OTTAWA, le 3 mai /CNW Telbec/ - Les chercheurs de l'Institut de
cardiologie de l'Université d'Ottawa (ICUO) ont identifié la partie d'une séquence d'ADN responsable d'une augmentation allant jusqu'à 40 % de la
susceptibilité aux maladies du coeur, sans égard aux autres risques connus,
comme le taux de cholestérol, la tension artérielle et le diabète. Cette
découverte pourrait permettre de repérer les personnes qui présentent un
risque élevé de maladie du coeur à long terme et d'abaisser ce risque en leur
offrant un traitement préventif précoce comprenant un changement du mode de
vie et la prise de médicaments. En outre, ces résultats pourraient également
permettre une meilleure compréhension des voies biologiques qui mènent aux
crises cardiaques.
Dans une étude dirigée par la Dre Ruth McPherson, directrice de la
Clinique des lipides et du Laboratoire de recherche sur les lipides de l'ICUO,
en collaboration avec le Dr Jonathan Cohen de l'Ecole de médecine de
l'Université Southwestern du Texas, on a examiné l'ADN de patients cardiaques
et de sujets témoins en bonne santé de la région d'Ottawa. Les sujets
participaient à l'étude de génomique de l'ICUO (Ottawa Heart Study) dans le
cadre de laquelle, l'ADN de 1 300 patients et de 1 500 sujets témoins en bonne
santé ont fait l'objet d'un examen du génome entier à la recherche de
variations génétiques. Les chercheurs de l'Institut de cardiologie ont ensuite
travaillé en collaboration avec des scientifiques responsables de plusieurs
autres études de grande envergure portant sur les maladies du coeur, menées
aux Etats-Unis et au Danemark, dans le but de comparer leurs résultats.
Les résultats, publiés dans l'édition du 3 mai de la revue Science
Express (Vol. 316, Issue 5825, 4 Mai, 2007), indiquent qu'une région du
chromosome 9 est fortement associée aux cardiopathies précoces. Les sujets
porteurs de cette mutation génétique (environ 25 % de la population) ont
présenté un risque de cardiopathie de 30 à 40 % supérieur par rapport aux
individus chez lesquels on ne retrouve pas la mutation. Cette augmentation
n'est pas associée à l'influence des facteurs de risque connus de maladie du
coeur comme le taux de cholestérol, la tension artérielle, le diabète ou le
tabagisme.
Les résultats reposent sur l'analyse d'échantillons prélevés chez plus de
23 000 sujets au Canada, aux Etats-Unis et au Danemark. Soit 2 765 personnes
provenant de la région d'Ottawa, 10 578 hommes et femmes d'origine danoise
recrutés dans l'étude de Copenhague (Copenhagen City Heart Study) et 11 478
femmes et hommes recrutés aux Etats-Unis dans l'étude ARIC (Atherosclerosis
Risk in Communities) et l'étude de Dallas (Dallas Heart Study). Dans ces trois
études de validation, le lien entre la mutation génétique en cause et les
coronaropathies est significatif.
"Cette découverte est importante pour plusieurs raisons, indique la Dre
McPherson. Cette mutation génétique courante a un effet marqué sur le risque
de maladie du coeur, effet qui est indépendant des autres facteurs de risque
que nous connaissons déjà, précise la chercheuse. Pour mettre ces données en
perspective - dans l'ensemble des groupes qui ont pris part à l'étude d'Ottawa
-, 33 % des patients atteints d'une cardiopathie précoce étaient porteurs de
la mutation, contre 24 % des sujets âgés en bonne santé".
"Dans les pays occidentaux, les décès sont en grande partie attribuables
aux maladies du coeur. Chez les hommes, le risque de cardiopathie à un moment
donné de la vie est d'environ 1 sur 2, alors qu'il est de 1 sur 3 pour les
femmes. Outre les facteurs de risque connus, le fait d'arriver à identifier
les facteurs génétiques qui influent sur la maladie nous permettrait de
repérer plus efficacement les individus qui profiteraient au maximum d'une
intervention précoce visant à réduire le risque de maladie".
L'équipe scientifique de recherche de l'Institut de cardiologie est
formée de la Dre McPherson, endocrinologue et biologiste moléculaire, du Dr
Robert Roberts, président-directeur général de l'ICUO, lequel est à la fois
cardiologue et généticien, et d'Alexandre Stewart, Ph. D., chercheur principal
au Centre canadien de recherche en génétique cardiovasculaire Ruddy.
"Cette étude a levé le voile sur les prédispositions génétiques aux
cardiopathies, tant et si bien que nous pourrons bientôt mettre sur pied des
traitements individualisés, déclare le Dr Roberts. Les connaissances
scientifiques actuelles fournissent d'excellents outils pour lutter contre les
facteurs environnementaux comme l'obésité, mais l'influence des gènes sur la
maladie du coeur demeure floue. A l'Institut de cardiologie, nous nous
intéressons précisément à ces questions".
L'Institut de cardiologie utilise le système d'analyse ultraperfectionné
GeneChipMC d'Affymetrix, qui permet d'analyser un nombre considérable
d'échantillons et d'identifier les gènes; les chercheurs peuvent ainsi mettre
en évidence des profils d'expression génique. L'étude de génomique de l'ICUO
est considérée comme la première étude du génome entier visant à rechercher
les gènes de la maladie coronarienne à l'aide d'un nombre extrêmement élevé de
marqueurs génétiques (500 000); de ce fait, on s'attend à en découvrir
davantage sur les causes génétiques des coronaropathies.
Dans le cadre de cette étude, on a recruté des hommes de plus de 65 ans
et des femmes âgées de plus 70 ans ne présentant aucun signe ni antécédent de
maladie coronarienne. Les patients retenus pour participer à l'étude
souffraient quant à eux de maladie coronarienne précoce grave; les sujets
présentant un diabète ou une hypercholestérolémie très élevée n'ont pas été
retenus.
source:groupe CNW
cardiologie de l'Université d'Ottawa (ICUO) ont identifié la partie d'une séquence d'ADN responsable d'une augmentation allant jusqu'à 40 % de la
susceptibilité aux maladies du coeur, sans égard aux autres risques connus,
comme le taux de cholestérol, la tension artérielle et le diabète. Cette
découverte pourrait permettre de repérer les personnes qui présentent un
risque élevé de maladie du coeur à long terme et d'abaisser ce risque en leur
offrant un traitement préventif précoce comprenant un changement du mode de
vie et la prise de médicaments. En outre, ces résultats pourraient également
permettre une meilleure compréhension des voies biologiques qui mènent aux
crises cardiaques.
Dans une étude dirigée par la Dre Ruth McPherson, directrice de la
Clinique des lipides et du Laboratoire de recherche sur les lipides de l'ICUO,
en collaboration avec le Dr Jonathan Cohen de l'Ecole de médecine de
l'Université Southwestern du Texas, on a examiné l'ADN de patients cardiaques
et de sujets témoins en bonne santé de la région d'Ottawa. Les sujets
participaient à l'étude de génomique de l'ICUO (Ottawa Heart Study) dans le
cadre de laquelle, l'ADN de 1 300 patients et de 1 500 sujets témoins en bonne
santé ont fait l'objet d'un examen du génome entier à la recherche de
variations génétiques. Les chercheurs de l'Institut de cardiologie ont ensuite
travaillé en collaboration avec des scientifiques responsables de plusieurs
autres études de grande envergure portant sur les maladies du coeur, menées
aux Etats-Unis et au Danemark, dans le but de comparer leurs résultats.
Les résultats, publiés dans l'édition du 3 mai de la revue Science
Express (Vol. 316, Issue 5825, 4 Mai, 2007), indiquent qu'une région du
chromosome 9 est fortement associée aux cardiopathies précoces. Les sujets
porteurs de cette mutation génétique (environ 25 % de la population) ont
présenté un risque de cardiopathie de 30 à 40 % supérieur par rapport aux
individus chez lesquels on ne retrouve pas la mutation. Cette augmentation
n'est pas associée à l'influence des facteurs de risque connus de maladie du
coeur comme le taux de cholestérol, la tension artérielle, le diabète ou le
tabagisme.
Les résultats reposent sur l'analyse d'échantillons prélevés chez plus de
23 000 sujets au Canada, aux Etats-Unis et au Danemark. Soit 2 765 personnes
provenant de la région d'Ottawa, 10 578 hommes et femmes d'origine danoise
recrutés dans l'étude de Copenhague (Copenhagen City Heart Study) et 11 478
femmes et hommes recrutés aux Etats-Unis dans l'étude ARIC (Atherosclerosis
Risk in Communities) et l'étude de Dallas (Dallas Heart Study). Dans ces trois
études de validation, le lien entre la mutation génétique en cause et les
coronaropathies est significatif.
"Cette découverte est importante pour plusieurs raisons, indique la Dre
McPherson. Cette mutation génétique courante a un effet marqué sur le risque
de maladie du coeur, effet qui est indépendant des autres facteurs de risque
que nous connaissons déjà, précise la chercheuse. Pour mettre ces données en
perspective - dans l'ensemble des groupes qui ont pris part à l'étude d'Ottawa
-, 33 % des patients atteints d'une cardiopathie précoce étaient porteurs de
la mutation, contre 24 % des sujets âgés en bonne santé".
"Dans les pays occidentaux, les décès sont en grande partie attribuables
aux maladies du coeur. Chez les hommes, le risque de cardiopathie à un moment
donné de la vie est d'environ 1 sur 2, alors qu'il est de 1 sur 3 pour les
femmes. Outre les facteurs de risque connus, le fait d'arriver à identifier
les facteurs génétiques qui influent sur la maladie nous permettrait de
repérer plus efficacement les individus qui profiteraient au maximum d'une
intervention précoce visant à réduire le risque de maladie".
L'équipe scientifique de recherche de l'Institut de cardiologie est
formée de la Dre McPherson, endocrinologue et biologiste moléculaire, du Dr
Robert Roberts, président-directeur général de l'ICUO, lequel est à la fois
cardiologue et généticien, et d'Alexandre Stewart, Ph. D., chercheur principal
au Centre canadien de recherche en génétique cardiovasculaire Ruddy.
"Cette étude a levé le voile sur les prédispositions génétiques aux
cardiopathies, tant et si bien que nous pourrons bientôt mettre sur pied des
traitements individualisés, déclare le Dr Roberts. Les connaissances
scientifiques actuelles fournissent d'excellents outils pour lutter contre les
facteurs environnementaux comme l'obésité, mais l'influence des gènes sur la
maladie du coeur demeure floue. A l'Institut de cardiologie, nous nous
intéressons précisément à ces questions".
L'Institut de cardiologie utilise le système d'analyse ultraperfectionné
GeneChipMC d'Affymetrix, qui permet d'analyser un nombre considérable
d'échantillons et d'identifier les gènes; les chercheurs peuvent ainsi mettre
en évidence des profils d'expression génique. L'étude de génomique de l'ICUO
est considérée comme la première étude du génome entier visant à rechercher
les gènes de la maladie coronarienne à l'aide d'un nombre extrêmement élevé de
marqueurs génétiques (500 000); de ce fait, on s'attend à en découvrir
davantage sur les causes génétiques des coronaropathies.
Dans le cadre de cette étude, on a recruté des hommes de plus de 65 ans
et des femmes âgées de plus 70 ans ne présentant aucun signe ni antécédent de
maladie coronarienne. Les patients retenus pour participer à l'étude
souffraient quant à eux de maladie coronarienne précoce grave; les sujets
présentant un diabète ou une hypercholestérolémie très élevée n'ont pas été
retenus.
source:groupe CNW