Vingt-neuf ans après le coup d’État en Algérie, un régime sénile acculé, une société jeune toujours mobilisée
lequotidienalgerie.org
Par Rédaction LQA -janvier 11, 2021
PAR AW ·
PUBLIÉ JANVIER 10, 2021 ·
MIS À JOUR JANVIER 10, 2021
Algeria-Watch, 11 janvier 2021
Vingt-neuf ans après le coup d’État du 11 janvier 1992 contre un processus démocratique, les généraux « janviéristes » survivants – aujourd’hui des vieillards mais toujours sur le devant de la scène – et leurs fidèles successeurs continuent d’occuper une place centrale dans l’organisation militaro-policière qui contrôle l’Algérie. La crise ouverte par la déposition en mars 2019 d’Abdelaziz Bouteflika (83 ans) et l’exacerbation des contradictions entre le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah (décédé le 23 décembre 2019 à l’âge de 79 ans) et les généraux Khaled Nezzar (83 ans) et Mohammed « Tewfik » Médiène (81 ans), retraités mais restés très influents, s’est refermée à la fin 2020 : le général Nezzar, en exil en Europe depuis dix-huit mois, et le général Médiène, officiellement emprisonné depuis le 4 mai 2019, ont été, sinon réhabilités officiellement, du moins absous par une justice aux ordres de toutes les charges dont ils étaient accablés (le 27 décembre 2020 pour Khaled Nezzar, le 2 janvier 2021 pour Tewfik Médiène).
Acculée, la coupole militaire mafieuse serre ses rangs
Même si elles ne sont plus directement aux manettes des circuits de corruption et d’une armée toujours au cœur du pouvoir, le retour symbolique de ces figures proéminentes du putsch de 1992, responsables des pires exactions de la « sale guerre » des années 19901, n’est pas seulement le fruit d’un arrangement tactique entre les « décideurs » d’aujourd’hui, tous redevables de leurs postes à ces fameux « janviéristes ». Cette « réconciliation » est avant tout la manifestation de leur volonté de ressouder le régime à la suite des purges considérables survenues au sommet de l’armée en 2018 et, surtout, de l’extraordinaire onde de choc du hirak déclenché par le peuple algérien en février 20192.
À l’été 2018, la valse des postes au sommet de l’armée avait conduit à la promotion (ou à la confirmation) aux postes les plus sensibles – dont la plupart des commandements des six régions militaires – des officiers parmi les plus compromis dans les atrocités de la « sale guerre » : ceux-là mêmes qui avaient dirigé les régiments opérationnels durant les périodes les plus sombres de la guerre antisubversive3. Dont le général-major Amar Athamnia, ex-commandant du 12e RPC, devenu commandant de la 5e région militaire puis, en mars 2020, commandant des forces terrestres. Ou le général-major Saïd Chengriha (75 ans), nommé en 2018 commandant des forces terrestres et devenu chef d’état-major de l’ANP après le décès d’Ahmed Gaïd Salah. Saïd Chengriha est présenté depuis par les médias occidentaux comme l’« homme fort » du régime, alors qu’il n’est que le parrain provisoire de sa coupole mafieuse, toujours gangrenée par la corruption, même si, boucs émissaires pour solder symboliquement l’ère Bouteflika, des dizaines d’oligarques enrichis par cette corruption ont été incarcérés et condamnés en 2019 et 2020.
Tous ces officiers d’un âge avancé, souvent d’anciens protégés de Khaled Nezzar, constituent aujourd’hui la réalité du pouvoir au sein d’un régime dont la façade civile est effondrée depuis l’élection en décembre 2019 d’Abdelmadjid Tebboune (74 ans) à la présidence de la République, dans un scrutin où 8 % à peine des électeurs ont voté. Une déréliction aggravée par l’exil médical de plus de deux mois en Allemagne, fin 2020, du « président » Tebboune, atteint par la covid-19 et considérablement affaibli.
Au-delà des affinités personnelles, l’urgence de réunir toutes les composantes du système et de réduire les antagonismes trouve sa source dans la volonté de faire front commun face à cet affaiblissement sans précédent du collectif de septuagénaires détenant le « pouvoir réel » et, plus encore, face à une situation générale en rapide détérioration. La dégradation des conditions socioéconomiques du pays s’accélère en effet et engage le pays dans une trajectoire de grave déstabilisation. La chute brutale des revenus des hydrocarbures depuis 2014 a mis à nu les failles structurelles de l’organisation économique de l’Algérie. Ce pays de près de 44 millions d’habitants, dont l’économie dépend à 70 % des importations et qui n’exporte que du pétrole et du gaz, se dirige rapidement vers une impasse de première grandeur une fois les réserves de change épuisées, ce qui pourrait advenir plus rapidement que prévu, avant même la fin 2021. Car si la pandémie de la covid-19 a offert un répit inespéré au régime en interrompant la dynamique du hirak, elle a également contribué à creuser les déficits et à exacerber une situation sociale déjà plus que préoccupante.
Une situation sociale catastrophique, aggravée par la crise sanitaire
Le chômage de masse et la pauvreté sont aujourd’hui de plus en plus visibles dans les villes du pays. Fort heureusement, les réseaux locaux de solidarité populaire fonctionnent et parviennent à freiner la descente aux enfers de catégories entières de la population. Le ralentissement très marqué de l’activité, imputable à la pandémie et à la contraction des dépenses publiques, est manifeste. Dans un pays où l’appareil statistique est largement dysfonctionnel, les chiffres officiels sous-estiment certainement la réalité : ceux de la contraction du PIB en 2020, annoncée à 8 %, tout comme le taux de chômage de 15 % admis, sont sûrement bien supérieurs. Aucune mesure de soutien ou d’aide aux entreprises et aux particuliers n’a été décidée ou mise en œuvre. Et la gestion désastreuse de la crise sanitaire, entre laxisme et abandon, est révélatrice de la faillite complète d’un exécutif sans compétence ni légitimité.
Le confinement, les interdictions de déplacement entre wilayas, l’arrêt des activités dans la restauration, le transport, le commerce et le BTP ainsi que la fermeture d’usines auraient entraîné au moins 500 000 chômeurs de plus à la fin 20204. À cela il faut ajouter la paralysie complète de secteurs entiers de l’économie informelle qui fait vivre des millions de personnes. Le niveau de vie des couches moyennes, déjà fortement impacté par la crise économique précédant la pandémie, continue de péricliter au point de les contraindre à se priver de tout « superflu » (livres, viande…), tandis que la consommation des couches plus pauvres est réduite à l’essentiel alimentaire.
Car la crise sanitaire ne fait qu’exacerber une précarité déjà bien ancrée : aux dépenses courantes des ménages affectées par les augmentations continues des prix des denrées alimentaires, s’ajoutent les frais de prévention et de soins de la covid-19. Le démantèlement du service public de la santé a contraint les patients qui en ont encore les moyens à s’orienter vers les laboratoires ou cliniques privés, où toutes les prestations (analyses médicales, PCR et scanner, fort onéreux) sont à la charge du patient. Quant aux autres… Très visiblement, l’exécutif n’est pas en capacité de combattre l’épidémie, ni sur le plan sanitaire ni sur le plan social. La déliquescence de ses institutions est telle qu’elles ne peuvent soutenir les professionnels, à l’instar des enseignants qui doivent pourvoir eux-mêmes aux besoins de prévention du virus dans les établissements scolaires.
Rapidement, la gestion de l’épidémie s’est caractérisée par une impéritie et une incurie des autorités qui ont mis une fois de plus le gouvernement à nu. Alors que les chiffres officiels d’infections et de décès ne reflètent en rien la propagation de l’épidémie, le manque de moyens basiques est choquant, les soignants ne sont pas protégés – au moins 150 d’entre eux sont décédés à la fin 2020 –, tandis que des malades meurent en raison d’une prise en charge défaillante. Un laisser-aller lourd de conséquences, dont témoigne également le fait que, à ce jour, le gouvernement n’a toujours pas rapatrié 25 000 ressortissants bloqués depuis de nombreux mois à l’étranger.
Confrontés à cette situation d’inorganisation sur tous les plans, les dirigeants actuels de l’armée et de la police politique ont donc entrepris de consolider leur position en verrouillant encore plus strictement les espaces d’expression, en embastillant pour l’exemple les journalistes récalcitrants et en condamnant lourdement de très pacifiques activistes coupables de continuer à clamer les slogans du hirak sur les réseaux sociaux. L’appareil judiciaire est plus que jamais très ostensiblement soumis à des instances policières, dans la servilité et le déshonneur assumés de magistrats aux ordres.
Car la répression est bien un domaine où le pouvoir réel ne lésine pas sur les moyens, en particulier contre les militants et militantes du hirak. Celui-ci a été interrompu en mars 2020 à l’initiative des manifestants eux-mêmes, preuve de responsabilité citoyenne, mais les occasions n’ont pas manqué depuis pour organiser rassemblements et manifestations. Certains activistes ont été interpellés à l’occasion du trente-deuxième anniversaire des révoltes du 5 octobre 1988, d’autres lors du référendum sur la nouvelle Constitution le 1er novembre 2020. Ils sont généralement poursuivis pour « attroupement non armé » et « outrage à un corps constitué », peuvent être maintenus un temps en détention préventive et écoper de peines de prison avec sursis. L’acharnement se fait en particulier sentir à l’égard des animateurs du hirak, souvent condamnés à des peines de prison ferme. Beaucoup manifestent régulièrement pour la libération des détenus d’opinion, ceux-là mêmes qui sont emprisonnés depuis des mois notamment pour leurs écrits sur les réseaux sociaux et qui peuvent également être condamnés à de lourdes peines de prison ferme5.
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Par Rédaction LQA -janvier 11, 2021
PAR AW ·
PUBLIÉ JANVIER 10, 2021 ·
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Algeria-Watch, 11 janvier 2021
Vingt-neuf ans après le coup d’État du 11 janvier 1992 contre un processus démocratique, les généraux « janviéristes » survivants – aujourd’hui des vieillards mais toujours sur le devant de la scène – et leurs fidèles successeurs continuent d’occuper une place centrale dans l’organisation militaro-policière qui contrôle l’Algérie. La crise ouverte par la déposition en mars 2019 d’Abdelaziz Bouteflika (83 ans) et l’exacerbation des contradictions entre le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah (décédé le 23 décembre 2019 à l’âge de 79 ans) et les généraux Khaled Nezzar (83 ans) et Mohammed « Tewfik » Médiène (81 ans), retraités mais restés très influents, s’est refermée à la fin 2020 : le général Nezzar, en exil en Europe depuis dix-huit mois, et le général Médiène, officiellement emprisonné depuis le 4 mai 2019, ont été, sinon réhabilités officiellement, du moins absous par une justice aux ordres de toutes les charges dont ils étaient accablés (le 27 décembre 2020 pour Khaled Nezzar, le 2 janvier 2021 pour Tewfik Médiène).
Acculée, la coupole militaire mafieuse serre ses rangs
Même si elles ne sont plus directement aux manettes des circuits de corruption et d’une armée toujours au cœur du pouvoir, le retour symbolique de ces figures proéminentes du putsch de 1992, responsables des pires exactions de la « sale guerre » des années 19901, n’est pas seulement le fruit d’un arrangement tactique entre les « décideurs » d’aujourd’hui, tous redevables de leurs postes à ces fameux « janviéristes ». Cette « réconciliation » est avant tout la manifestation de leur volonté de ressouder le régime à la suite des purges considérables survenues au sommet de l’armée en 2018 et, surtout, de l’extraordinaire onde de choc du hirak déclenché par le peuple algérien en février 20192.
À l’été 2018, la valse des postes au sommet de l’armée avait conduit à la promotion (ou à la confirmation) aux postes les plus sensibles – dont la plupart des commandements des six régions militaires – des officiers parmi les plus compromis dans les atrocités de la « sale guerre » : ceux-là mêmes qui avaient dirigé les régiments opérationnels durant les périodes les plus sombres de la guerre antisubversive3. Dont le général-major Amar Athamnia, ex-commandant du 12e RPC, devenu commandant de la 5e région militaire puis, en mars 2020, commandant des forces terrestres. Ou le général-major Saïd Chengriha (75 ans), nommé en 2018 commandant des forces terrestres et devenu chef d’état-major de l’ANP après le décès d’Ahmed Gaïd Salah. Saïd Chengriha est présenté depuis par les médias occidentaux comme l’« homme fort » du régime, alors qu’il n’est que le parrain provisoire de sa coupole mafieuse, toujours gangrenée par la corruption, même si, boucs émissaires pour solder symboliquement l’ère Bouteflika, des dizaines d’oligarques enrichis par cette corruption ont été incarcérés et condamnés en 2019 et 2020.
Tous ces officiers d’un âge avancé, souvent d’anciens protégés de Khaled Nezzar, constituent aujourd’hui la réalité du pouvoir au sein d’un régime dont la façade civile est effondrée depuis l’élection en décembre 2019 d’Abdelmadjid Tebboune (74 ans) à la présidence de la République, dans un scrutin où 8 % à peine des électeurs ont voté. Une déréliction aggravée par l’exil médical de plus de deux mois en Allemagne, fin 2020, du « président » Tebboune, atteint par la covid-19 et considérablement affaibli.
Au-delà des affinités personnelles, l’urgence de réunir toutes les composantes du système et de réduire les antagonismes trouve sa source dans la volonté de faire front commun face à cet affaiblissement sans précédent du collectif de septuagénaires détenant le « pouvoir réel » et, plus encore, face à une situation générale en rapide détérioration. La dégradation des conditions socioéconomiques du pays s’accélère en effet et engage le pays dans une trajectoire de grave déstabilisation. La chute brutale des revenus des hydrocarbures depuis 2014 a mis à nu les failles structurelles de l’organisation économique de l’Algérie. Ce pays de près de 44 millions d’habitants, dont l’économie dépend à 70 % des importations et qui n’exporte que du pétrole et du gaz, se dirige rapidement vers une impasse de première grandeur une fois les réserves de change épuisées, ce qui pourrait advenir plus rapidement que prévu, avant même la fin 2021. Car si la pandémie de la covid-19 a offert un répit inespéré au régime en interrompant la dynamique du hirak, elle a également contribué à creuser les déficits et à exacerber une situation sociale déjà plus que préoccupante.
Une situation sociale catastrophique, aggravée par la crise sanitaire
Le chômage de masse et la pauvreté sont aujourd’hui de plus en plus visibles dans les villes du pays. Fort heureusement, les réseaux locaux de solidarité populaire fonctionnent et parviennent à freiner la descente aux enfers de catégories entières de la population. Le ralentissement très marqué de l’activité, imputable à la pandémie et à la contraction des dépenses publiques, est manifeste. Dans un pays où l’appareil statistique est largement dysfonctionnel, les chiffres officiels sous-estiment certainement la réalité : ceux de la contraction du PIB en 2020, annoncée à 8 %, tout comme le taux de chômage de 15 % admis, sont sûrement bien supérieurs. Aucune mesure de soutien ou d’aide aux entreprises et aux particuliers n’a été décidée ou mise en œuvre. Et la gestion désastreuse de la crise sanitaire, entre laxisme et abandon, est révélatrice de la faillite complète d’un exécutif sans compétence ni légitimité.
Le confinement, les interdictions de déplacement entre wilayas, l’arrêt des activités dans la restauration, le transport, le commerce et le BTP ainsi que la fermeture d’usines auraient entraîné au moins 500 000 chômeurs de plus à la fin 20204. À cela il faut ajouter la paralysie complète de secteurs entiers de l’économie informelle qui fait vivre des millions de personnes. Le niveau de vie des couches moyennes, déjà fortement impacté par la crise économique précédant la pandémie, continue de péricliter au point de les contraindre à se priver de tout « superflu » (livres, viande…), tandis que la consommation des couches plus pauvres est réduite à l’essentiel alimentaire.
Car la crise sanitaire ne fait qu’exacerber une précarité déjà bien ancrée : aux dépenses courantes des ménages affectées par les augmentations continues des prix des denrées alimentaires, s’ajoutent les frais de prévention et de soins de la covid-19. Le démantèlement du service public de la santé a contraint les patients qui en ont encore les moyens à s’orienter vers les laboratoires ou cliniques privés, où toutes les prestations (analyses médicales, PCR et scanner, fort onéreux) sont à la charge du patient. Quant aux autres… Très visiblement, l’exécutif n’est pas en capacité de combattre l’épidémie, ni sur le plan sanitaire ni sur le plan social. La déliquescence de ses institutions est telle qu’elles ne peuvent soutenir les professionnels, à l’instar des enseignants qui doivent pourvoir eux-mêmes aux besoins de prévention du virus dans les établissements scolaires.
Rapidement, la gestion de l’épidémie s’est caractérisée par une impéritie et une incurie des autorités qui ont mis une fois de plus le gouvernement à nu. Alors que les chiffres officiels d’infections et de décès ne reflètent en rien la propagation de l’épidémie, le manque de moyens basiques est choquant, les soignants ne sont pas protégés – au moins 150 d’entre eux sont décédés à la fin 2020 –, tandis que des malades meurent en raison d’une prise en charge défaillante. Un laisser-aller lourd de conséquences, dont témoigne également le fait que, à ce jour, le gouvernement n’a toujours pas rapatrié 25 000 ressortissants bloqués depuis de nombreux mois à l’étranger.
Confrontés à cette situation d’inorganisation sur tous les plans, les dirigeants actuels de l’armée et de la police politique ont donc entrepris de consolider leur position en verrouillant encore plus strictement les espaces d’expression, en embastillant pour l’exemple les journalistes récalcitrants et en condamnant lourdement de très pacifiques activistes coupables de continuer à clamer les slogans du hirak sur les réseaux sociaux. L’appareil judiciaire est plus que jamais très ostensiblement soumis à des instances policières, dans la servilité et le déshonneur assumés de magistrats aux ordres.
Car la répression est bien un domaine où le pouvoir réel ne lésine pas sur les moyens, en particulier contre les militants et militantes du hirak. Celui-ci a été interrompu en mars 2020 à l’initiative des manifestants eux-mêmes, preuve de responsabilité citoyenne, mais les occasions n’ont pas manqué depuis pour organiser rassemblements et manifestations. Certains activistes ont été interpellés à l’occasion du trente-deuxième anniversaire des révoltes du 5 octobre 1988, d’autres lors du référendum sur la nouvelle Constitution le 1er novembre 2020. Ils sont généralement poursuivis pour « attroupement non armé » et « outrage à un corps constitué », peuvent être maintenus un temps en détention préventive et écoper de peines de prison avec sursis. L’acharnement se fait en particulier sentir à l’égard des animateurs du hirak, souvent condamnés à des peines de prison ferme. Beaucoup manifestent régulièrement pour la libération des détenus d’opinion, ceux-là mêmes qui sont emprisonnés depuis des mois notamment pour leurs écrits sur les réseaux sociaux et qui peuvent également être condamnés à de lourdes peines de prison ferme5.
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