Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le fer de la tour Eiffel ne vient pas d'Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le fer de la tour Eiffel ne vient pas d'Algérie

    Le fer qui a servi à la construction de la tour n'est pas n'importe lequel, bien sûr. Il a fait l'objet d'un choix minutieux. Il a été acheté à une usine de Meurthe-et-Moselle et vient de mines locales, en Lorraine. La question de l'origine du fer de la tour Eiffel nous amène donc en voyage, mais pas bien loin...

    Gustave Eiffel, lorsqu'il décida définitivement de construire sa tour, s'est rapproché de Mr Prégre, le représentant parisien d'un fournisseur habituel de ses ateliers, les Forges et Usines de Pompey "Fould-Dupont", qui se trouvent en Lorraine. Pompey est une ville de 5000 habitants située en Meurthe-et-Moselle, à proximité de Nancy. En 1871 Auguste Dupont, fondateur des acieries d'Ars-sur-Moselle, se voit contraint de déménager son usine pour éviter qu'elle ne passe sur le territoire prussien, suite à la perte de l'Alsace-Lorraine en 1870. Il choisit Pompey, c'est la raison de la présence de cette usine dans ce petit village viticole.
    Lorsque Gustave Eiffel passe commande pour 8 500 tonnes de fer puddlé, et 2,5 millions de rivets ce dernier se tourne vers ses fournisseurs de minerai. La qualité demandée par Eiffel est à récupérer dans des mines locales, en Lorraine. Rappelons que tout l'Est et le Nord de la France étaient couverts de mines de fer, charbon et minerais divers. Le fer de la tour Eiffel provient donc de France.


    La légende des mines algériennes

    Il y a une légende, une rumeur du moins, qui circule. Et votre site préféré est tombé dans le panneau en faisant confiance à cette information, à tort, avant de rectifier ici. Il paraîtrait que le fer de la tour Eiffel provient des mines de Zaccar et de Rouïna, deux sites distincts, en Algérie. Et bien c'est faux.
    Les mines du Zaccar sont en Algérie, à Miliana. C'est une ville au Nord de l'Algérie, proche de la mer et en plein Atlas. La mine est surprenante, son entrée n'est qu'un simple trou de deux mètres de diamètre, à flanc de coteaux de la montagne. On y descend par une échelle raide, et au fond part une galerie éclairée par des lampes à faible éclairage. L'étaiement laisse à désirer, la galerie finit par arriver à un puits de plus de 10m de profondeur. C'est au fond de ce puits que commencent les galeries d'extraction. Ces galeries sont équipées de chemin de fer et de wagonnets dans lesquels sont versés les roches. Tirés à main d'hommes, ils sont ensuite vidés dans une fosse qui tombe sur des terrasses à ciel ouverts. C'est de ces terrasses que l'on récupérait les pierres avant chargement et envoi en Lorraine.
    Il faut signaler que ce site n'est pas un site industriel, c'est la raison pour laquelle il n'y a aucun équipement comme des hauts-fourneaux. C'est juste un site d'extraction. Ca explique aussi pourquoi la mine est peu indiquée, il n'y a pas d'intérêt de nos jours à y aller, mais il faut savoir qu'elle a employé jusqu'à 1 800 personnes, soit un quart de la population de la ville. Toutefois aucun minerai n'est sorti pour construire la tour Eiffel.
    Quand à Rouïna c'est une ville d'Algérie, assez proche de Miliana. Elle a de nos jours plus de 20 000 habitants. Les montagnes qui se trouvent à proximité sont chargées d'un fer particulièrement pur. Durant l'occupation française la mine de Rouïna était équipée d'infrastructure sidérurgique de pointe, avec entre autre un haut-fourneau à moyene température. Le minerai qui en était extrait était broyé et acheminé dans ces fonderies d'Algérie ou de France. De nos jours le site est à l'abandon.


    Sources : merveilles-du-monde.com/Tour-Eiffel
    Dernière modification par alibigoud, 30 janvier 2021, 16h22.

  • #2
    C'est un concours de qui est le plus con .
    a ce jeu là ,les populistes algériens et français font jeu égal apparemment ..
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

    Commentaire


    • #3

      Commentaire


      • #4
        Envoyé par xenon
        les populistes algériens et français font jeu égal apparemment.
        Que les populistes algériens nous foutent la paix avec leurs revendications et leurs prétentions ridicules. :smily50:

        Commentaire


        • #5
          Dommage moi je trouve qu'elle aurait fait très zouli au centre d'Alger
          Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
          Mahomet

          Commentaire


          • #6
            Non justement, cela pourrait être considéré comme une colonisation architecturale.
            J'aime surfer sur la vague du chaos.

            Commentaire


            • #7
              Il faudra juste changer le nom.
              Elle s'appellera la tour des Fells.
              Bon, celle là, je l'avais déjà sortie sur un autre sujet.

              Commentaire


              • #8
                "Gotcha", dixit notre lieutenant Colombo ......... alias Ali
                Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

                Commentaire


                • #9
                  De plus le fer de la tour Eifel est du fer puddlé et à ma connaissance, il n'y a pas de puddlage (industriel)en Algérie.
                  Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

                  Commentaire


                  • #10
                    On va pas jouer aux ingénus,la France, l'Angleterre, l'Espagne,le Portugal,la Belgique, l'Allemagne ..., tous les pays européens qui possédaient des colonies se servaient dans leurs gisements de matière première comme bon leur semble,ils vont pas s'embarrasser de quel scrupule que ce soit, c'est même la définition du colonialisme.
                    L'exemple de la tour Eiffel est édifiant,on a longtemps reproché à son concepteur l'inutilité de l'œuvre, mais sans se demander ce qu'il l'a encouragé à le faire,
                    je pense à la gratuité que le lui permet l'acquisition du fer y est pour une grande importance.

                    Commentaire


                    • #11
                      Ouhaou Chouan tu m impressionne
                      Qu est ce que c est ?
                      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
                      Mahomet

                      Commentaire


                      • #12
                        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par Anzoul
                          L'exemple de la tour Eiffel est édifiant,on a longtemps reproché à son concepteur l'inutilité de l'œuvre, mais sans se demander ce qu'il l'a encouragé à le faire,
                          je pense à la gratuité que le lui permet l'acquisition du fer y est pour une grande importance.
                          Vous pouvez ranger votre affirmation au placard des fantasmes puisque le minerai qui a servi pour la tour Eiffel a été extrait des mines de Lorraine.

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par chouan
                            De plus le fer de la tour Eifel est du fer puddlé et à ma connaissance
                            Exact ! Voilà l'autre partie du texte que je n'avais pas postée au début.

                            Qu'est ce que le fer puddlé ?

                            Le puddlage consiste à traiter la fonte pour lui faire perdre une partie de son carbone, le rendant moins sujet à la corrosion. C'est un procédé d'affinage qui utilise des déchets de l'industrie métallurgique appelés "scories" (des blocs métalliques plus ou moins gros rejetés par les techniques précédentes et qui sont ici utilisés pour absorber le carbone). On parle de "décarburation".
                            La technique consiste à faire chauffer la fonte à très haute température et à la mélanger aux scories de la façon la plus homogène possible, même si le résultat obtenu sera partiellement remis en cause lors du forgeage, qui va étirer le fer obtenu et donc modifier la concentration de carbone dans chaque pièce. Le mélange est effectué par un puddleur, en charge de cette tache. Il a à sa disposition un crochet très allongé, le "ringard", pour faire le mélange. Quand il estime avoir suffisament traité la fonte il en ressort du fer en fusion, dit "fer puddlé". Ce fer est ensuite forgé et remis aux industriels pour leurs travaux. Dans le cas de la tour Eiffel un des intérêt était que la faible teneur en carbone rendait le fer moins sujette à la corrosion.
                            Le mot 'Puddlage' est une françisation du verbe anglais 'to puddle', 'brasser'. Le processus de puddlage est mis au point par Henry Cort en 1784, puis significativement améliorée par Samuel Baldwin Rogers et Joseph Hall au XIXe siècle. Il disparaîtra au fil du temps face à l'arrivée des processus de traitement de l'acier, plus performant et moins cher.

                            Voici un petit texte expliquant, avec des mots de l'époque, l'intérêt du fer puddlé.
                            L'acier puddlé se produit dans les fours à réverbères, en y chauffant, au moyen de la houille, les fonte aciéreuses, déposéees sur un lit de scories, jusqu'à ce qu'elles entrent en fusion et commencent à s'affiner. On brasse fréquemment, en ajoutant encore des scories, ou peroxyde de fer, ou peroxyde de manganèse, ou sous-carbonate de soude ou sel, etc., et on sort la matière pâteuse par lopins de 40 à 50 Kg qu'on étire ensuite successivement sous le marteau. Il faut environ deux heures pour chaque opération. On fait 5 à 6 charges de 200 Kg par jour. Un four à puddler peut donc produire mensuellement de 30 à 40 tonnes d'acier, il y en a qui produisent jusqu'à 50 tonnes.
                            Les aciers puddlés ainsi obtenus peuvent être employés, non corroyés, à la fabrication de beaucoup d'objets, en les ressuant convenablement dans le même four dans lequel on les puddle et en les étirant ensuite aux dimensions voulues sous le martinet ou sous le laminoir. Mais si l'on veut les rendre encore plus homogènes, il faut les soumettre au corroyage, comme les aciers bruts naturels obtenus par l'ancien procédé.

                            Commentaire


                            • #15
                              Elle est moche et plus que surcotée, surtout à coté des joyaux architecturaux que compte la France.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X