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Corruption en Algérie: un ex-Premier ministre jette un lingot dans la mare

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  • Corruption en Algérie: un ex-Premier ministre jette un lingot dans la mare

    Sputnik .
    L’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a reconnu, pour justifier les importantes sommes d’argent dans ses comptes bancaires, avoir reçu des lingots d’or de la part d’émirs du Golfe qu’il a ensuite revendus sur le marché noir. Une affaire qui vient confirmer le haut niveau de corruption du système politique.

    Dimanche 10 janvier, lors du procès en appel des affaires de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé avoir reçu une grande quantité d’or de la part d’émirs de pays du Golfe. Un «présent» offert en contrepartie de parties de chasse dans la steppe et le désert algérien.


    Tenu de s’expliquer sur la présence de 600 millions de dinars (3,7 millions d’euros) dans ses comptes bancaires, l’ancien Premier ministre a eu la réponse suivante:
    «J’ai reçu ces lingots d’or de la part des émirs du Golfe qui viennent chasser en Algérie, comme tous les responsables. Je les ai proposés à la Banque d’Algérie qui a refusé de les prendre. Je les ai alors vendus au marché noir pour 350 millions de dinars. Cet argent n’a rien à voir avec ma fonction de Premier ministre. Je ne suis pas fou au point de mettre l’argent de la corruption sur mes comptes bancaires», a-t-il expliqué au juge.
    À entendre Ahmed Ouyahia, l’opération s’assimilait davantage à un échange de bons procédés qu’à de la corruption.

    Chasse aphrodisiaque
    Si l’ancien responsable politique, incarcéré depuis juin 2019 et poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, a reconnu avoir reçu 60 lingots d’or de la part d’émirs, il n’a jamais cité leurs noms ni leurs nationalités. Il revendique que cette explication est cohérente pour justifier le dépôt d’importantes sommes d’argent dans ses quatre comptes bancaires. Une situation qui a provoqué une déferlante de réactions sur les réseaux sociaux et les médias.



    ​Au-delà du bien-fondé de l’explication, cette affaire donne un aperçu de la soumission aux monarchies du temps de Bouteflika qui leur permettait de pratiquer, dans des territoires qui s’étendent sur les hauts-plateaux et le désert, la chasse à la gazelle et à l’outarde houbara, oiseau dont le foie aurait des vertus aphrodisiaques. Sauf que ce hobby, exercé sous haute protection des services de sécurité, est en fait un acte de braconnage puisque ces deux espèces sont protégées. Durant l’ère Bouteflika, ce «permis de tuer» a été utilisé comme un moyen de garder une certaine proximité avec les monarchies du Golfe. D’ailleurs, Ahmed Ouyahia a bien précisé qu’il n’était pas seul à bénéficier de ces précieuses faveurs.

    Halim Feddal, secrétaire général de l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), indique à Sputnik que la déclaration de l’ancien Premier ministre entre dans le cadre d’une stratégie de défense médiocre.

    «Ahmed Ouyahia a voulu sauver sa peau. Il a essayé de se défausser en disant "je ne suis pas un corrompu, je n’ai fait que recevoir des présents de la part d’émirs du Golfe". C’est aussi une tentative de faire pression sur des personnes qui pourraient être au pouvoir puisqu’il a affirmé que d’autres responsables avaient également bénéficié de ces présents. En réalité, il s’est enfoncé car ce sont des étrangers qui lui ont remis de l’or qu’il a ensuite revendu en toute illégalité», souligne-t-il.
    Une loi presque pas appliquée
    En Algérie, la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption de 2006 est très peu respectée. Un agent public est tenu de publier une première déclaration de patrimoine «dans le mois qui suit sa date d’installation ou celle de l'exercice de son mandat électif». Une seconde est publiée dès la cessation d’activité.

    En Algérie, la «dégaïdisation» s’accélère avec le retour du Président Tebboune
    Il s’avère qu’Ahmed Ouyahia a été un des responsables politiques algériens à avoir déclaré son patrimoine dans le sillage de son limogeage du poste de chef du gouvernement en mai 2006. Il aurait pu se passer d’un tel exercice puisqu’il a affirmé détenir 600.000 dinars (3.700 euros) en banque et être propriétaire d’une villa à Hydra d’une valeur de 1,7 million de dinars (10.000 euros). Alors que la dernière des bâtisses de ce quartier résidentiel d’Alger peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros…
    Aujourd’hui encore, les Algériens ne savent rien du patrimoine de leurs gouvernants. Pourtant, la loi anticorruption prévoit des peines d’emprisonnement de six mois à cinq ans pour défaut de publication de cette déclaration. Pour le secrétaire général de l’ANLC, Ahmed Ouyahia s’inscrit toujours dans une logique de «lutte de clans». Halim Feddal regrette le manque de volonté politique «pour mener une véritable lutte contre la corruption».

    «La lutte contre la corruption ne peut être menée que par un pouvoir légitime, une justice indépendante et une véritable ouverture médiatique. Tout ce qui se passe actuellement en matière de lutte contre la corruption est faussé. Les organes de contrôle et de répression de la corruption ne sont pas indépendants, ils sont sous la tutelle directe du pouvoir exécutif. Nous assistons également à une persécution des associations et des militants engagés contre la corruption», explique Halim Feddal.
    Il reste cependant persuadé que c’est le Hirak «qui a imposé au pouvoir réel de traduire en justice certains symboles du système» même si les procès contre le cercle Bouteflika ne doivent pas être perçus «comme une prise de conscience du gouvernement algérien» en matière de lutte contre la corruption. Halim Feddal est convaincu que cette affaire de lingots d’or «est l’arbre qui cache la forêt». Sur le plan de la corruption, la réalité est certainement plus grave.

  • #2
    Lorsqu'il affirme qu'il y a d'autres responsables, le juge doit alors mettre en demeure A.O. de les citer, sinon il y a fausse accusation
    « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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    • #3
      Saladin7757
      Lorsqu'il affirme qu'il y a d'autres responsables, le juge doit alors mettre en demeure A.O. de les citer, sinon il y a fausse accusation
      Cette fois, je le crois 10.000 % !

      Et je suis plus que sûre qu'il s'est permis de dévoiler ca, pour montrer qu'il était non seulement capable de tout déballer et enfoncer tout le monde,
      mais c'était plutot une facon de dire à demi-mots que c'était plutot les lingots d'or extrait de notre SAHARA et détournés dans ces pays.

      D'ailleurs, Ouyahia, un francophone, francophile et pro-franca, n'a jamais été en odeur de sainteté avec ces émirs du golfe,

      et ce contrairement au clan BOUTEF et à nos...... GENERAUX MAFIEUX qui font des aller-retours dans les pays du Golfe ....! ???!!!
      Dernière modification par Pomaria, 12 janvier 2021, 23h19.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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      • #4
        tout ce qui arrive aujourd’hui au pays c'est les bouteflika réunis sans ses crapules mon pays n'aurait jamais connu tout ses malheurs

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        • #5
          Envoyé par ben boulaid
          c'est les bouteflika réunis
          Qui avait installé le mafieux Bouteflika au pouvoir en 1999 et l'avait soutenu avec ferveur pendant 20 ans? Ce sont avant tout les généraux mafieux de l'ANP, en plus de leurs larbins du FLN & cie.

          Le mafieux Bouteflika n'est rien d'autre qu'un mafieux parmi beaucoup d'autres mafieux du cartel ANP/FLN contrôlé par les généraux mafieux et leurs larbins du FLN & cie.

          Concrètement, la très corrompue ANP est pleinement responsable des graves problèmes de l'Algérie, y compris la corruption massive qui ravage l'Algérie depuis des décennies.

          Les enfants des généraux mafieux de l'ANP et de leurs larbins du FLN & cie vivent comme des rois en dilapidant massivement l'argent public pendant que les enfants du peuple sont nombreux à être désespérés et à mourir noyés dans la mer en tentant de fuir la misère d'une Algérie dilapidée et sabotée par les mafieux du cartel ANP/FLN.

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          • #6

            Vs


            Tel est le prix du déshonneur!

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            • #7
              c est vraiment choquant hallucinant pendant ce temps le peuple souffre n arrive pas à joindre les deux bout ils n arrivent pas à vivre de leur salaire

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