REPORTAGE
Dix ans après le « mouvement du 20 février », les autorités marocaines répondent au chômage et à l’absence de perspectives de la jeunesse par la répression et un laisser-faire nécessaire au maintien d’une certaine paix sociale.
Le Monde
Au Maroc, la « vraie révolution » se fait toujours attendre
Par Ghalia Kadiri
Publié le 19 janvier 2021
En quelques minutes, la nouvelle a fait le tour du quartier. « C’est arrivé », soupire une voisine en tenue de nuit. « Il n’y a pas eu de mort, cette fois », rassure une autre. Un garçon est à l’hôpital, blessé à la jambe. « Espérons qu’il en sorte en un seul morceau », ironise Ismaïl, 40 ans, coach sportif sans emploi. Dans le quartier Cuba, adossé à l’ancienne médina de Casablanca, une maison s’est effondrée dans la nuit du 7 au 8 janvier, anéantie par une pluie torrentielle. Où sont les secours ? « Les secours, l’assainissement, les services de base, tout ça, tu oublies : ici, il n’y a pas d’Etat », explique le coach.
À deux pas du quartier défavorisé de Cuba se dressent les immeubles luxueux de la marina de Casablanca. Un mur a été érigé pour séparer ces deux mondes. YASSINE TOUMI POUR "LE MONDE"
Dix ans après le « mouvement du 20 février », les autorités marocaines répondent au chômage et à l’absence de perspectives de la jeunesse par la répression et un laisser-faire nécessaire au maintien d’une certaine paix sociale.
Le Monde
Au Maroc, la « vraie révolution » se fait toujours attendre
Par Ghalia Kadiri
Publié le 19 janvier 2021
En quelques minutes, la nouvelle a fait le tour du quartier. « C’est arrivé », soupire une voisine en tenue de nuit. « Il n’y a pas eu de mort, cette fois », rassure une autre. Un garçon est à l’hôpital, blessé à la jambe. « Espérons qu’il en sorte en un seul morceau », ironise Ismaïl, 40 ans, coach sportif sans emploi. Dans le quartier Cuba, adossé à l’ancienne médina de Casablanca, une maison s’est effondrée dans la nuit du 7 au 8 janvier, anéantie par une pluie torrentielle. Où sont les secours ? « Les secours, l’assainissement, les services de base, tout ça, tu oublies : ici, il n’y a pas d’Etat », explique le coach.
À deux pas du quartier défavorisé de Cuba se dressent les immeubles luxueux de la marina de Casablanca. Un mur a été érigé pour séparer ces deux mondes. YASSINE TOUMI POUR "LE MONDE"
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