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L’Algérie « n’est plus » un pays pétrolier : les raisons du déclin

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  • L’Algérie « n’est plus » un pays pétrolier : les raisons du déclin

    Économie Par: Riyad Hamadi 09 Févr. 2021 à 20:27


    Même faisant partie de l’Opep et titrant toujours l’essentiel de ses recettes en devises des exportations des hydrocarbures, l’Algérie est de plus en plus perçue par les médias spécialisés comme n’étant plus un pays pétrolier, ou sur le point de cesser de l’être.

    En fait, l’Algérie est un pays à vocation gazière et n’a jamais été un grand exportateur de pétrole, produisant au mieux le dixième du quota des grands mastodontes de l’Opep et non-Opep, tels l’Irak, l’Arabie saoudite ou la Russie qui tourne autour de 10 millions de barils/jour.

    Déjà faible, le quota de l’Algérie est devenu rachitique, et les exportations de gaz ont aussi baissé. Et c’est ce qui pose problème, d’autant plus que la diversification de l’économie a pris des allures de projet chimérique.

    En 2019, l’Algérie a produit 1.4 million de barils par jour, ce qui la classe au 16e rang mondial et 3e en Afrique derrière le Nigeria et l’Angola. La baisse sur dix ans (par rapport à 2009) était déjà de 17%.

    En 2020, le pays a exporté en pétrole et gaz 82.2 millions de tonnes équivalents pétrole, pour 20 milliards de dollars, soit une baisse de 40% en valeur et de 11% en volume, sur une seule année. Il est difficile de donner une autre lecture à ces chiffres.

    La crise sanitaire a réduit certes la demande mondiale et fait chuter les prix, mais la baisse des volumes exportés s’explique seulement par la décadence de la production (142 millions de tonnes en 2020, contre 157 millions TEP en 2019, baisse de 30%, selon le bilan du ministère de l’Energie), sachant que la demande interne a aussi baissé du fait de la pandémie (-13%, de 67 à 59 millions TEP). Cela dit, à l’échelle de la dernière décennie, la consommation domestique d’énergie est en nette augmentation.

    En Algérie, des voix officielles se sont élevées pour tirer la sonnette d’alarme devant le recul des quantités extraites et expédiées. Mohamed Cherif Belmihoub, ministre chargé de la Prospective, a même fixé une échéance pour la fin des exportations algériennes de pétrole si les indicateurs actuels ne bougent pas : 10 ans.

    La tendance entamée depuis plusieurs années s’est encore accrue en cette année de pandémie. Les chiffres rendus publics par le ministère de l’Energie traduisent le fort impact de la situation sur les finances publiques : 1 853 milliards DA de fiscalité pétrolière en 2020, en baisse de 31% par rapport au montant de 2019.

    A l’étranger, on observe aussi la situation et de nombreux analystes, agences et sites spécialisés font le même constat. L’Algérie vit peut-être ses dernières années de pays pétrolier à cause de plusieurs facteurs : épuisement des puits en exploitation, faiblesse des investissements, instabilité juridique, lenteurs bureaucratiques, instabilité managériale de la compagnie pétrolière nationale, hausse inexorable de la consommation domestique.

    Selon l’agence Bloomberg, l’Algérie n’a exporté que 290 000 barils par jour en janvier, en nette baisse (-36%) par rapport à décembre. L’agence précise que ce volume est nettement inférieur au quota fixé par l’Opep, faisant de l’Algérie l’unique pays de l’organisation qui n’a pas atteint son plafond, tous les autres l’ayant au contraire dépassé.

    « La production globale de pétrole (de l’Algérie) a légèrement augmenté en janvier, mais reste à son niveau le plus bas depuis 2002 », écrit l’agence américaine. La production de gaz poursuit la même courbe, retombant aux niveaux d’il y a une décennie, selon le Forum des pays exportateurs de gaz.

    « Le mal est plus profond »



    L’agence d’informations spécialisées dans la gestion publique et l’économie africaine, Ecofin, estime que « si cette situation est en grande partie liée à l’apparition de la pandémie du coronavirus, le mal est plus profond ». Elle cite une demande domestique qui ne cesse de grimper, le manque d’investissements dans l’exploration et « plusieurs années de mauvaise gestion dans le secteur ».

    Le site spécialisé Worldoil.com parle d’autres facteurs, comme l’instabilité à la tête de Sonatrach, en expliquant que cette dernière a « déclaré qu’elle visait à augmenter les exportations de gaz d’environ 25% cette année, tout en réduisant les dépenses. »

    « Les efforts passés de la société pour augmenter la production d’énergie ont été entravés par de fréquents changements de direction. Elle a eu quatre directeurs généraux au cours des deux dernières années et 12 depuis 2010 », écrit le site. « Les changements constants au sommet de Sonatrach n’ont pas facilité la gestion du secteur… Il y a beaucoup de pressions », estime Bill Farren-Price, directeur de la société de recherche énergétique Enverus, cité par Worldoil.

    Le déclin de la production algérienne d’hydrocarbures n’est pas nouveau. Il a été entamé il y a plusieurs années et, pour y remédier, le gouvernement avait élaboré fin 2019 une nouvelle loi sur les hydrocarbures, censée garantir plus de souplesse aux investisseurs étrangers.

    L’objectif était d’attirer plus d’investissements étrangers notamment dans l’exploration et la production, y compris de gaz de schiste, ce qui avait suscité une levée de boucliers de certains acteurs de la société civile. Le texte a été adopté mais pas encore appliqué, en raison du retard pris dans l’élaboration des textes d’application.

    Selon le bilan annuel du ministère de l’Energie, les montants mobilisés par le secteur pour le développement de ses activités ont atteint 7,3 milliards de dollars, contre 10,2 milliards de dollars en 2019, soit une baisse de près de 30%. Le nombre d’emplois créés dans tout le secteur ne traduit pas un réel dynamisme : tout juste 1 000 emplois directs.

    Si les investissements étrangers ne viennent pas, c’est à cause d’un environnement global toujours fermé, selon le constat de Worldoil, qui écrit : « L’Algérie a laissé entendre qu’elle autoriserait davantage d’investissements étrangers dans le secteur de l’énergie. Mais elle reste l’une des économies les plus fermées d’Afrique, et les politiciens sont réticents à laisser les entreprises internationales exercer davantage de contrôle sur les ressources du pays. »

    Le site évoque également « la crainte » des autorités algériennes « à solliciter le FMI ou les investisseurs obligataires mondiaux pour obtenir de l’argent qu’il pourrait investir dans les champs de pétrole et de gaz ».

    TSA

  • #2
    Quiconque connait l'histoire de la PDVSA Venezuelienne ne peut que faire le parallèle avec la situation actuelle de Sonatrach.
    "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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    • #3
      à coté de la plaque comme toujours!
      Comparer une comagnie ruinée suite à l'embargo americain avec la plus grande compagnie africaine tout secteur confondu!

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      • #4
        Meme les vautours ne ferai pas mieux , le fait de prendre ses souhaits pour des realités est en soit une therapie, mais de choc car risque d'y croire advitam eternam.
        vous partez d'une hypothese exeptionnelle (covid 2020), et vous extraopolez en maniant des chiffres et des lettres dans un domaine geologique qui s'enracine dans la geographie , comme these je vous donne zero pointé

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        • #5
          Le site évoque également « la crainte » des autorités algériennes « à solliciter le FMI ou les investisseurs obligataires mondiaux pour obtenir de l’argent qu’il pourrait investir dans les champs de pétrole et de gaz ».
          Quelles sont ces autorités algeriennes qui auraient exprimé la sollicitude du fmi ?

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          • #6
            Quiconque connait l'histoire de la PDVSA Venezuelienne ne peut que faire le parallèle avec la situation actuelle de Sonatrach.
            Depuis le temps que vous racontez cette histoire du Vénézuela !!

            Voilà ,l'Algérie n'est plus un pays pétrolier ,n'a plus de réserves de change ,c'est bientôt le chaos ,c'est un pays pauvre ,la population se bat pour un sachet de lait et un kilo de semoule .....
            Lâchez nous les baskets maintenant,du moins sur ce forum ,vous perdez votre temps parce que ici ,on peut rien faire pour vous,
            juste vous nous devenez de jour en jour plus antipathiques et désagréables...
            Allez squatter les sites officiels peut-être que le message sera entendu .
            L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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            • #7
              ,c'est un pays pauvre ,la population se bat pour un sachet de lait et un kilo de semoule .....
              Cette partie, les pénuries et les grosses files.. n'a rien à voir avec le prix du baril

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              • #8
                Cette partie, les pénuries et les grosses files.. n'a rien à voir avec le prix du baril
                C'est la politique du tout social ,tout est presque gratuit ou à des prix dérisoires ,l'appartement ,le gaz ,l'eau ,l'électricité ,l'essence ,le lait ,la semoule ,l'huile ,le sucre ....En plus ils profitent à tout le monde ,le pauvre et le riche .....
                Sinon les produits non subventionnés sont en abondance ......Arrêtez vos fantasmes !
                Dernière modification par molker, 10 février 2021, 12h20.
                L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                • #9
                  Voilà ,l'Algérie n'est plus un pays pétrolier ,n'a plus de réserves de change ,c'est bientôt le chaos ,c'est un pays pauvre ,la population se bat pour un sachet de lait et un kilo de semoule .....
                  Lâchez nous les baskets maintenant,du moins sur ce forum ,vous perdez votre temps parce que ici ,on peut rien faire pour vous,
                  juste vous nous devenez de jour en jour plus antipathiques et désagréables...
                  Allez squatter les sites officiels peut-être que le message sera entendu .
                  Amen .
                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                  On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                  • #10
                    C'est la politique du tout social ,tout est presque gratuit ou à des prix dérisoires ,l'appartement ,le gaz ,l'eau ,l'électricité ,l'essence ,le lait ,la semoule ,l'huile ,le sucre ....En plus ils profitent à tout le monde ,le pauvre et le riche .....
                    Sinon les produits non subventionnés sont en abondance ......Arrêtez vos fantasmes !
                    A t'entendre, le pays est un vrai paradis pour ses habitants. Je me demande bien qui devrait arrêter ses petits fantasmes.

                    Les pénuries/grosses files c'est en images/vidéos de la rue algerienne qu'on a pu voir ça. C'est une situation dans laquelle se trouve le citoyen algerien d'une manière assez récurrente ces dernières années, baril fort ou faible, caisses de l'état remplies ou vides.
                    Merci bien à internet qui limite l'effet de la propagande du régime et ses sbires.

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                    • #11
                      chaque système a ses (+) et ses (-) .
                      je pense qu'il n'est pas nécessaire de mettre en évidence les (-) du système marocain d'autant ils se traduisent par bien plus grave que de simples files d'attente ..n'est ce pas ?
                      quand on n'a pas du tout les fesses propres,on ne vient pas renifler le cu.l du voisin..
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                      • #12
                        Envoyé par Maurice_94
                        A t'entendre, le pays est un vrai paradis pour ses habitants. Je me demande bien qui devrait arrêter ses petits fantasmes.
                        Si pour toi ,ces quelques acquis (élémentaires pour un pays normal ) c'est le paradis ,c'est loin d'être le cas pour nous ,nous aspirons à mieux ....
                        A chacun ses références ..........
                        L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                        • #13
                          tout est presque gratuit ou à des prix dérisoires ,l'appartement ,le gaz ,l'eau ,l'électricité ,l'essence ,le lait ,la semoule ,l'huile ,le sucre ..
                          Oh mais je t'assure que pour avoir, ce tu décris ici comme "acquis élémentaire dans un pays normal", des milliers d'espagnols, italiens, et français (pour ne citer que ceux-là) seraient prêt à se ruer chez vous pour vivre the algerian dream

                          Mais bon, there again, la réalité nous rattrape en image/videos de pateras remplies de jeunes algeriens prenant le large en direction de l'Espagne, Italie, France.

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                          • #14
                            pourtant des milliers de marocains ont en fait l'experience et rêvent même de s'installer definitivement en algerie, des videos aussi existent ds ce sens!

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                            • #15
                              A mauricette,
                              Le paradis dis tu, ce n'est pas l'enfer aussi alors avant de disserter sur un pays faudrait il au moins le connaitre, ouela ghir adji ouezdam yal fahem

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