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L'affaire de l'éléphant - Sliman Azem & Cheikh Noureddine

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  • L'affaire de l'éléphant - Sliman Azem & Cheikh Noureddine

    Dédicace à Hiro.


  • #2
    Boub belle fable
    dz(0000/1111)dz

    Commentaire


    • #3
      Vous pouviez traduire svp merci
      ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


      «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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      • #4
        bonjours

        Vous pouviez traduire svp merci
        Bonjours renaissance j’espère que ça va bien pour toi
        ce sketch de slimane Azem et chiekh nourdine raconte un conte qui fait partie de mémoire collective algérienne dans la littérature maghrébine .

        - Raconte-nous l'histoire de l'éléphant du roi, mère !
        - Mais vous la connaissez déjà.
        - Ça ne fait rien. Raconte encore.
        Et nous ne la laissions en paix que lorsqu'elle commençait à nous raconter l'histoire de l'éléphant du roi.
        Il y avait un roi qui possédait un gros éléphant. Il l'aimait beaucoup et le laissait libre de ses mouvements. L'éléphant allait partout : traversant les champs et les jardins, causant sur son passage des dégâts considérables. La population se taisait, n'osant protester auprès du souverain par peur de le contrarier. Or, un jour, Jeha, qui venait d'assister au saccage de son champ de blé, son bien unique, dit à ses compatriotes :
        - Mes frères, soyons courageux et allons voir le roi tous ensemble pour lui dire que son éléphant nous fait du mal. Il nous ruinera. Nous finirons par mourir de faim.
        - Mais lequel d'entre nous sera assez fou pour s'adresser au roi ? dirent les gens, craintifs.
        Jeha réfléchit un instant et déclara :
        - Puisque vous avez peur, je parlerai le premier. Je dirai : Sire, sauf ton1respect, ton éléphant...et vous à l'unisson, vous poursuivrez : nous fait du mal. Ainsi, personne ne sera mis à l'avant. Et si nous devions encourir la colère du roi, nous la subirions tous.
        Quand le roi apparut sur son balcon et fit signe au peuple rassemblé à ses pieds de présenter ses doléances, Jeha prit la parole :
        - Sire, sauf ton respect, ton éléphant...
        Le peuple demeura muet, et la suite de la phrase ne vint pas.
        - Qu'a-t-il donc, mon éléphant ? s'enquit le roi, les yeux posés sur Jeha.
        Jeha ne perdit pas contenance.
        - Sire, sauf ton respect, ton éléphant... reprit-il en se retournant vers ses compagnons qui, tête basse, semblaient avoir perdu l'usage de la parole.
        - Parle donc Jeha ! Qu'as-tu à reprocher à mon éléphant ?
        Jeha se gratta la tête, embarrassé, soupira avec découragement.
        - Sire, sauf ton respect, ton éléphant...
        Il attendit un moment. Le peuple refusait de parler. Le peuple avait peur de son roi.
        - Alors Jeha veux-tu bien parler ! lança le roi avec impatience.
        - Oui, Sire ! dit Jeha d'une voix raffermie. Nous sommes venus te dire que ton éléphant nous fait le plus grand bien. Nous l'aimons et nous souhaitons avoir d'autres éléphants pour lui tenir compagnie, une dizaine, Sire. Ça égayera notre pays et nos existences. Et tes sujets, Sire, sont disposés à participer à leur achat.

        Rabah Belamri, Mémoire en archipel, 1990.
        dz(0000/1111)dz

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