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Coup de théâtre en Libye

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    Un nouvel exécutif d’unité nationale a été nommé vendredi, mais pas celui attendu par la communauté internationale.

    Depuis vendredi 5 février, la Libye a de nouveaux dirigeants… Mais ce ne sont pas ceux qui étaient prévus par la communauté internationale. Le scénario a déraillé lors d’une réunion à Genève de 75 représentants des différentes parties en présence et en conflit qui devaient désigner une nouvelle équipe, grâce aux efforts des Nations Unies et de leur représentante spéciale, la diplomate américaine Stephanie Williams. Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur de Tripoli - sur lequel misait beaucoup Paris - devait devenir Premier ministre et la présidence du conseil présidentiel échoir à Aguila Salah, un homme de l’Est, président du parlement de Tobrouk et rival potentiel du maréchal Haftar.

    Las ! Deux têtes nouvelles et relativement inconnues sont sorties du vote. Un milliardaire de Misrata, Abdul Hamid Bbeibah a été élu comme Premier ministre, un homme « pragmatique » selon le spécialiste de la Libye Jalel Harchaoui. Le président est le diplomate Mohammed Younes el Menfi, 45 ans, ancien étudiant en France et donc parfaitement francophone. Il s’est entretenu dimanche avec le président Macron.

    Embûches. Ce nouveau gouvernement d’unité nationale est provisoire : il doit conduire la Libye à des élections générales le 24 décembre prochain. D’ici là, le chemin est semé d’embûches, notamment liées à l’attitude du maréchal Haftar, qui a échoué l’an dernier à conquérir le pouvoir par la force. Toutefois, sur la base d’un accord tacite entre Turcs et Russes, les combats entre factions ont cessé depuis juin dernier.

    Depuis 2015, deux autorités se disputent le pouvoir, sur fond d’implications étrangères : d’une part, le Gouvernement d’entente nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l’ONU et appuyé par la Turquie. De l’autre, un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est, soutenu par la France, les Emirats, l’Egypte et la Russie. Même fragile, la possibilité d’une issue politique existe désormais.

    Lopinion.fr
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