Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les projets hôteliers en Algérie excluent la classe moyenne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les projets hôteliers en Algérie excluent la classe moyenne

    Alger, qui va polariser une très grande partie des projets touristiques réalisables dans le cadre de la stratégie du secteur à l’horizon 2015, devrait offrir d’ici quelques années, le visage d’une grande métropole où le tourisme d’affaire sera prédominant, au grand dam du tourisme interne, le grand oublié des investisseurs aussi bien étrangers que nationaux.

    Même si au niveau du ministère du Tourisme, on se défend d’une quelconque segmentation vers le haut, la réalité est là : pour les 5 prochaines années, les nationaux – de la classe moyenne – seront obligés, faute d’offre suffisante en Algérie, de chercher à l’étranger un séjour financièrement accessible.

    Un séjour en Tunisie, destination la plus accessible pour les Algériens, d’une semaine, dans un hôtel 3 étoiles au bord de la mer revient à 100 000 DA pour une famille de 4 personnes, 150 000 DA si l’on ajoute les billets d’avion.

    Pour avoir le même confort en Algérie, il faut débourser 200 000 DA. Et encore, il faut trouver une chambre adaptée disponible en juillet ou août ! Du côté du ministère, on assure que, «compte tenu des potentialités qu’offre le pays, nous ciblons toutes les formes de tourisme, à commencer par le tourisme d’affaires et, dans ce cadre, Alger sera un véritable carrefour des hommes d’affaires», nous a déclaré M. Gouti, directeur de la communication au niveau du ministère.

    Selon lui, le développement des infrastructures touristiques dans la capitale répond à deux préoccupations, d’abord des projets haut de gamme pour la clientèle d’affaires mais également une offre de gamme moyenne pour les touristes nationaux et étrangers.

    Les hôtels de luxe 4 et 5 étoiles ne seront donc pas les seuls à être réalisés à Alger. «Nous avons des déficits en matière de capacité hôtelière dans tous les compartiments ; de ce fait Alger a besoin de tous les types d’hôtels pour tous les types de clientèles, du 2 et 3 étoiles au 5 étoiles», ajouta M. Gouti.

    Nous ne saurons pas quel type d’hôtel prédominera, mais il appartiendra aux investisseurs de choisir les infrastructures qu’ils voudront réaliser, nous précise le même responsable. La cherté des terrains à l’origine de la frénésie des 4 et 5 étoiles Justement, faute d’une stratégie cohérente et imposable aux investisseurs, il est rare de trouver un projet de construction de quoi que ce soit en milieu de gamme sur le littoral.

    A cause de la cherté des terrains, les investisseurs privilégient les infrastructures de luxe pour être sûrs d’avoir un retour sur investissement. Au ministère, on insiste sur le rôle de l’Etat : nous veillons au respect des normes et des standards de qualité.

    Le type d’investissement dépend des besoins du marché local. Un aveu qui ne change pas grand-chose à la réalité car sur les 353 projets touristiques en cours de réalisation au 31 mars, dont 298 nouveaux projets, 18 en extension et 37 en réaménagement, pour un volume d’investissement déclaré de 61 milliards de dinars, aucun n’est destiné à la classe moyenne.

    Certes, à en croire M. Gouti, la réalisation de ces projets permettra de mettre sur le marché une offre de plus de 35 000 lits dont un nombre important est situé à Alger et ses environs. Il n’en demeure pas moins que l’Etat pèche par son absence dans l’orientation des investissements étrangers pour que le nord du pays ne se transforme pas en une zone inaccessible pour l’écrasante majorité des Algériens.

    Sur les 223 hôtels, 25 complexes touristiques, 14 résidences, 19 motels, 10 stations thermales et 18 pensions qui seront réalisés dans le cadre du programme décennal du secteur, combien afficheront des tarifs accessibles à la classe moyenne ? Il est certains qu’à Alger, où il est notamment prévu un hôtel Marriott à Club des pins (394 lits), Lafider à Birkhadem (512 lits), Ibis à Bab-Ezzouar (213 lits), un hôtel 5 étoiles à deux tours à Bab Ezzouar (410 lits), en plus de l’extension (+322 lits) de l’actuel hôtel Hilton, le tourisme national, en dehors des manifestations supportées directement ou indirectement par le Trésor, n’a pas de place.

    Ces projets représentent une offre de plus de 1 800 lits, soit plus qu’à Constantine par exemple où il est prévu la réalisation de 3 hôtels de 4 et 5 étoiles avec une capacité globale de 1 174 places. Le groupe Accor associé à l’homme d’affaires Mehri, l’américain Starwood, l’émirien Eemar et le saoudien Sidar, pour ne citer que ceux-là, sont les véritables décideurs de ce que va être demain le visage de la capitale, à travers des projets immobiliers pour édifier des complexes hôteliers et touristiques de luxe.

    L’embarras du choix Mais Alger n’est pas la seule ville touchée par le tourisme de luxe, plus de 60 % des projets, soit 219, sont de type urbain, qui seront érigés principalement dans des villes du Nord, à l’exemple d’Annaba, d’Oran et de Constantine.

    L’Algérie qui a décidé de «ratisser large» pour toucher toutes les clientèles, selon le ministère du Tourisme, ne compte cependant pas se cantonner au tourisme urbain. C’est pour cela que la stratégie décennale englobe 71 projets balnéaires, 20 sahariens, 9 climatiques et 10 thermaux.

    «Le balnéaire est l’activité touristique la plus répandue dans le monde. Avec 1 200 kilomètres de côte, l’Algérie compte bien en tirer profit», a ajouté le représentant du ministère. Le Sahara constitue également un atout important pour le pays ; mais sur ce chapitre les autorités veulent éviter le tourisme sauvage afin de préserver nos richesses et nos ressources naturelles.

    «Le tourisme saharien sera contrôlé et sélectif», précise notre interlocuteur qui évoque également le tourisme culturel, religieux (cultuel), mais aussi thermal avec plus de 200 sources thermales recensées. Pour rappel, notre pays a accueilli en 2006 environ 1,6 million de touristes et projette de doubler, voire de tripler ce chiffre à l’horizon 2015 pour atteindre 4 à 4,5 millions de touristes contre plus de 10 millions pour nos voisins.

    Un objectif très ambitieux qui pourrait se heurter toutefois au manque d’infrastructures d’accueil, particulièrement au niveau des complexes du littoral ou du Sud. Une carence qui oblige les nationaux à se tourner vers les pays voisins, Tunisie en tête, pour passer quelques jours de vacances tranquilles au bord de la mer.

    L’été dernier, plus de un million d’Algériens ont séjourné en Tunisie. Actuellement, le secteur du tourisme en Algérie ne participe qu’à hauteur de 1,8 % dans le PIB et ne participe à la création des emplois qu’à hauteur de 5,6 %.

    La stratégie décennale, qui projette de mettre à disposition une offre de 220 000 à 260 000 nuitées, se fixe pour objectif de créer 100 000 emplois directs dans le secteur et d’attirer 1,5 à 2 milliards de dollars de recette.

    Par Le Jeune Independant

  • #2
    j'espere vraiment que le gouvernement va rectifier le tir. Je ne veux pas voir se developper en algerie un tourisme qui ne sera pas accessible à l'algerien moyen. Le pays appartient d'abord au peuple et si on developpe un tourisme c'est pour bien sur faire venir les etrangers mais c'est pour avant tout en faire profiter ce peuple.
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
    Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

    Commentaire


    • #3
      tout le monde espere sa, mais avant tout il faut developper le tourisme tout court!!!! mais la bureaucratie fait surface comme toujours, sa fait longtemps que SIDA veux fair un complexe touristique de plus de 5000 lits je crois a tipaza mais on bloque toujours so projet je crois!!
      Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

      Commentaire

      Chargement...
      X