Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les batailles de l'émir Abdelkader... La bataille de Mouzaia

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les batailles de l'émir Abdelkader... La bataille de Mouzaia


    Le 12 Mai 1840, la bataille de Mouzaia oppose les zouaves et les tirailleurs de Vincennes commandés par le duc d'Orléans et le colonel de lamoriciere aux troupes de l'émir Abdelkader.

    Le col n’est abordable, en avant de Mouzaïa, que par la crête orientale, dominée tout entière par le piton de Mouzaïa. Abd-el-Kader, depuis six mois, avait fait exécuter de grands travaux pour le rendre inattaquable.

    Un grand nombre de redoutes, reliées entre elles par des branches de retranchements, couronnaient tous les saillants de la position, et sur le point le plus élevé du piton, un réduit presque inabordable avait été construit. D’autres ouvrages se développaient encore sur la crête jusqu’au col. Les arêtes que la route contourne avaient été également couronnées par des redoutes, et le col lui-même était armé de plusieurs batteries. Enfin l’émir avait réuni sur ce point, toutes ses troupes régulières.

    Les bataillons d’infanterie de Médéah, de Miliana, de Mascara et de Sebaou avaient été appelés à la défense du passage, et toutes les tribus des provinces d’Alger et de Titterie avaient été convoqués pour défendre une position la plus importante de l’Algérie.

    le duc d’Orléans fut chargé d’enlever la position avec sa division. Il la forma sur trois colonnes.

    Celle de gauche, commandée par le général Duvivier, était composée de deux bataillons du 2e léger, d’un bataillon du 24e et d’un bataillon du 44e. Elle était forte d’environ mille sept cents hommes, et sa mission était d’attaquer le piton par la gauche, et de s’emparer de tous les retranchements que les Arabes y avaient élevés.

    La seconde colonne, sous les ordres du colonel Lamoricière, était composée de deux bataillons de zouaves, du bataillon de tirailleurs et d’un bataillon du 15e léger. Cette colonne, forte de mille huit cents hommes, devait, dès que le mouvement de gauche serait prononcé, gravir par une crête de droite, afin de prendre à revers les retranchements de l'émir et se prolonger ensuite sur la crête jusqu’au col.

    La troisième colonne, sous les ordres du général d’Houdetot, était composée du 23e de ligne et d’un bataillon du 48e. Elle était destinée à aborder le col de front, dès que le mouvement par la gauche aurait forcé l’ennemi à évacuer les crêtes.

    Il fallut gravir, pendant plus de sept heures, à travers tous les obstacles d’un terrain roide et escarpé, avant de songer à commencer l’attaque. Enfin vers midi et demi, le prince royal fit faire tête de colonne à gauche au général Duvivier.

    Dès que cette colonne commença à gravir les pentes du piton de Mouzaïa, elle fut accueillie par une vive fusillade qui la prenait de front et en flanc.

    Deux bataillons de l'émir défendaient cette position. Ils dirigèrent sur les soldats un feu de deux rangs, qui mit hors de combat un grand nombre d’entre eux.. La charge battit sur toute la colonne, et les redoutes furent enlevées.

    Pendant ce temps, les deux autres colonnes continuaient leur marche pénible. A trois heures, le maréchal lança le colonel Lamoricière à travers une arête boisée qui prenait naissance à la droite du piton. Deux redoutes furent successivement emportées par les zouaves. Mais, du haut d’un troisième retranchement qui restait à enlever, deux bataillons réguliers dirigèrent un feu redoutable contre la colonne qui gravissait avec peine.

    Nous eûmes, continue le maréchal, un moment d’anxiété pénible. Mais bientôt nous entendîmes la marche du 2e léger qui débouchait sur les derrières de l’ennemi. Les zouaves arrivaient alors au pied du retranchement.

    C’était le tour de la troisième colonne à se porter en avant contre le front de la position ennemie. Au moment où elle venait de s’ébranler, une batterie arabe envoya contre elle quelques boulets . Son feu fut promptement éteint par la batterie de campagne que commandait le général Lahitte. M. le duc d’Orléans lança alors un des bataillons du 23e de ligne en tirailleurs sur la gauche

    Cependant l’arrière-garde avait eu de son côté à repousser une sérieuse attaque.
    Lorsque la colonne, dit le maréchal dans son rapport, eut quitté le plateau du Déjeuner, nous aperçûmes sur notre droite de nombreux cavaliers d’Abd-el-Kader. Ils ne tardèrent pas à descendre avec beaucoup de résolution pour attaquer le centre du corps expéditionnaire.
    Ils se jetèrent alors sur l’arrière-garde, se réunirent à une colonne de sept à huit cents hommes qui arrivaient sur notre gauche, et eurent avec le 17e léger, le 58e de ligne et la légion étrangère, plusieurs engagements qui leur coûtèrent beaucoup de monde, et dans l’un desquels le général de Rumigny fut atteint d’une.

    Dès que le col fut occupé, Abdelkader se retira, le corps expéditionnaire prit position sur le col même, en continuant d’occuper le piton et les crêtes de Mouzaia.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
Chargement...
X