc et tout ce qui, de près ou de loin, semble favorable au Maroc. Les meilleurs supports de ces insultes sont les journaux de la sécurité militaire algérienne, le « Norwegian Support Committee for Western Sahara » et le Guardian...

    Bahia Amrani
    Le Reporter

    Mis en ligne le 5 mai 2007

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    • #3
      excellente analyse,je me suis regalé.

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      • #4
        Tout est Clair , et c'est facile a comprendre.

        personnellement, je trouve plus rien à Ajouter.

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        • #5
          C’est aux insultes et calomnies contre le Maroc que les Marocains mesurent le succès remporté par leur diplomatie. Et en ce moment, des insultes et des calomnies, il s’en déverse à grands flots sur le Maroc, les amis du Maroc et tout ce qui, de près ou de loin, semble favorable au Maroc. Les meilleurs supports de ces insultes sont les journaux de la sécurité militaire algérienne, le « Norwegian Support Committee for Western Sahara » et le Guardian...
          Ca on le connait aussi des discussions ici

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          • #6
            Elle est excellente, longue, elle parle de cartes, de félicititaions et biscuit, elle explique d'abord comment le makhzen a damé le pion au polisario et comment ce dernier a envoyé sa torpille, mais elle n'arrive toujours pas à nous donner le sort qui a été reservé au plan d'autonomie.

            Une tentative qui certes est louable mais demeure inutile. C'est vraiment ridicule de continuer à inonder le forum avec des articles qui tentent au mieux de sauver la face à la diplomatie marocaine particulièerment égrénée non pas par l'oeuvre de ses adversaires qui n'ont pratiquement presque rien fait, mais plutôt par son comportement plus que jamais discutable.

            Tant qu'on coffre pas un voleur, et tant qu'il reste en liberté, il continuera à arnaquer les gens.

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            • #7
              Citoyen, bah si elle te donne exactement les details de ce qui s'est passe et de ce qui risque de se passer. Le plan d'autonomie est a sa premiere etape, les negociations, l'avenir nous dira ce dont il adviendra, sois patient mon ami, la patience est une vertu de tout musulman, je comprends que le polisario est presse, le Maroc ne l'est pas.

              Pour ton commentaire sur le "voleur", tu as tout a fait raison, sauf que pour moi le voleur a coffrer est la junte militaire a Alger, d'abord parce qu'elle est une junte mafieuse voleuse au vrai sens objectif du terme. Et ensuite parce qu'elle cherche a voler ce qui ne lui appartient pas, a savoir le sahara marocain. Pour les vols envers le peuple algerien, n'en parlons meme pas...
              Dernière modification par ayoub7, 05 mai 2007, 14h48.

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              • #8
                >>>je comprends que le polisario est presse, le Maroc ne l'est pas.

                La victime est pressée de récupérer son dû, le voleur trainera les pieds peut être à l'infini. C'est connu.

                Quand tu identifies le voleur, tu passes au commissariat pour déposer plainte, le voleur commence par nier puis sous les interrogatoires il commence par lâcher mais il te dira qu'il détient l'objet du crime, il dira que c'est sa tante qui le lui a donné puis il dira, qu'il l'a trouvé par terre etc.
                S'agissant de l'algérie, le maroc lui même reconnaît qu'elle aucune velleité sur ce territoire et si c'était le cas, les armes auraient parlé depuis bien longtemps. J'éviterai de parler de Sebta et Melilla car elles symbolisent à elle seules le vol commis par le makhzen et ses comparses.

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                • #9
                  Quand tu identifies le voleur, tu passes au commissariat pour déposer plainte, le voleur commence par nier puis sous les interrogatoires il commence par lâcher mais il te dira qu'il détient l'objet du crime, il dira que c'est sa tante qui le lui a donné puis il dira, qu'il l'a trouvé par terre etc.
                  " L'accusé Reste Innocent Jusqu'a Preuve de Son Implication ".

                  Le Voleur que tu traites est au Commissariat avec celui qu'il a accusé .... Vous l'aviez jugé deja de Voleur ( avant meme que le Juge tranche dans l'affaire ), et Vous trouvez inadmissible qu'un Accusé defend son Innocence et vous mettez jamais l'hypotese qu'un Accusé pourra etre Innocent .... tellement vous avez la Certitude de ce qui est Incertain.

                  Commentaire


                  • #10
                    >>>Vous l'aviez jugé deja de Voleur ( avant meme que le Juge tranche dans l'affaire ), et Vous trouvez inadmissible qu'un Accusé defend son Innocence et vous mettez jamais l'hypotese qu'un Accusé pourra etre Innocent

                    Le vol est constaté, c'est un flagrant délit. Le sahara occidental ne peut pas être dissimulé dans la cave d'une tante proche. Il est occupé illégalement puisque aucun pays au monde ne reconnaît une once de souverainté au maroc.

                    Les charges sont lourdes, mais vu les circonstances attenuantes du royaume (fragilité avérée), les pays amis du maroc (ou du roi plutôt) ont compris que cette histoire pouvait avoir des conséquences sur la monarchie...alors il ménagent le chou et la chèvre.

                    Y compris moi et dans les condtions actuelles, je ne souhaiterai pas la chute de la monarchie, car les conséquences sont graves pour toute la région mais d'un autre côté elle est pleine responsable de ces actes et il faut qu'elle ASSUME au lieu de pratiquer la fuite en avant.

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                    • #11
                      Le plus geniale dans la proposition marocaine est ce qui est cité ici:

                      Le bras de fer est facile. Si les dirigeants du Polisario, encouragés en cela par l’Algérie, peuvent tout bloquer, le Maroc peut aussi lancer l’autonomie au Sahara, sans les dirigeants du Polisario. Il pourrait, pour cela, évoquer l’argument selon lequel plus de la moitié des sahraouis sont d’accord avec le projet d’autonomie : ceux qui résident au Sahara, ceux qui faisaient partie du Polisario et qui ont rejoint le Maroc et ceux qui font toujours partie du Polisario et avec lesquels des contacts informels ont lieu...
                      Pour une fois on a un plan au cas ou les nogiciations echoueraient ! et c' est bien sûr le cas le plus probable vu la position d' Alger.

                      Il faut vraiment decorer Mr Bousseta, l' initiateur de l' idee fondmentale de cete initiative. malheruesement HII l' avait refusé dans le temps a cause du chagement dans la constitution qu' il suggere.

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                      • #12
                        hum! je vois des talents de prosecuteur caches qui sont spolies, franchement quelle perte pour le monde de la justice

                        Peut on rester sur le sujet SVP? si on commencait a parler des voleurs, des usurpateurs, des criminels, des tortures, etc... Il y a un grand nombre de sujets a debattre de ce cote la, a savoir les marocains assassines sur le sol algerien par la securite militaire, les vols en milliards de dollars dont le peuple algerien est victime par une bande de "generalissimes", les vols de l'aide alimentaire par les dirigents du polisario, etc...etc..., restons sur la derniere resolution de l'ONU, yak on est tous d'accord que c'est le juge l'ONU? tabarak allah, acceptons sa derniere resolution et "allons de l'avant" comme il le preconise... La phase de deliberations, l'accuse, l'accusateur, la presentation des preuves, les temoignages, etc... on a deja depasse cela, et on a deja le verdict chers amis, ce qu'il faut savoir maintenant est : acceptez vous ce verdict ou bien voulez vous vous mettre en dehors de la legalite internationale? C'est tout. Tres simple comme decision a prendre.

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                        • #13
                          Le vol est constaté, c'est un flagrant délit. Le sahara occidental ne peut pas être dissimulé dans la cave d'une tante proche. Il est occupé illégalement puisque aucun pays au monde ne reconnaît une once de souverainté au maroc.
                          Comment veux tu que les pays du Monde reconnaiteront la souverainneté du Maroc sur ce territoire et le GRAND ET LE SEUL JUGE APTE A TRANCHER DANS CETTE AFFAIRE N 'A PAS DIT SON DERNIER MOT ?

                          Les Nations Unis ( le porte parole des pays du monde entier ) Ne Reconnait pas la RASD Comme Etat , les Polisariens n'Ont plus : puisqu'ils cherchent un Referendum pour Voir si ce territoire Appartiendera Au Maroc ou Pas .... et Dire Que le Vol est en flagrant Délit .... Tu exageres Un Peu Je trouve.

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                          • #14
                            tous ces rapports de presse et articlent demontrent le raisonnement inverse, l'autonomie du SO va à l'encontre des interets du roi...

                            autodetermination, c'est ecrit noir sur blanc dans le document de l'ONU

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                            • #15
                              autodetermination, c'est ecrit noir sur blanc dans le document de l' initiative marocaine aussi

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