Depuis quelques jours, l’Algérie a enrichi sa monnaie en circulation d’un tout nouveau billet de 2 000 dinars et d’une pièce métallique de 200 dinars. Une nouvelle émission qui intervient dans une très particulière conjoncture marquée, entre autres, par la dégringolade de la valeur du dinar par rapport aux deux monnaies de référence que sont l’euro et le dollar. Mais pourquoi donc a-t-on émis ce billet et cette pièce ?
La monnaie fiduciaire en circulation en Algérie compte donc un nouveau billet et une pièce venus enrichir une panoplie déjà relativement dense. Les règlements signés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Rosthom Fadli, en date du 7 décembre 2020, ont donc été couronnés par l’entrée en circulation, la semaine dernière, d’un billet de 2 000 dinars apparemment hautement sécurisé, comportant, entre autres caractéristiques, un fil de sécurité de type «Window», d’une largeur de 5,5 mm, métallisé, apparaissant dans la partie centrale droite du verso et comportant, sous un angle, le logo de la Banque d’Algérie et sous un autre angle le chiffre 2000. Pourquoi un nouveau billet de banque ? Une question que certains se sont posée sans doute par ces temps où il est plus question de «quantité» que de «qualité» des dinars. Les autorités algériennes ne se veulent certainement pas plus originales que celles des pays qui procèdent à l’émission de nouveaux billets ou pièces de banque.
Il vient en effet à l’esprit la certitude que la Banque d’Algérie, comme partout dans le monde, entend garantir en tout premier lieu un niveau supérieur de sécurité à ses billets en cette époque où l'évolution technologique offre de grandes possibilités de contrefaçon aux indélicats personnages du genre de ceux qui viennent parfois alimenter la chronique judiciaire avec la criminelle imitation de billets de banque. Il faut savoir que les éléments de sécurité qui, jusqu’à un temps récent, constituaient une caractéristique quasi exclusive des billets de banque, sont de plus en plus en usage dans la protection de divers documents, de médicaments et de toute une panoplie d’articles de grandes marques. Evolution qui exige le développement de la sécurité des billets de banque, comme ce fil de sécurité Window d’une largeur de 5,5 millimètres dont est doté le nouveau billet de 2 000 dinars. En plus du besoin de renforcement de la sécurité des billets contre la contrefaçon, il est évidemment question du renouvellement des billets détériorés, comme on en voit quotidiennement au point de ne pas reconnaître carrément de quel billet il s’agit. Le remplacement de ces billets devient une urgence comme c’est le cas sans doute avec cette émission qui, à première vue, garantit une durée de vie plus importante. Une durée de vie qui prend en compte, il est à espérer, le fait qu’en Algérie les échanges en monnaie ont encore de beaux et longs jours devant eux, l’usage des autres moyens de paiement ayant du mal à s’imposer. Et puis pour le nouveau billet de 2 000 dinars, à l’instar de l’ancien qui n’est d’ailleurs pas aussi vieux que ça, et comme partout ailleurs pour les grosses coupures, il y a lieu de croire qu’il aura une espérance de vie plus longue que les petites.
Et puis, il est des raisons sans doute beaucoup plus «techniques», tout indiquées pour répondre à des exigences «financières» dont la toute première qui vient à l’esprit entre sans doute dans la grande œuvre destinée à capter l’argent en circulation dans le circuit informel, comme il a été laissé entendre par le ministre des Finances lors d’une audition à l’APN il y a près de six mois. Sauf que là il n’est pas garanti que les dinars «cachés» sortent comme par enchantement. En effet, pour ce faire, comme nous l’explique un financier, il aurait été plus judicieux et indiqué d’accompagner l’émission de nouveaux billets, en montants beaucoup plus conséquents qu’ils ne peuvent l’être pour les seuls billets de 2 000 dinars, avec le rappel et le retrait progressif d’anciens billets. Autrement, il y a peu de chances que l’on puisse faire réapparaître ne serait-ce qu’une infime partie des 5 000 milliards de dinars qui font le bonheur du marché informel.
Azedine Maktour
La monnaie fiduciaire en circulation en Algérie compte donc un nouveau billet et une pièce venus enrichir une panoplie déjà relativement dense. Les règlements signés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Rosthom Fadli, en date du 7 décembre 2020, ont donc été couronnés par l’entrée en circulation, la semaine dernière, d’un billet de 2 000 dinars apparemment hautement sécurisé, comportant, entre autres caractéristiques, un fil de sécurité de type «Window», d’une largeur de 5,5 mm, métallisé, apparaissant dans la partie centrale droite du verso et comportant, sous un angle, le logo de la Banque d’Algérie et sous un autre angle le chiffre 2000. Pourquoi un nouveau billet de banque ? Une question que certains se sont posée sans doute par ces temps où il est plus question de «quantité» que de «qualité» des dinars. Les autorités algériennes ne se veulent certainement pas plus originales que celles des pays qui procèdent à l’émission de nouveaux billets ou pièces de banque.
Il vient en effet à l’esprit la certitude que la Banque d’Algérie, comme partout dans le monde, entend garantir en tout premier lieu un niveau supérieur de sécurité à ses billets en cette époque où l'évolution technologique offre de grandes possibilités de contrefaçon aux indélicats personnages du genre de ceux qui viennent parfois alimenter la chronique judiciaire avec la criminelle imitation de billets de banque. Il faut savoir que les éléments de sécurité qui, jusqu’à un temps récent, constituaient une caractéristique quasi exclusive des billets de banque, sont de plus en plus en usage dans la protection de divers documents, de médicaments et de toute une panoplie d’articles de grandes marques. Evolution qui exige le développement de la sécurité des billets de banque, comme ce fil de sécurité Window d’une largeur de 5,5 millimètres dont est doté le nouveau billet de 2 000 dinars. En plus du besoin de renforcement de la sécurité des billets contre la contrefaçon, il est évidemment question du renouvellement des billets détériorés, comme on en voit quotidiennement au point de ne pas reconnaître carrément de quel billet il s’agit. Le remplacement de ces billets devient une urgence comme c’est le cas sans doute avec cette émission qui, à première vue, garantit une durée de vie plus importante. Une durée de vie qui prend en compte, il est à espérer, le fait qu’en Algérie les échanges en monnaie ont encore de beaux et longs jours devant eux, l’usage des autres moyens de paiement ayant du mal à s’imposer. Et puis pour le nouveau billet de 2 000 dinars, à l’instar de l’ancien qui n’est d’ailleurs pas aussi vieux que ça, et comme partout ailleurs pour les grosses coupures, il y a lieu de croire qu’il aura une espérance de vie plus longue que les petites.
Et puis, il est des raisons sans doute beaucoup plus «techniques», tout indiquées pour répondre à des exigences «financières» dont la toute première qui vient à l’esprit entre sans doute dans la grande œuvre destinée à capter l’argent en circulation dans le circuit informel, comme il a été laissé entendre par le ministre des Finances lors d’une audition à l’APN il y a près de six mois. Sauf que là il n’est pas garanti que les dinars «cachés» sortent comme par enchantement. En effet, pour ce faire, comme nous l’explique un financier, il aurait été plus judicieux et indiqué d’accompagner l’émission de nouveaux billets, en montants beaucoup plus conséquents qu’ils ne peuvent l’être pour les seuls billets de 2 000 dinars, avec le rappel et le retrait progressif d’anciens billets. Autrement, il y a peu de chances que l’on puisse faire réapparaître ne serait-ce qu’une infime partie des 5 000 milliards de dinars qui font le bonheur du marché informel.
Azedine Maktour
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