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L’histoire du Prophète Mohamed (Psl) : Récit d’une rencontre exceptionnelle à tout point de vue…

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  • L’histoire du Prophète Mohamed (Psl) : Récit d’une rencontre exceptionnelle à tout point de vue…

    Une rencontre inédite dans le fond comme dans la forme. Djibril (AS) a l’opportunité d’avoir un tête-à-tête avec le meilleur des hommes, à huis clos, dans la grotte de Hirae située à quatre kilomètres de la Mecque. Muhammad (psl) au charisme ineffable, venait d’y faire quelques dizaines de jours, attendant l’injonction divine, qu’il ressentait imminente.


    Avant lui, d’autres Mecquois avaient poussé leurs enfants à attendre Dieu dans d’autres grottes, situées aux alentours de la Mecque. Ils en sont redescendus fous ou purement morts putréfiés. Hélas la mission n’était point pour eux. Elle était codée au poinçon du fils d’Amina, lui-même « hiberné » par Dieu durant toute sa jeunesse.



    Avant de s’isoler dans la grotte, Muhammad (psl) était aimé, choyé, respecté et consulté par les siens sur tous les sujets qui portaient sur la marche de la cité, Makkah. On ne lui parlait point des divinités qui occupaient la Kaaba et le cœur du commerce dans le Hijaz, car l’énergie qui gisait de lui, avait freiné toute muse des païens destinée à poser de telles questions qui frisaient l’hérésie, attentatoires à la dignité humaine. Il s’était seulement concentré à l’unicité de Dieu épurée de toute déification, avec un livre révélé en jets qui s’est construit avec l’histoire.

    Avant même que Djibril (as) ne prenne les cinq premiers versets sur la tablette, sur instruction du Seigneur, le Prophète était déjà alerté de l’imminence de cette rencontre. Et quand il déploie ses ailes depuis les cieux pour la direction de la grotte, Muhammad (psl) était avisé, il l’attendait et l’ange ne pouvait entrer dans cette grotte qu’après avoir salué de la meilleure des salutations le noble envoyé. L’accès lui fut autorisé, Muhammad (psl) lui indiqua son dos, précisément à son poinçon, situé à son omoplate gauche qui juxtaposait son cœur. Qui rappelle sa descente dans le périmètre sacré, le plan de vol vers cette station où lui seul a posé le pied de nombreuses fois, en de multiples occasions.

    Djibril alors dressa son aile jusqu’à la position indiquée, il avait un pli provenant du Seigneur et ne détenait aucunement le secret qu’il renfermait, car ce secret était incrusté dans la chair, les veines et la lumière du meilleur des hommes (psl).

    Dans un total silence, sous la supervision du Tout Puissant, Il dit alors au Prophète Iqra (lis). La réponse de ce dernier interpelle les esprits doués de raison. Il n’a pas dit- je ne sais pas lire – mais plutôt – je ne suis pas de ceux qui lisent -. Et cela renvoie directement à la sourate Rahman à son second verset qui prouve à suffisance qu’avant la venue de Djibril dans la grotte, Muhammad (psl) avait déjà maîtrisé le Saint Coran – Maîtriser est faible d’ailleurs, pour évoquer cet état puisque l’ensemble des mots choisis par Dieu s’étaient mixés à sa chair, à ses veines, à son sang et à l’ensemble de ses organes –

    Djibril le savait. Il savait qu’à la naissance du Prophète le cordon ombilical ne l’eut point lié à sa mère. L’ange savait aussi, que ce merveilleux homme était habitué à voyager vers son Seigneur avant même que son âme ne s’introduisit dans sa chair. Il savait aussi que le teint d’Amina avait changé lorsque le Prophète était dans ses entrailles. Une grossesse qu’elle n’a pas porté en définitive car Dieu avait placé des supports de qualité exceptionnelle pour éviter fatigue, secousse, douleur et caprice de femme enceinte à la sainte dame ; dont l’unique mission sur terre fut de délivrer le sauveur de l’humanité. Pendant neuf mois, le Prophète n’a jamais bougé dans le ventre de sa mère. Même ses moments de sortie et de pérégrinations vers le Seigneur étaient minutieusement organisées par l’Exalté dans un silence hors du commun des silences.

    Le Prophète sort de la grotte émerveillé, après réception des cinq premiers versets du livre libérateur, il n’a point peur, mais il est terrifié par le déclenchement en lui du Saint Coran. Il va répondre à une question que son épouse Khadija (ra) s’était posée vingt ans auparavant. Elle était persuadée que Muhammad (psl) serait ce dernier envoyé tant attendu. Elle avait le sens de l’observation, elle avait prêté attention aux yeux de son époux, à son sourire, aux écarts de ses dents, à son teint basané, à sa sueur, un parfum, à édition divine exclusive, à son visage illuminé comme si des pépites d’or s’y étaient éparpillées. Elle avait détecté la musicalité et la cadence cohérente de ses propos. Son sommeil, où ses yeux ne se fermaient jamais entièrement. Tout ceci lui était finalement confirmé par son cousin Waraqa Ibn Nawfal!

    Et son immense talent politique pouvait aussi rivaliser avec toutes ces nobles qualités qui sommeillaient en lui.

    Cette grotte, cet espace tapissé avec les fibres des jardins de Kawthar, ce dernier qui tire sa fraîcheur de la température du corps de son hôte. Un coin dangereux pour celui qui n’y a pas été convié par Dieu, et paisible pour le meilleur des hommes qui y avait pour compagnie des reptiles, aussi dangereux les uns que les autres, tous honorés d’avoir partagé ces moments intenses avec lui.

    Il en sera de même à sa sortie de la Mecque en partance pour Mèdine, une autre grotte, Thawr, d’autres reptiles encore à l’assaut de sa noble lumière, tous heureux d’avoir fait acte d’allégeance à lui (psl).

    Au moment où le Prophète sortait de la grotte, des centaines de millions d’anges l’exaltaient, le félicitaient, lui témoignant fidélité, prêts à le servir à tout moment.

    Ainsi a débuté la fabuleuse histoire de l’homme le plus généreux au monde qui ne s’est jamais épargné pour servir avec humilité son prochain. Toute son existence était vouée au dessein de la paix, de l’humanité et de l’harmonie autour de la foi. Il ne heurta ni les principes de vie commune, ni ses proches, ni ses amis, ni même sa propre famille, même si une partie d’elle était en colère contre lui, il ne rendait rien de son ignominie.

    Il ne s’est pas focalisé non plus sur le programme de ses ennemis, mais plutôt à exécuter en parfaite synergie les recommandations divines et à cogiter sur son éventuel pardon le jour où il devient maître de la Mecque, avec à la main, cette victoire éclatante que l’Exalté lui avait promis alors qu’il était sur le chemin de Médine vers l’exil.

    Il ne donnait de tort à personne. Ces torts, il les éradiquait chez les fautifs comme un petit cheveu qui s’assouplit à l’horizon d’un lait caillé, grâce à son génie spirituel.

    Il fut plus qu’un législateur, qui a œuvré pour l’équité, la transparence, la justice, la paix sociale en privant à sa noble famille faveurs et autres dorures qui suintaient de ses pouvoirs. Ces lois qu’il avait promues avaient pour objet de nettoyer les cœurs et de purifier les mœurs.

    Partout où vous verrez la compassion et un désir fort d’alléger la souffrance des pauvres et des opprimés, le modèle du Prophète Muhammad (psl) y est pour quelque chose. Il n’a jamais dominé sur les corps physiques des hommes comme font les rois et les dictateurs, bien au contraire il incarne la miséricorde de Dieu à toutes les échelles du cœur et de l’âme.

    Il était charismatique et exemplaire d’où sa haute capacité à conjuguer sa rectitude morale avec les exigences de la direction d’une communauté en plein essor.

    En ces jours exceptionnels, nous avons sorti nos plus beaux atours, aspergé nos demeures de parfum et d’arômes, nettoyé nos palissades et nos façades pour accueillir, Rabi Al Awwal, sa 12é nuit Mawlud.

    Je souhaite à toutes les créatures sans exception mes meilleurs vœux, où la puissance de Dieu se manifeste par une naissance calibrée, minutieusement organisée au-delà du Lotus des Confins. Nous étions alors dans le Hijaz, au 07é siècle, 570 ans après que Eissa ibn Mariam (as) nous annonçait la venue exceptionnelle de la bonne nouvelle, Muhammad ibn Abdallah (psl).

    Shasty
    Humble disciple du Prophète Muhammad (psl)

    Par Samarew -

  • #2
    Le voyage nocturne et l’ascension (partie 1 de 6) : Le voyage nocturne

    Le voyage de nuit du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), de la mosquée al-Haram, à la Mecque, à la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, est un miracle de Dieu. Le voyage comme tel constitua la première partie d’une nuit remplie de surprises et d’émerveillements, dont le point culminant fut l’ascension du Prophète à travers les cieux, suite à laquelle il se retrouva en présence de Dieu.

    « Gloire à Celui qui, de nuit, fit voyager Son serviteur du Lieu Sacré d’adoration [mosquée al-Haram][1] au Lieu d’adoration le plus éloigné [mosquée al-Aqsa][2], dont Nous avons béni les abords, afin de lui montrer certains de Nos signes.[3] Certes, c’est Lui qui entend et qui voit clairement. » (Coran 17:1)

    Ce fut un voyage physique et bien réel, et tous les événements qui eurent lieu et qui seront décrits, ici, se déroulèrent au cours d’une seule nuit.

    Le terme mosquée englobe beaucoup plus que le simple bâtiment où prient les musulmans. Le terme masjid (mosquée, en arabe) vient de la racine sa-ja-da, qui signifie « se prosterner ». Par conséquent, une masjid (mosquée) est tout lieu où l’on se prosterne. Le prophète Mohammed a d’ailleurs dit : « [Dieu] a fait de cette terre une masjid, pour moi. »[4] Dieu n’a octroyé cet honneur qu’à la nation de Mohammed.

    Le musulman peut prier dans n’importe quel lieu qui n’est pas impur (sauf exceptions). Bien qu’il existe de nombreux bâtiments construits spécifiquement pour l’accomplissement de la prière, tout lieu où prie un musulman est une mosquée, au sens littéral, i.e. un lieu de prosternation. L’acte de prosternation constitue la partie la plus honorable de la prière. Lorsque le front de celui ou celle qui prie touche le sol, il ou elle est alors très proche de Dieu. La prière établit un lien entre le croyant et son Seigneur et c’est au cours de ce miraculeux voyage nocturne que les cinq prières quotidiennes furent établies.

    Dans l’histoire qui suit, vous en apprendrez un peu plus sur l’homme qu’était Mohammed et comprendrez peut-être pourquoi les musulmans l’aiment tant. Vous apprendrez également pourquoi la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, est l’une des trois mosquées sacrées de l’islam. Dans le Coran, Dieu fait référence à Jérusalem en tant que « Lieu d’adoration dont Nous avons béni les abords ». Le Dôme du Rocher, sis dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa, est le symbole le plus reconnaissable de Jérusalem et occupe une place particulière dans le cœur des musulmans. En poursuivant votre lecture, vous comprendrez pourquoi. Remontons donc dans le temps, au septième siècle, en Arabie, dans la ville de la Mecque, et accompagnons le prophète Mohammed dans son voyage nocturne et son ascension.

    Le voyage débute
    Environ dix ans après que le Prophète eut commencé à recevoir les premières révélations du Coran, il subit deux grandes pertes : son oncle, Abou Talib, celui qui l’avait soutenu et aimé depuis l’époque où il était un jeune orphelin, quitta ce monde. Puis, à peine deux mois plus tard, son épouse Khadijah, qu’il aimait de tout son cœur, mourut à son tour. Cette année fut plus tard appelée l’Année du Chagrin.

    Dans les années ayant précédé ces tristes événements, les nouveaux musulmans, et plus particulièrement le prophète Mohammed, avaient été persécutés, ridiculisés et abusés de toutes sortes de façons. La force et la loyauté de son oncle combinés à l’amour et à la compassion de Khadijah l’aidèrent à demeurer ferme face à l’adversité et à aller de l’avant avec la transmission du message. Mais avec la perte de ces deux êtres chers, il se sentait maintenant très seul et il était accablé de chagrin.

    Quand une personne se soumet réellement à Dieu, les douleurs et les peines de la vie servent à éprouver sa foi et ces épreuves sont toujours suivies d’un soulagement. Dans la sourate 94 du Coran, intitulée La consolation, Dieu assure au prophète Mohammed que toute épreuve est suivie d’un soulagement, et Il le répète même une deuxième fois, afin de mettre l’accent sur cette vérité. Après cette année extrêmement difficile, pour lui, le Prophète trouva consolation dans une grande bénédiction, i.e. le voyage nocturne et l’ascension.

    « Après toute difficulté survient certes un soulagement. Après toute difficulté survient certes un soulagement. » (Coran 94:4-6)

    Même si c’était dangereux et qu’il risquait de se faire attaquer par les païens de la Mecque, le prophète Mohammed passait souvent la nuit, en prière, dans la mosquée sacrée de la Mecque. Au cours de cette nuit en particulier, il était étendu près de la Ka’aba (la « boîte » noire, au milieu de la mosquée), entre le sommeil et l’éveil. C’est à ce moment qu’un ange s’approcha et ouvrit sa poitrine, de la gorge au bas de l’estomac. Il retira le cœur du Prophète, le déposa dans un récipient d’or rempli de foi; le cœur fut purifié, rempli et retourné à sa place.[5]

    Ce n’était pas la première fois qu’une telle chose se produisait. Enfant, selon la coutume, Mohammed avait vécu dans le désert d’Arabie au sein d’une famille d’accueil, car l’air du désert était connu pour être plus sain et le lieu était considéré comme plus approprié que la ville pour élever un enfant. Alors qu’il avait quatre ou cinq ans et qu’il s’amusait à l’extérieur avec d’autres enfants, l’ange Gabriel était apparu, avait retiré le cœur de Mohammed de sa poitrine et en avait enlevé une partie, appelée « la partie du diable ». L’ange Gabriel avait lavé le cœur avec de l’eau de zamzam (le puits de la Mecque dont la source avait jailli pour étancher la soif d’Ismaël), puis l’avait remis en place. Les autres enfants s’étaient enfuis en hurlant, croyant que Mohammed venait d’être assassiné, mais lorsque les secours, qu’ils avaient appelés, étaient arrivés sur les lieux, il était seul, terrifié et le visage exsangue, mais seule une toute petite cicatrice témoignait de ce qui venait de se produire.[6]

    La mission du prophète Mohammed était de guider l’humanité tout entière vers l’adoration exclusive de Dieu. Par conséquent, chaque aspect de sa vie faisait partie du plan que Dieu avait conçu pour le préparer à cette grande responsabilité. Enfant, la « partie du diable » de son cœur fut retirée; puis, adulte, alors qu’il s’apprêtait à bâtir la nation musulmane, son cœur fut purifié et rempli de foi. C’est alors que débuta la seconde partie de cette nuit miraculeuse.

    Un animal blanc fut amené près du prophète Mohammed, qui le décrivit comme plus petit qu’un cheval, mais plus grand qu’un âne, et connu sous le nom d’al-Bouraq. Cet animal, raconta-t-il, était capable de faire une enjambée aussi longue que la portée de son regard. Avec une seule enjambée, al-Bouraq pouvait couvrir une distance incroyablement grande.[7] L’ange Gabriel demanda au Prophète de monter l’animal et, ensemble, ils voyagèrent sur plus de 1200 kilomètres, jusqu’à la mosquée al-Aqsa.

    Mohammed était sur le dos de l’animal tandis que celui-ci traversait le ciel et que les étoiles scintillaient au-dessus du désert d’Arabie. Imaginez toutes les merveilles qu’il dut voir lors de ce voyage de nuit miraculeux!



    par Aisha Stacey

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    • #3
      Le voyage nocturne et l’ascension (partie 2 de 6) : La mosquée al-aqsa

      Mohammed traversait une période difficile, dans sa vie, et ce voyage était un véritable hommage, pour lui. La transmission du message divin entrait dans une nouvelle phase et la fondation de la nation musulmane allait bientôt débuter. Mohammed se sentait à la fois confus et très seul. La grande majorité des Mecquois avait refusé de répondre à son appel et rejeté son message. L’oncle qui lui était si cher et son épouse, qui était aussi sa meilleure amie, venaient de quitter ce monde et ce cadeau de Dieu, ce voyage nocturne, lui apportait un certain réconfort et lui faisait découvrir les merveilles de l’univers. Après avoir traversé, sur le dos d’al-Bouraq, l’énorme distance le séparant de Jérusalem, il atteignit la mosquée al-Aqsa. Il descendit de sa monture et attacha al-Bouraq à un anneau ancré au portail.

      Un autre miracle se produit
      Le prophète Mohammed entra dans la mosquée – le lieu de prosternation – où il fut accueilli par certains des prophètes que Dieu avait envoyés avant lui. Il eut ensuite le très grand honneur de les mener dans la prière. Dieu rétribua Son messager et lui fit comprendre que les prophètes qui avaient été envoyés avant lui avaient, eux aussi, traversé des périodes très difficiles lorsqu’ils prêchaient la vérité à leur peuple. Ils se tinrent, en prière, derrière le prophète Mohammed et acceptèrent d’être menés par lui, signe de son importance et de la nature de son message.

      Avant la venue du prophète Mohammed, tous les prophètes avaient été envoyés pour transmettre, à leurs peuples respectifs, un message de soumission exclusive à Dieu. Mais Mohammed, lui, fut envoyé avec un message destiné à toute l’humanité, jusqu’à la fin des temps. Dans le Coran, Dieu parle de lui comme d’une miséricorde :

      « Il croit en Dieu et fait confiance aux croyants, et il est une miséricorde pour ceux d’entre vous qui croient. » (Coran 9:61)

      Le message de Dieu transmis par Mohammed, i.e. l’islam, était un message international. Les prophètes de Dieu se tinrent derrière le dernier messager de Dieu et lui apportèrent leur soutien à un moment où il en avait grandement besoin car, comme Mohammed l’affirma un jour, tous les prophètes sont des frères.[1] Cette congrégation debout, en prière, derrière le prophète Mohammed, était le signe d’une fraternité vraie et éternelle.

      La signification d’al-Aqsa
      Le fait que cet événement capital eut lieu à Jérusalem est significatif. Car il s’agit de la terre des prophètes de Dieu, la terre d’Abraham, d’Isaac, de Moïse et de Jésus. Dieu établissait donc un lien entre Sa maison sacrée (Ka’aba) de la Mecque et la mosquée d’al-Aqsa, à Jérusalem. Il établissait également un lien entre ce qu’on appelle le « berceau des religions », i.e. la terre sacrée tout autour de Jérusalem, et l’Arabie, lieu de naissance de la religion choisie par le Créateur pour toute l’humanité, jusqu’à la fin des temps, c’est-à-dire l’islam.

      Dieu a choisi al-Aqsa comme l’une des trois mosquée sacrées de l’islam, avec la mosquée sacrée de la Mecque et la mosquée du prophète Mohammed, à Médine. Ce sont d’ailleurs les trois seules mosquées vers lesquelles les musulmans sont autorisés à voyager dans un but d’adoration.[2] En effet, une seule prière dans la mosquée al-Aqsa équivaut à 250 prières ailleurs, à l’exclusion de la mosquée du Prophète, où une prière équivaut à 1000 prières ailleurs et de la mosquée sacrée de la Mecque, où une prière équivaut à 100 000 prières ailleurs.[3] Par ce voyage nocturne, Dieu souligna l’importance et le caractère sacré de la mosquée al-Aqsa et c’est pour cette raison qu’elle est si chère au cœur des musulmans et qu’elle est gardée et jalousement protégée.

      Al-Aqsa fut la première qiblah (direction vers laquelle se tournent les musulmans pour prier) de l’islam, mais cette direction fut plus tard remplacée par celle de la mosquée sacrée de la Mecque. La date exacte de ce changement n’est pas connue, mais certains indices peuvent nous aider à la situer, car la mission du prophète Mohammed est divisée en deux périodes distinctes. La période mecquoise, durant laquelle il se concentra surtout à inviter les gens à l’islam, et la période médinoise, durant laquelle il œuvra à l’établissement de l’État musulman. Le prophète Mohammed et la majorité de ses fidèles émigrèrent à Médine au cours de la quatorzième année de la mission prophétique.

      Le voyage nocturne et l’ascension eurent lieu vers la fin de la période mecquoise, tandis que le changement de qiblah pour la Mecque eut lieu environ quinze mois après la migration du Prophète à Médine. Nous pouvons donc déduire que les musulmans firent face à al-Aqsa, durant leurs prières, durant environ trois ans avant que Dieu ne change la direction pour la Mecque. Cela ne diminua cependant d’aucune façon l’importance de Jérusalem ou de la mosquée al-Aqsa. La mosquée sacrée de la Mecque fut simplement choisie comme point central de l’islam.

      Le voyage et les miracles se poursuivent
      Alors qu’ils se trouvaient toujours dans l’enceinte d’al-Aqsa, l’ange Gabriel présenta deux tasses à Mohammed. L’une était remplie de lait et l’autre, de vin. Le Prophète choisit le lait et le but. L’ange Gabriel lui dit alors : « Gloire à Dieu, qui t’a guidé vers la fitrah; si tu avais choisi le vin, tes fidèles se seraient certainement égarés. »[4] Il est difficile de traduire le terme fitrah; il fait référence à l’état pur et naturel dans lequel naît chaque être humain, une inclination naturelle qui guide une personne à faire les « bonnes » choses. Le prophète Mohammed avait choisi instinctivement le bien plutôt que le mal, le vrai plutôt que le faux, et le droit chemin plutôt que le sentier tortueux menant à l’Enfer.

      C’est dans la ville sainte de Jérusalem, dans l’enceinte sacrée de la mosquée al-Aqsa, que le prophète Mohammed entama l’étape suivante de son miraculeux voyage nocturne. En effet, à partir d’une pierre, il débuta son ascension jusqu’au premier ciel. Cette pierre se trouve toujours dans le dôme du Rocher, le symbole le plus connu de Jérusalem. Il ne doit pas être confondu avec la mosquée comme telle, qui se trouve de l’autre côté de l’enceinte d’al-Aqsa. Il y a en effet plusieurs bâtiments dans ce complexe et il est important de garder à l’esprit que le dôme du Rocher n’est pas la mosquée al-Aqsa et n’est pas non plus le lieu de prosternation où Mohammed mena les prophètes en prière. À partir de cette pierre, donc, qui est maintenant recouverte du fameux dôme en or, le prophète Mohammed monta jusqu’au ciel le plus bas, en compagnie de l’ange Gabriel.

      par Aisha Stacey

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      • #4
        Le voyage nocturne et l’ascension (partie 3 de 6) : L’ascension

        Le voyage nocturne et l’ascension furent de grandes bénédictions accordées par Dieu au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Le voyage débuta à la mosquée sacrée de la Mecque et, de là, à la mosquée al-Aqsa, pour se poursuivre à travers les sept cieux, jusqu’à la présence de Dieu, le Tout-Puissant. Alors que nous voyagerons à travers les sept cieux en compagnie du prophète Mohammed, il sera important de garder à l’esprit que les endroits qu’il visitera ne font pas partie du Paradis.

        En langue arabe, le terme sama est utilisé pour désigner les cieux au-dessus de nous, qui font partie du monde temporaire dans lequel nous vivons et qui seront, comme tout le reste, détruits au Jour du Jugement. Le terme jannah, quant à lui, sert à désigner le Paradis, lieu de félicité éternelle, l’habitat permanent des croyants et l’opposé de l’Enfer.

        « Il en a fait sept cieux en deux jours et a révélé à chacun d’eux sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de luminaires et l’avons pourvu d’une protection. Tel est le décret établi par le Puissant, l’Omniscient. » (Coran 41:12)

        « Leur Seigneur leur annonce la bonne nouvelle d’une miséricorde de Sa part, ainsi que des jardins où il y aura pour eux une félicité permanente et dans lesquels ils demeureront éternellement. Certes, il y a auprès de Dieu une énorme récompense. » (Coran 9:21-22)

        Les merveilles de Dieu
        Le prophète Mohammed entama son ascension à travers les cieux à partir de la pierre aujourd’hui recouverte par le dôme en or, devenu depuis le symbole de Jérusalem. Ce voyage à travers les cieux, aucun humain ne l’avait fait auparavant et aucun humain ne l’a fait depuis. C’est un événement qui démontre la capacité de Dieu d’accomplir des choses qui semblent à priori impossibles. Lors de ce voyage, les concepts de temps et de distance cessèrent de s’appliquer. Le Prophète décrivit plus tard les dimensions des cieux : le premier ciel, comparé au deuxième, est tel une petite bague perdue dans le désert... et il poursuivit ainsi, pour chaque ciel, jusqu’à ce qu’il arrive au sixième, qu’il compara au septième de la même façon, comme une petite bague perdue dans le désert. On parle ici d’une magnitude inimaginable. Notre planète, de même que ce nous appelons notre univers, font partie du premier ciel. Même avec les connaissances scientifiques du 20e siècle, nous ne savons toujours pas à quel point l’univers est vaste, jusqu’où il s’étend et quelles merveilles il contient.

        Le Prophète voyagea avec l’ange Gabriel à travers les cieux. Ensemble, ils arrivèrent aux portes du premier ciel, où l’ange Gabriel demanda la permission pour entrer. Les gardiens demandèrent : « Qui est-ce? », ce à quoi Gabriel répondit : « C’est moi, Gabriel ». Les gardiens lui demandèrent ensuite qui l’accompagnait. Lorsqu’on leur dit qu’il s’agissait de Mohammed, ils demandèrent s’il avait reçu sa mission d’inviter toute l’humanité à n’adorer qu’un seul Dieu. Gabriel répondit par l’affirmative et les anges ouvrirent les portes et accueillirent Mohammed en se réjouissant de son arrivée.

        Saluer les prophètes
        Le prophète Mohammed raconta plus tard avoir rencontré Adam, le père de l’humanité. Il le salua comme le font les musulmans, en disant « assalamou’alaikoum » (que la paix soit sur toi); Adam lui répondit et professa sa foi en lui (i.e. qu’il le reconnut comme prophète). Il l’appela son fils pur, le pur prophète. Imaginez le plaisir que durent éprouver ces deux hommes à se rencontrer, Adam rencontrant son fils Mohammed, le plus grand de ses descendants, et Mohammed pouvant regarder dans les yeux le père de l’humanité. Mais il n’était pas au bout de ses surprises. Le Prophète et l’ange Gabriel montèrent ensuite jusqu’au deuxième ciel.

        Aux portes du deuxième ciel, l’ange Gabriel demanda à nouveau la permission pour entrer. Lorsque les gardiens apprirent que le prophète Mohammed avait reçu sa mission et qu’il souhaitait entrer, ils ouvrirent les portes et l’accueillirent. Là, Mohammed vit les deux prophètes cousins, Jean (que les chrétiens appellent Jean le Baptiste) et Jésus, qu’il salua.

        Puis, il monta, avec l’ange Gabriel, jusqu’au troisième ciel, aux portes duquel le même échange eut lieu et où ils reçurent la même permission d’entrer. Au troisième ciel, Mohammed rencontra le prophète Joseph et le décrivit comme la personnification de la moitié de la beauté de l’humanité.

        Chaque fois que Mohammed rencontrait d’autres prophètes, dans chaque ciel, ils s’échangeaient les salutations islamiques, soit « assalamou’alaikoum ». Au quatrième ciel, il rencontra le prophète Idris, que Dieu décrit, dans le Coran (19:57), comme occupant une position élevée. Au cinquième ciel, il rencontra le prophète Aaron, le frère de Moïse. Chaque prophète qu’il rencontrait professait sa foi en lui. Au sixième ciel, il rencontra Moïse.

        Chaque fois que le prophète Moïse est mentionné dans le Coran ou dans les narrations du prophète Mohammed, nous savons que l’information qui suit sera importante. Après qu’ils eurent échangé des salutations et que Moïse eut professé sa foi en lui, Moïse se mit à pleurer. Lorsque Mohammed lui demanda pourquoi il pleurait, il répondit : « Un jeune homme [i.e. Mohammed] est venu après moi et un plus grand nombre de ses fidèles entreront au Paradis que de mes fidèles à moi. »

        Jusqu’à la venue de l’islam, Moïse était celui qui, parmi les prophètes, avait le plus de fidèles. Alors Moïse pleura et nous pouvons déduire de cela qu’il existait une sorte de rivalité entre les prophètes, mais une rivalité saine dans laquelle il n’y avait aucune place pour la jalousie ou l’envie. C’était une rivalité pleine de compassion. Tandis que nous avancerons dans ce voyage, nous serons à même de constater l’amour et la compassion que Moïse éprouvait pour Mohammed et ses fidèles. Le prophète Mohammed et l’ange Gabriel montèrent ensuite au septième ciel.

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