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Les drones de la PME française Novadem prêtent leurs yeux aux missiles de MBDA

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  • Les drones de la PME française Novadem prêtent leurs yeux aux missiles de MBDA

    L Usine Nouvelle Simon Chodorge 04 février 2021

    Guider un missile grâce à un drone, c’est possible. MBDA et la PME française Novadem l’ont démontré en janvier en collaboration avec l’armée française.

    À l’avenir, des drones pourraient guider les missiles tirés par les fantassins de l’armée française. MBDA et la PME française Novadem ont en tout cas démontré qu’une telle configuration était possible le 21 janvier. Cette nouvelle capacité doit permettre aux soldats d’atteindre leur cible sans ligne de vue directe.

    Un programme à 6 millions d’euros

    La démonstration s’est déroulée sur le camp militaire de Canjuers, dans le Var. L’armée de Terre et la Direction générale de l’armement (DGA) ont prêté main forte à l’exercice qui s’inscrit dans le projet LynkEUS. Avec un budget de 6,5 millions d’euros, ce programme fait la fierté de MBDA : il s’agit du tout premier projet de recherche et développement de défense de l’Union européenne placé sous sa coordination.

    Lancé en juillet 2020, les travaux associent une dizaine de partenaires français, belges et chypriotes. Leur objectif : développer les capacités de tir au-delà de la vue directe (ou TAVD dans le jargon militaire) pour les missiles grâce à des moyens d’observation robotisés, qu’ils soient aériens et terrestres.

    “Impact direct sur la cible”

    Que s’est-il passé lors de la démonstration ? “Le drone a permis la détection et l’identification d’un char situé hors du champ de vision de l’opérateur”, décrit MBDA. Fourni par Novadem, le drone a transféré les coordonnées de la cible au poste de tir du missile MMP de MBDA. Le missile a ensuite pris le relais grâce à son système de guidage “autodirecteur” (un équipement conçu avec Safran).

    (Missile polyvalent, le MMP pèse 15 kilos avec son poste de tir et peut atteindre une cible à cinq kilomètres. Crédit : MBDA)

    “Le char a été ‘accroché’ par le missile pendant son vol suite à l’action du tireur qui l’a détecté dans le flux vidéo de l’autodirecteur MMP transmis, de manière continue, au poste de tir par fibre optique. Cette démonstration s’est conclue par un impact direct sur la cible”, explique MBDA.

    Un micro-drone pour les soldats en Opex

    Dans cette configuration, le drone peut fournir ses capacités de détection de jour comme de nuit. Baptisé NX70, l’appareil de Novadem constitue en fait un micro-drone. Malgré son faible poids (un kilo), il peut résister à des vents de 65 km/h et à des conditions météorologiques difficiles (pluie, poussière…). Avec une autonomie de 45 minutes, il peut voler dans un rayon d’action de cinq kilomètres.

    L'armée française s'intéresse de plus en plus aux drones militaires à travers divers programmes.

    “Ses liaisons de données sont chiffrées et spécifiques aux besoins militaires, aucune information n’est stockée à bord du drone et aucune connexion à internet n’est requise pour faire fonctionner le matériel, limitant ainsi tout risque de compromission”, complète Novadem. Autant de capacités qui ont séduit l’armée française. Basée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), la PME a déjà décroché des contrats pour fournir une centaine de drones aux forces françaises, notamment pour les soldats déployés en opérations extérieures (Opex).
    Dernière modification par gdesmon, 04 février 2021, 17h08.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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