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Loi sur les « séparatismes » : à l'Assemblée nationale, grandes manœuvres à droite toutes
Interdiction du voile pour les mineurs dans l’espace public, moratoire sur l’immigration… Les députés LR ont présenté, mardi, leurs propositions chocs.
Frapper fort, et vite. Depuis l’arrivée à l’Assemblée nationale du projet de loi « confortant les principes républicains », LR ne cesse de critiquer l’inaction de l’exécutif et avance ses pions. Mardi, le patron des députés « Les Républicains », Damien Abad, a dévoilé leur contre-projet, composé de quarante propositions chocs, assimilant la lutte contre « l’islamisme radical » à celle contre l’immigration.
« La lutte contre l’islamisme radical est un défi de tous les jours qui ne peut se satisfaire de reniements et de renoncements », a déclaré l’élu de l’Ain, dénonçant un texte gouvernemental de « déséquilibre, dérobade et dissimulation ». « Face à l’islamisme radical (…), tout n’aura pas été essayé », a-t-il ajouté, déplorant que ce texte n’aborde pas la question « de l’immigration » ni celle de « la radicalisation » dans les universités, hôpitaux et prisons. « Nous allons challenger le gouvernement pied à pied, amendement par amendement », a-t-il promis, comptant saisir cette fenêtre de tir pour causer immigration, voile et laïcité.
La fin du droit du sol
Éric Ciotti (LR), qui fait de la lutte contre « l’insécurité » son fonds de commerce, a présenté une disposition qu’il appelle de ses vœux depuis de longues années : la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers. Le contre-projet prévoit aussi l’interdiction « des signes religieux ostentatoires » pour les accompagnants de sorties scolaires. Une mesure défendue de longue date par la droite qui, majoritaire au Sénat, y a déjà adopté une proposition de loi en ce sens en octobre 2019. Ce, alors que le Conseil d’État a considéré en 2013 que ces femmes, n’étant pas des agents publics, ont le droit de se vêtir comme elles l’entendent. Et la droite singe encore l’extrême droite, quand elle souhaite l’interdiction du port du voile pour « les mineurs » dans l’espace public. Une disposition qui bafoue le principe de laïcité, conçu pour préserver la liberté de ne pas croire comme de croire. Mais, pour Éric Ciotti, le problème est ailleurs : « Ce qui m’importe, c’est qu’on ne subisse pas le scénario qu’a écrit Michel Houellebecq avec beaucoup de vision. Ce qu’il écrit se produit. » « Est-ce qu’on a la capacité de combattre cette soumission ? » a-t-il fait mine de s’interroger, en référence à un roman polémique où l’écrivain met en scène la victoire d’un parti musulman en 2022.
La droite tente de se démarquer sur les sujets dits régaliens des positions gouvernementales.
Le député LR des Alpes-Maritimes a de la suite dans les idées. « Il faut au moins diviser par deux l’immigration » et instaurer « un moratoire total sur l’immigration familiale », a-t-il assuré, certain que la question de l’immigration est « centrale » pour lutter contre « les séparatismes » et le terrorisme. LR ressort une de ses antiennes : un « moratoire » sur l’immigration et la mise en place de quotas. Sur les prisons, le contre-projet propose de « créer 20 000 places » supplémentaires, de placer à l’isolement « les détenus radicalisés », d’expulser les étrangers condamnés à trois ans ferme, et de maintenir les personnes condamnées pour des faits de terrorisme dans des centres de sûreté fermés « tant qu’ils constituent une menace pour la société ».
En proposant cela, la droite tente de se démarquer sur les sujets dits régaliens des positions gouvernementales. Une manière d’exister et de maintenir la pression sur l’exécutif. « Nous ne pouvons pas voter en l’état un texte aussi faible et insuffisant », a déjà prévenu Damien Abad. Le projet de loi sur « les séparatismes » est pourtant défendu par un ancien adhérent de son parti, en la personne de Gérald Darmanin, qui semble loin d’avoir renoncé à ses fondamentaux.
(humanité)
Interdiction du voile pour les mineurs dans l’espace public, moratoire sur l’immigration… Les députés LR ont présenté, mardi, leurs propositions chocs.
Frapper fort, et vite. Depuis l’arrivée à l’Assemblée nationale du projet de loi « confortant les principes républicains », LR ne cesse de critiquer l’inaction de l’exécutif et avance ses pions. Mardi, le patron des députés « Les Républicains », Damien Abad, a dévoilé leur contre-projet, composé de quarante propositions chocs, assimilant la lutte contre « l’islamisme radical » à celle contre l’immigration.
« La lutte contre l’islamisme radical est un défi de tous les jours qui ne peut se satisfaire de reniements et de renoncements », a déclaré l’élu de l’Ain, dénonçant un texte gouvernemental de « déséquilibre, dérobade et dissimulation ». « Face à l’islamisme radical (…), tout n’aura pas été essayé », a-t-il ajouté, déplorant que ce texte n’aborde pas la question « de l’immigration » ni celle de « la radicalisation » dans les universités, hôpitaux et prisons. « Nous allons challenger le gouvernement pied à pied, amendement par amendement », a-t-il promis, comptant saisir cette fenêtre de tir pour causer immigration, voile et laïcité.
La fin du droit du sol
Éric Ciotti (LR), qui fait de la lutte contre « l’insécurité » son fonds de commerce, a présenté une disposition qu’il appelle de ses vœux depuis de longues années : la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers. Le contre-projet prévoit aussi l’interdiction « des signes religieux ostentatoires » pour les accompagnants de sorties scolaires. Une mesure défendue de longue date par la droite qui, majoritaire au Sénat, y a déjà adopté une proposition de loi en ce sens en octobre 2019. Ce, alors que le Conseil d’État a considéré en 2013 que ces femmes, n’étant pas des agents publics, ont le droit de se vêtir comme elles l’entendent. Et la droite singe encore l’extrême droite, quand elle souhaite l’interdiction du port du voile pour « les mineurs » dans l’espace public. Une disposition qui bafoue le principe de laïcité, conçu pour préserver la liberté de ne pas croire comme de croire. Mais, pour Éric Ciotti, le problème est ailleurs : « Ce qui m’importe, c’est qu’on ne subisse pas le scénario qu’a écrit Michel Houellebecq avec beaucoup de vision. Ce qu’il écrit se produit. » « Est-ce qu’on a la capacité de combattre cette soumission ? » a-t-il fait mine de s’interroger, en référence à un roman polémique où l’écrivain met en scène la victoire d’un parti musulman en 2022.
La droite tente de se démarquer sur les sujets dits régaliens des positions gouvernementales.
Le député LR des Alpes-Maritimes a de la suite dans les idées. « Il faut au moins diviser par deux l’immigration » et instaurer « un moratoire total sur l’immigration familiale », a-t-il assuré, certain que la question de l’immigration est « centrale » pour lutter contre « les séparatismes » et le terrorisme. LR ressort une de ses antiennes : un « moratoire » sur l’immigration et la mise en place de quotas. Sur les prisons, le contre-projet propose de « créer 20 000 places » supplémentaires, de placer à l’isolement « les détenus radicalisés », d’expulser les étrangers condamnés à trois ans ferme, et de maintenir les personnes condamnées pour des faits de terrorisme dans des centres de sûreté fermés « tant qu’ils constituent une menace pour la société ».
En proposant cela, la droite tente de se démarquer sur les sujets dits régaliens des positions gouvernementales. Une manière d’exister et de maintenir la pression sur l’exécutif. « Nous ne pouvons pas voter en l’état un texte aussi faible et insuffisant », a déjà prévenu Damien Abad. Le projet de loi sur « les séparatismes » est pourtant défendu par un ancien adhérent de son parti, en la personne de Gérald Darmanin, qui semble loin d’avoir renoncé à ses fondamentaux.
(humanité)
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