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Des qualités personnelles à développer

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  • Des qualités personnelles à développer

    La purification de l'âme qu'enseigne l'islam n'est pas, nous l'avons dit, une tentative de changer la nature humaine et de supprimer tout désir et tout sentiment. Purifier son âme, en islam, veut dire simplement la débarrasser de tout attachement excessif au matériel, attachement qui, parce qu'excessif, nuit à la spiritualité. Et puis, purifier son âme, en islam, ne signifie pas faire seulement l'équilibre entre le corporel et le spirituel, mais établir un lien d'attachement véritable avec Dieu.

    Ce travail de purification et de construction intérieures reviennent donc en clair à développer en soi des qualités. Celles-ci ont été nommées "khuluq" (pluriel : "akhlâq") par le Prophète (sur lui la paix).

    Il est courant de voir ce terme "khuluq" traduit par "manières", dans le sens de "relations humaines". Cette traduction est vraie, mais néanmoins incomplète. Selon al-Ghazâlî en effet, le "khuluq" revêt le sens beaucoup plus large de "trait profond de l'âme, trait en fonction duquel l'homme produit ses actes facilement" (al-Ihyâ, 3/86). C'est bien dans ce sens que Aïcha disait de son époux le Prophète Muhammad (sur lui la paix) que "son caractère (khuluq) était le Coran" (rapporté par Muslim) : cela signifie qu'il avait intériorisé les dires et les normes coraniques.
    Et al-Ghazâlî de souligner qu'avoir acquis un trait de caractère, ce n'est pas le simple fait de savoir quelque chose : combien de ceux qui savent les vertus attachées à la générosité restent pourtant avares. Il ne s'agit pas non plus de la capacité à faire quelque chose. Il ne s'agit pas non plus du fait de faire parfois quelque chose : car il arrive que celui qui a l'avarice comme trait profond de son âme fasse parfois - une fois n'est pas coutume - un acte de générosité ; si cet acte est louable et s'il sera récompensé pour, cet homme n'en garde pas moins l'avarice comme trait de caractère. Les traits de caractère, explique al-Ghazâlî, sont en fait les qualités, ou au contraire les défauts, ces dispositions intérieures qui commandent les actions que l'homme fait : "khuluq hassan", qualité ; "khuluq sayyi'", défaut (voir Al-Ihyâ, 3/86-87). Purifier son âme, c'est justement la débarrasser au maximum de ses défauts et l'embellir de ces qualités.


    Les qualités : des acquis permanents :

    Dans le même sens que ce qu'a écrit al-Ghazâlî et que nous venons de citer ci-dessus, Shâh Waliyyullâh écrit en substance : "Lorsque l'homme a la foi (al-îmân) (une foi complète au point d'influer sur ses facultés morales et psychiques) et s'efforce d'adorer Dieu et de se soumettre à lui (al-'ubûdiyya), et qu'il agit ainsi longuement, chaque partie de son âme absorbe sa part d'adoration de Dieu, et des dispositions naissent alors en elle. Si ces dispositions sont profondes et permanentes (malakah, ce sont des qualités" (Hujjatullâh il-bâligha, 2/242). "Sache que le cœur, animé par la lumière de la foi, doit agir face aux pulsions naturellement présentes chez l'homme (afin de créer un équilibre). Ce genre d'action du cœur porte un nom spécifique, selon le type de pulsion auquel elle est liée, et le Prophète (sur lui la paix) a cité le nom de chacune de ces actions du cœur. C'est lorsque le cœur arrive à une maîtrise (malaka) dans son action face à la pulsion naturelle, que naît la qualité. Ainsi :
    # la maîtrise de la pulsion de la colère s'appelle la magnanimité (al-hilm) ;
    # la maîtrise de la pulsion sexuelle s'appelle la chasteté (al-'iffa) ;
    # la maîtrise de l'envie de se plaindre de ses malheurs s'appelle patience (as-sabr 'alal musîbah) ;
    # la maîtrise de sa paresse dans la pratique s'appelle persévérance (as-sabr 'alat-tâ'ah).

    Etc. (Cf. Hujjatullâh il bâligha, 2/273-274).

    Certaines qualités dont parlent les sources de l'islam paraissent liées uniquement aux hommes, et donc à la société. D'autres sont en rapport avec Dieu et avec la place qu'on lui donne dans son cœur.
    Cette double dimension, horizontale et verticale, est au regard de l'islam complémentaire : le lien avec Dieu permet d'équilibrer l'attachement que l'on a pour toute autre chose, et c'est cet équilibre qui est au fondement de toute qualité.

    Nous citons ci-après quelques-unes des qualités que le Coran et la Sunnah demandent à chaque musulmane et à chaque musulman d'acquérir : l'amour de Dieu (hubbullâh), la crainte révérentielle de Dieu (khashyat ullâh), être heureux de ce que l'on possède (al-qanâ'a), s'en remettre à Dieu (at-tawakkul), la patience et la persévérance (as-sabr), la générosité (al-jûd), l'humilité (at-tawâdhu'), la pudeur (al-hayâ'), etc.


    Comment acquérir des qualités ?


    Si quelqu'un peut difficilement changer les fondements mêmes de sa personnalité, il peut en revanche agir sur ses "dispositions intérieures". An-Nawawî relate ainsi, au sujet de savoir si les qualités humaines sont des dispositions qui sont innées ou qui peuvent être acquises, ce que al-Qâdhî 'Iyâdh a écrit : "La vérité est que si certaines d'entre elles sont effectivement naturellement présentes chez certains, d'autres peuvent être acquises en s'efforçant de pratiquer ce qu'elles demandent" (Sharh Muslim, 15/79). Pratiquer ce qu'une qualité demande, c'est s'efforcer de faire ce que la personne possédant cette qualité fait : l'homme peut, par exemple, changer son mauvais caractère à l'égard des gens en s'efforçant quotidiennement de sourire, de s'intéresser aux autres, etc. Il peut également chercher à développer en lui l'amour pour Dieu en s'efforçant quotidiennement de penser à Lui, à tout ce qu'Il lui a donné, à Son infinie Bonté et Miséricorde, etc.
    Nous citions plus haut l'écrit de al-Ghazâlî disant que faire parfois - une fois n'est pas coutume - un acte de générosité était louable mais que cet acte pouvait cohabiter avec l'avarice comme trait de caractère. Certes, mais al-Ghazâlî rejoint tout à fait 'Iyâdh et an-Nawawî puisqu'il a aussi écrit que, pour se débarrasser de l'avarice et acquérir la générosité, c'est souvent que l'avare doit pratiquer les actes ('amal) que demande la générosité, c'est-à-dire dépenser de ses biens dans le bien. Car c'est en s'efforçant de pratiquer souvent ce qu'elles demandent qu'on peut acquérir des qualités (voir Al-Ihyâ, 3/94-98). Shâh Waliyyullâh a écrit la même chose (voir Hujjat ullâh il-bâligha, 1/281-282).


    Invocation (du'â) enseignée par le Prophète Muhammad (sur lui la paix) :


    Le Prophète Muhammad (sur lui la paix) a enseigné aux musulmans cette prière (du'â) à faire à Dieu : "Ô Dieu, tu as embelli mon apparence (khalq). Embellis aussi mon intérieur (khuluq)" (rapporté par Ahmad ; je n'ai pas pu vérifier si ce Hadîth est authentique ou pas).

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

    source : (maison islam.com)

  • #2
    Salam,

    Merci pour ce topic où j'en profite pour rappeler qu'il existe plusieurs occasions de se purifier :

    - 5 occasions de nous purifier chaque jour : la prière
    - 1 occasion de nous purifier chaque semaine, c'est la prière du Vendredi
    - 1 mois par an de purification : le jeûne du mois de ramadan
    - 1 occasion dans notre vie : le Pélerinage
    - Et à tout moment de notre vie nos bonnes actions

    L'examen de conscience ou les "6 stations" de l'imam Abû Hamid Al-Ghazâli

    L'exigence
    Tous les jours après la prière de l'aube, la raison doit interpeler l'âme et l'exhorter à profiter de cette journée pour faire bien, éviter mal.
    préparation spirituelle indispensable au croyant avant sa journée

    La vigilance
    Etre vigilant en ce qui concerne nos actes / paroles
    attitude à avoir tout au long de la journée

    L'examen de conscience après l'oeuvre
    Le croyant doit clôturer sa journée par un bilan minutieux, Me suis-je rapproché ou éloigné ?
    indispensable examen auquel on doit soumettre notre âme régulièrement

    La "sanction" de l'âme pour ses manquements
    Il faut impérativement reconnaître les sources si les manquements sont occasionnés par l'avarice : le remède, l'aumône
    Si la source c'est la paresse, ce sera plutôt un surcroît d'efoort à travers prière, dikhr...
    analyse de la source de nos maux et réflexion quant aux remèdes à prendre

    Le combat est les exercices spirituels
    Se trouve dans la prière, le jeûne surrérogatoire, la lecture du Saint-Coran, la méditation sur la vie du Prophète (pbAsl), le rappel de Dieu (dikhr)...
    Puiser l'energie

    Les reproches et les réprimandes de l'âme
    Exhortation à s'adresser à l'âme (spirituellement) en lui rappelant la futilité du monde ici-bàs, quels sont nos objectifs?...
    Garder en tête l'essentiel

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    • #3
      Priére

      5 occasions de nous purifier chaque jour : la prière
      je peus pas dire , oui , ou non , mais je pense que As-salat ( dans le sens Liaison ) qui n'est pas la priére est l'occasion pour maitenir cette liaison avec notre créateur
      On peut prier notre créateur en chaque moment de notre vie

      pour la purification c'est At-tahara

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      • #4
        Salam,

        Oui je sais, la prière a plusieurs secrets elle avant tout acte d'adoration, c'est sûr, mais elle est une arme efficace pour "jihad an-nafs" et purifier, dans le sens spirituel, la purification du coeur, cette connexion avec son Créateur qui purifie notre comportement, la prière éloigne des turpitudes et mauvais penchants. Elle éduque l'âme

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        • #5
          Sensib

          C'est un sujet très intéressant et qui traîte de cette lutte intérieure à laquelle chacun doit faire face car l'homme est confronté aux pulsions qu'il doit volontairement contrôler.

          Cela ne peut se faire sans effort, un véritable effort parfois même souvent douloureux, car les désir et nos faiblesses.


          combien de ceux qui savent les vertus attachées à la générosité restent pourtant avares. Il ne s'agit pas non plus de la capacité à faire quelque chose
          Oui !! la pratique est la théorie ce n'est pas la même chose. L'enseignement est facile son application est difficile. En paroles nous sommes tous champions !

          Pratiquer ce qu'une qualité demande, c'est s'efforcer de faire ce que la personne possédant cette qualité fait : l'homme peut, par exemple, changer son mauvais caractère à l'égard des gens en s'efforçant quotidiennement de sourire, de s'intéresser aux autres, etc
          Lutter contre soi, que ça peut être difficile, mais grâce à Dieu on peut y arriver.

          Par exemple j'ai des qualités naturelles (sans les citer ) qui ne me demandent pas vraiment d'effort pour les appliquer, ça ressort tout seul. En revanche il y a d'autres traits de caractères qu'il faut canaliser et maitriser pour être conforme à ce qui est droit. Là l'effort est difficile et pénible je dois l'avouer

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