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Le patron de l’armée israélienne, le général Aviv Kochavi, a publiquement menacé mardi le nouveau président états-unien Joseph Biden et l’intention, déclarée par ce dernier, de revenir à l’accord international sur le nucléaire iranien, déchiré en 2018 par Trump sur demande de Netanyahou.
L’accord de 2015 entre l’Iran et 6 grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) prévoyait une limitation du développement de l’industrie nucléaire (civile) iranienne, en échange de la levée de l’embargo occidental qui asphyxie économiquement la République Islamique. Mais tandis que Téhéran respectait sa part du contrat, Trump l’a violé, et a ordonné aux autres pays occidentaux, dont la France, de faire pareil. Ce qui a été le cas.
Biden, lui, s’est engagé au cours de sa campagne électorale, à entrer dans un processus de désescalade. « La paix avec l’Iran ? Et puis quoi encore ? », ont réagi les dirigeants israéliens, avec une impudence et un cynisme dont le général Kochavi a fourni une illustration éloquente mardi lors de l’assemblée annuelle de l’Institut National d’Etudes Sécuritaires.
« L’accord de 2015 aurait inévitablement conduit à la nucléarisation du Moyen-Orient », a d’abord osé le militaire, devant un auditoire sachant aussi bien que lui que c’est Israël, et lui seul, qui possède aujourd’hui l’arme atomique dans cette région. « C’est pourquoi tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une reprise de l’accord ne saurait être toléré par Israël », a-t-il enchaîné, précisant qu’il avait donné l’ordre à l’armée de préparer une série de plans d’attaques de l’Iran. Pour que les choses soient bien claires sur la volonté toujours plus belliqueuse de la direction israélienne, Kochavi a réclamé, et apparemment obtenu, une rallonge budgétaire de 7 milliards de shekels (1,75 milliard d’euros) spécifiquement dévolus à faire la guerre à l’Iran ou aux alliés de ce dernier.
La deuxième partie de l’intervention de Kochavi a été lourde de menaces d’une nouvelle attaque d’envergure sur le Liban, sous couvert de se frotter au seul Hezbollah. A la différence de ses prédécesseurs à la tête de « l’armée la plus morale du monde », Kochavi a carrément avoué qu’il n’avait absolument pas l’intention de respecter les conventions internationales sur les conflits armés, en particulier en ce qui concerne la protection des populations civiles.
Il faut donc s’attendre, au cours des prochains mois, voire des prochaines semaines, à ce que l’armée israélienne redouble de provocations pour tuer dans l’oeuf les velléités de Biden relatives à un dégel entre Washington et Téhéran.
Source : haaretz
CAPJPO-EuroPalestine
26 janvier 2021
L’accord de 2015 entre l’Iran et 6 grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) prévoyait une limitation du développement de l’industrie nucléaire (civile) iranienne, en échange de la levée de l’embargo occidental qui asphyxie économiquement la République Islamique. Mais tandis que Téhéran respectait sa part du contrat, Trump l’a violé, et a ordonné aux autres pays occidentaux, dont la France, de faire pareil. Ce qui a été le cas.
Biden, lui, s’est engagé au cours de sa campagne électorale, à entrer dans un processus de désescalade. « La paix avec l’Iran ? Et puis quoi encore ? », ont réagi les dirigeants israéliens, avec une impudence et un cynisme dont le général Kochavi a fourni une illustration éloquente mardi lors de l’assemblée annuelle de l’Institut National d’Etudes Sécuritaires.
« L’accord de 2015 aurait inévitablement conduit à la nucléarisation du Moyen-Orient », a d’abord osé le militaire, devant un auditoire sachant aussi bien que lui que c’est Israël, et lui seul, qui possède aujourd’hui l’arme atomique dans cette région. « C’est pourquoi tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une reprise de l’accord ne saurait être toléré par Israël », a-t-il enchaîné, précisant qu’il avait donné l’ordre à l’armée de préparer une série de plans d’attaques de l’Iran. Pour que les choses soient bien claires sur la volonté toujours plus belliqueuse de la direction israélienne, Kochavi a réclamé, et apparemment obtenu, une rallonge budgétaire de 7 milliards de shekels (1,75 milliard d’euros) spécifiquement dévolus à faire la guerre à l’Iran ou aux alliés de ce dernier.
La deuxième partie de l’intervention de Kochavi a été lourde de menaces d’une nouvelle attaque d’envergure sur le Liban, sous couvert de se frotter au seul Hezbollah. A la différence de ses prédécesseurs à la tête de « l’armée la plus morale du monde », Kochavi a carrément avoué qu’il n’avait absolument pas l’intention de respecter les conventions internationales sur les conflits armés, en particulier en ce qui concerne la protection des populations civiles.
Il faut donc s’attendre, au cours des prochains mois, voire des prochaines semaines, à ce que l’armée israélienne redouble de provocations pour tuer dans l’oeuf les velléités de Biden relatives à un dégel entre Washington et Téhéran.
Source : haaretz
CAPJPO-EuroPalestine
26 janvier 2021
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