LE 04 FÉVRIER 2021
Selon un rapport publié fin janvier par “The Economist”, le Maroc, à l’instar d’autres pays à revenu intermédiaire, ne pourrait achever sa couverture vaccinale anti-Covid qu’en 2022.
Par Anaïs Lefébure
Le corps médical de plus de 40 ans et les personnes âgées de plus de 75 ans sont prioritaires. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel
4 min
Ce sont des prévisions peu réjouissantes que vient de dresser l’Economist Intelligence Unit (EIU), une entreprise de consulting liée à l’hebdomadaire britannique The Economist. Dans un rapport publié le 27 janvier, intitulé “Vaccins contre le coronavirus : attendez-vous à des retards – Prévisions mondiales au 1er trimestre 2021”, l’entreprise estime que malgré le déploiement des vaccins anti-Covid un peu partout dans le monde, la vaccination de masse prendra du temps, notamment dans les pays en développement et les pays pauvres.
L’EIU estime ainsi que la majeure partie de la population adulte des économies avancées sera vaccinée à la mi-2022. Pour les pays à revenu intermédiaire, dont fait partie le Maroc, ce calendrier sera allongé à fin de 2022 ou début 2023. Pour les économies les plus pauvres, la vaccination de masse s’étendra jusqu’en 2024. Des prévisions loin des annonces faites par le gouvernement marocain, qui espère vacciner au moins 80 % de sa population adulte en trois mois, soit d’ici le mois d’avril 2021.
Quand la couverture vaccinale sera-t-elle achevée à travers le monde ? Source : Economist Intelligence Unit
La demande dépasse l’offre
Selon l’EIU, la production des vaccins représente le principal obstacle à cette vaccination de masse, puisque de nombreux pays ont précommandé plus de doses que nécessaire. Ainsi, sur les 12,5 milliards de doses que les principaux producteurs de vaccins se sont jusqu’à présent engagés à produire en 2021, 6,4 milliards ont déjà été précommandées, la plupart par des pays riches. Le Canada, par exemple, a obtenu des approvisionnements équivalant à cinq fois sa population, et Israël aurait payé beaucoup plus que les autres pays pour sécuriser les doses du vaccin Pfizer.
Selon un rapport publié fin janvier par “The Economist”, le Maroc, à l’instar d’autres pays à revenu intermédiaire, ne pourrait achever sa couverture vaccinale anti-Covid qu’en 2022.
Par Anaïs Lefébure
Le corps médical de plus de 40 ans et les personnes âgées de plus de 75 ans sont prioritaires. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel
4 min
Ce sont des prévisions peu réjouissantes que vient de dresser l’Economist Intelligence Unit (EIU), une entreprise de consulting liée à l’hebdomadaire britannique The Economist. Dans un rapport publié le 27 janvier, intitulé “Vaccins contre le coronavirus : attendez-vous à des retards – Prévisions mondiales au 1er trimestre 2021”, l’entreprise estime que malgré le déploiement des vaccins anti-Covid un peu partout dans le monde, la vaccination de masse prendra du temps, notamment dans les pays en développement et les pays pauvres.
L’EIU estime ainsi que la majeure partie de la population adulte des économies avancées sera vaccinée à la mi-2022. Pour les pays à revenu intermédiaire, dont fait partie le Maroc, ce calendrier sera allongé à fin de 2022 ou début 2023. Pour les économies les plus pauvres, la vaccination de masse s’étendra jusqu’en 2024. Des prévisions loin des annonces faites par le gouvernement marocain, qui espère vacciner au moins 80 % de sa population adulte en trois mois, soit d’ici le mois d’avril 2021.
Quand la couverture vaccinale sera-t-elle achevée à travers le monde ? Source : Economist Intelligence Unit
La demande dépasse l’offre
Selon l’EIU, la production des vaccins représente le principal obstacle à cette vaccination de masse, puisque de nombreux pays ont précommandé plus de doses que nécessaire. Ainsi, sur les 12,5 milliards de doses que les principaux producteurs de vaccins se sont jusqu’à présent engagés à produire en 2021, 6,4 milliards ont déjà été précommandées, la plupart par des pays riches. Le Canada, par exemple, a obtenu des approvisionnements équivalant à cinq fois sa population, et Israël aurait payé beaucoup plus que les autres pays pour sécuriser les doses du vaccin Pfizer.
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