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Les batailles de l'émir Abdelkader... La bataille de Sikak 1836

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  • Les batailles de l'émir Abdelkader... La bataille de Sikak 1836


    L'émir Abdelkader conclut des dérobades de Bugeaud que celui-ci n'a pas confian*ce dans l'issue d'un combat avec lui et qu'il ne veut que ravitailler Tlemcen sans avoir à se mesurer à lui, aussi divise-t-il ses troupes en deux corps qui devront prendre les Français en tête et en queue quand ils seront dans les gorges de l'oued Isser. Mais Bugeaud va prendre à l'inverse le même itinéraire que celui qui lui a réussi le 28 juin. Derrière une forte avant-garde que commande le colo*nel Combes, il quitte le camp de la Tafna le 4 juillet au soir en suivant la rive droite de la Tafna mais, après une vingtaine de kilomètres, il oblique brusquement à gauche sous le lieu-dit la « Pierre du Chat », grimpe sur le djebel Sbaa Chioukh par une forte pente qui en quelques kilomètres va des cotes 50 à 575, atteint le col et descend sur l'oued Isser où il va cam*per le 5 au soir, à environ trois kilo*mètres à l'est du confluent de l'oued Isser qui coule sensiblement nord-est sud-ouest avec l'oued Sikak qui, au contraire, venant des environs de Tlemcen, (où il porte le nom d'oued Safsaf) coule sud-est nord-ouest. Les rives de ces deux oueds sont bor*dées de falaises abruptes qu'on ne peut franchir que par de rares cou*pures et par des gués.
    Ce même soir du 5 juillet, Abd el-Kader campe sur la rive gauche de l'oued Isser cependant qu'un fort parti de cavalerie sous les ordres de Ben Nouna campe aussi sur la rive gauche de l'oued Isser mais à quatre kilomètres à l'est du camp de Bugeaud qui comprend la manœuvre dirigée contre sa colonne. Elle sera attaquée de flanc par les réguliers de l'Emir et sur ses arrières par la cava*lerie de Ben Nouna. Il peut donc à son tour monter sa propre manœuvre d'où découle l'ordre du jour qu'il fait lire à la troupe :
    Le 6, à trois heures du matin, la colonne Bugeaud s'ébranle pour venir passer la Sikak à gué mais avant que cette opération ne soit terminée elle voit apparaître sur ses arrières la cavalerie de Ben Nouna. Contre elle Bugeaud détache les Douaïrs de Mustafa ben Ismaïl, un escadron de chasseurs d'Afrique et un bataillon du 24e de ligne avec pour mission de contenir cette cavalerie si possible à l'est de la coupure du Chabet Slimane puis, derrière cette flanc-garde et sur la rive droite de la Sikak il place le bataillon d'Afrique et un bataillon du 24e de ligne avec les quatre esca*drons de chasseurs d'Afrique.
    Le convoi progresse encadré à l'avant-garde par deux bataillons du 23e, à l'arrière-garde par deux bataillons du 62e, à droite par deux bataillons du 17e et un du 47e et enfin à gauche par les Coulouglis de Tlemcen.
    A peine le convoi a-t-il achevé sa traversée de l'oued Sikak que l'on voit apparaître sur le plateau, à l'ouest de l'oued Timehaït la cavalerie d'Abd el-Kader flanquée à sa gauche d'un fort contingent de fantassins der*rière lesquels s'avancent les réguliers de l'émir. Bugeaud modifie en consé*quence son dispositif, rappelle sur la rive gauche son arrière-garde, fait encadrer le convoi par deux lignes obliques d'infanterie, à droite deux bataillons du 23e et un demi-bataillon de bat'd'Af, à gauche deux bataillons du 62e, deux du 24e et l'autre demi-bataillon de l'infanterie légère d'Afrique. Le convoi est en outre sous la protection du capitaine Cavaignac et de ses Coulouglis.
    A l'ouest de cette formation en triangle il place deux bataillons du 17e et un du 42e avec entre eux les cinq escadrons de chasseurs d'Afrique en colonne d'escadrons. Ils s'avancent et, s'ouvrant en éventail, font une pre*mière charge à fond qui ébranle la cavalerie d'Abd el-Kader mais tirés de flanc par les fantassins , ils doivent rétrograder et se reformer derrière les deux obusiers de mon*tagne.
    Voici les Français parvenus à la phase ultime de cette bataille. Soutenus par deux bataillons, les chasseurs d'Afrique chargent à nou*veau, enfoncent les cavaliers d'Abd el- Kader et les obligent à une battre en retraite . Les fantassins abordés par un bataillon du 17e, un escadron de chasseurs d'Afrique et une partie des Douaïrs de Ben smail . Restent les réguliers, environ mille cinq cents hommes qui, canonnés par les deux obusiers, atta*qués de face à la baïonnette par deux bataillons (un du 17e et un du 47e) et sabrés sur leur flanc droit par les Douaïrs ne peuvent que se retirer vers les falaises de l'oued Isser.
    Témoins de l'issue du combat, les cavaliers de Ben Nouna n'essayent que très faiblement de traverser la Sikak dont la rive gauche reste tenue par deux bataillons du 62e et le demi-bataillon de zéphyrs. A 8 heures le combat est terminé. Cette bataille qui coûte aux Français environ 175 tués et 80 blessés est pour l'émir un échec.
    Dernière modification par Chegevara, 25 janvier 2021, 08h25.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Prise de la Smala d'Abd-el-Kader par le duc d'Aumale

    pas loin de la région de tiaret

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Selon Michel Levallois docteur en histoire des études arabes.
      L'émir Abd-el-Kader n'a pas fuit l'ennemi, il était absent, ainsi que ses principaux lieutenants, mais leurs familles étaient là.
      Dernière modification par Chegevara, 25 janvier 2021, 13h03.
      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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