L’Algérie va dépenser en 2021 plus de 1,2 milliard d’euros pour financer les pensions des Moudjahidine, a constaté Algérie Part en décryptant la répartition des crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement de 2021 de l’Etat algérien, décidée dans le cadre des comptes financiers approuvés par la Loi de Finances de 2021.
Ces 1,2 milliard d’euros représente uniquement le budget consacré aux paiement des pensions des Moudjahidine. L’Etat algérien prend en charge également d’autres dépenses liées au ministère des Moudjahidine. La totalité de ces dépenses en 2021 va atteindre l’équivalent de 1,46 milliard d’euros. Les Moudjahidine représentent l’un des postes budgétaires les plus importants de l’année 2021.
Un budget qui alimente toujours des vives polémiques car aucune enquête n’a jamais été diligentée pour déterminer la justesse et le bien-fondé de ces immenses budgets. Combien de Moudjahidine sont-ils encore en vie pour toucher encore des pensions et plusieurs autres types de dépenses directes ou indirectes consenties par l’Etat algérien ? A cette question, il n’y a encore aucune réponse officielle et sérieusement convaincante.
En 2017, l’Office national des moudjahidine (ONM) avait indiqué publiquement que « le nombre de moudjahidine inscrits, encartés et qui paient leurs cotisations (au sein de l’ONM, ndlr) est de 200 000 ». Ce chiffre a toujours été contesté par les historiens et les chercheurs universitaires spécialisés dans la Guerre de l’Indépendance.
Le chercheur en histoire Rabah Lounici avait précisé dans les colonnes du quotidien francophone El-Watan le 1er Novembre 2017 que les premiers chiffres avancés sur les effectifs des combattants sont d’abord ceux consignés dans le PV de la Plateforme du Congrès de la Soummam ( 20 août 1956). Ces PV nous apprennent qu’à peine un millier de combattants à travers les cinq zones créées par l’Armée de Libération Nationale. « Au début de la guerre, il y avait tout au plus 1000 combattants, la plupart installés en Kabylie (450) et dans les Aurès (350), si on se fie aux rapports adressés par les délégations au Congrès. Une explication à cette situation : l’Organisation paramilitaire OS était plus forte dans les régions citées. Les effectifs ont augmenté avec l’adhésion des partis à partir de 1956 ».
« Après l’arrivée de Charles de Gaulle au pouvoir en 1958 et les opérations Morice et Challe, il restait à peine 2000 combattants dans les maquis de l’intérieur. Avec les militaires de ce qu’on a appelé l’armée des frontières (15 000 en Tunisie et 10 000 au Maroc), l’effectif des moudjahidine de l’ALN à l’indépendance serait autour de 30 000. A l’orée de l’indépendance, les participants au Congrès de Tripoli de juin 1962 ont parlé de 70 000 moudjahidine. Admettons que ces estimations sont exactes, il ne devrait rester en vie à ce jour que 500 moudjahidine et non pas 250 000, comme on l’a avancé ces derniers jours », avait également expliqué à ce sujet un autre chercheur. Il s’agit de Montassir Oubetroune, chercheur en histoire.
Jusqu’à cette 2021, la vérité historique demeure méconnue en Algérie. Le nombre des véritables Moudjahidine est un énorme tabou que personne ne veut briser en Algérie. Un tabou qui coûte cher, énormément cher au Trésor Public de l’Etat algérien.
algeriepartplus
Ces 1,2 milliard d’euros représente uniquement le budget consacré aux paiement des pensions des Moudjahidine. L’Etat algérien prend en charge également d’autres dépenses liées au ministère des Moudjahidine. La totalité de ces dépenses en 2021 va atteindre l’équivalent de 1,46 milliard d’euros. Les Moudjahidine représentent l’un des postes budgétaires les plus importants de l’année 2021.
Un budget qui alimente toujours des vives polémiques car aucune enquête n’a jamais été diligentée pour déterminer la justesse et le bien-fondé de ces immenses budgets. Combien de Moudjahidine sont-ils encore en vie pour toucher encore des pensions et plusieurs autres types de dépenses directes ou indirectes consenties par l’Etat algérien ? A cette question, il n’y a encore aucune réponse officielle et sérieusement convaincante.
En 2017, l’Office national des moudjahidine (ONM) avait indiqué publiquement que « le nombre de moudjahidine inscrits, encartés et qui paient leurs cotisations (au sein de l’ONM, ndlr) est de 200 000 ». Ce chiffre a toujours été contesté par les historiens et les chercheurs universitaires spécialisés dans la Guerre de l’Indépendance.
Le chercheur en histoire Rabah Lounici avait précisé dans les colonnes du quotidien francophone El-Watan le 1er Novembre 2017 que les premiers chiffres avancés sur les effectifs des combattants sont d’abord ceux consignés dans le PV de la Plateforme du Congrès de la Soummam ( 20 août 1956). Ces PV nous apprennent qu’à peine un millier de combattants à travers les cinq zones créées par l’Armée de Libération Nationale. « Au début de la guerre, il y avait tout au plus 1000 combattants, la plupart installés en Kabylie (450) et dans les Aurès (350), si on se fie aux rapports adressés par les délégations au Congrès. Une explication à cette situation : l’Organisation paramilitaire OS était plus forte dans les régions citées. Les effectifs ont augmenté avec l’adhésion des partis à partir de 1956 ».
« Après l’arrivée de Charles de Gaulle au pouvoir en 1958 et les opérations Morice et Challe, il restait à peine 2000 combattants dans les maquis de l’intérieur. Avec les militaires de ce qu’on a appelé l’armée des frontières (15 000 en Tunisie et 10 000 au Maroc), l’effectif des moudjahidine de l’ALN à l’indépendance serait autour de 30 000. A l’orée de l’indépendance, les participants au Congrès de Tripoli de juin 1962 ont parlé de 70 000 moudjahidine. Admettons que ces estimations sont exactes, il ne devrait rester en vie à ce jour que 500 moudjahidine et non pas 250 000, comme on l’a avancé ces derniers jours », avait également expliqué à ce sujet un autre chercheur. Il s’agit de Montassir Oubetroune, chercheur en histoire.
Jusqu’à cette 2021, la vérité historique demeure méconnue en Algérie. Le nombre des véritables Moudjahidine est un énorme tabou que personne ne veut briser en Algérie. Un tabou qui coûte cher, énormément cher au Trésor Public de l’Etat algérien.
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