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Maroc : Le contrat-programme signé avec la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’avère une coquille vide

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  • Maroc : Le contrat-programme signé avec la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’avère une coquille vide

    Le ras-le-bol des transporteurs touristiques
    Absence de soutien du gouvernement


    10 Février 2021 par Mohamed Amine Hafidi

    Le contrat-programme signé avec la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’avère une coquille vide. Six mois après l’annonce de cette feuille de route 2020-2022 pour la relance du secteur, presque rien n’a été fait. Fortement impactés par la crise, les transporteurs touristiques montent au créneau et dénoncent la passivité du gouvernement.

    Les professionnels du transport touristique manifestent leur ras-le-bol contre le gouvernement. Mardi 9 février 2021, des sit-in ont été organisés dans toutes les régions du Maroc pour dénoncer le retard pris dans l’implémentation du contrat-programme et le manque de coordination entre les différentes parties signataires de ce document.

    A commencer par l’indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams accordée aux employés en arrêt d’activité à cause de la crise. En effet, le secteur du transport touristique emploie près de 13.000 personnes au Maroc, en plus de 8.000 saisonniers. Cette dernière catégorie n’a pas bénéficié de cette mesure, car non déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). De même, sur les 13.000 employés, plusieurs n’ont pas été éligibles, puisque cet octroi est conditionné par une déclaration à la CNSS le mois de février 2020.

    Saisies de véhicules
    Du côté des professionnels, c’est un autre calvaire. Le contrat-programme prévoit, dans sa 7ème mesure, la mise en place d’un moratoire pour le remboursement des échéances des crédits bancaires et leasings sans paiement de frais ni de pénalités pour les entreprises touristiques et leurs employés. Or, sur le terrain, les professionnels se trouvent confrontés à une situation inédite.

    «Les sociétés de financement refusent de jouer le jeu, car elles n’auraient pas reçu de document officiel précisant les modalités de cette mesure, selon elles», nous déclare Mohamed Bamansour, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique au Maroc, précisant que plusieurs sociétés de financement ont eu recours à des saisies de véhicules.

    Sur un autre registre, le contrat-programme prévoit une «refonte, simplification et amélioration du dispositif fiscal global lié au secteur du tourisme, en concertation avec les parties concernées avec une entrée en vigueur à partir de 2021». Rien n’a été fait sur ce volet. Pire, les transporteurs touristiques ont été sommés de payer les vignettes, ceci alors qu’ils étaient en arrêt. «Insensé et injuste», souligne Bamansour.

    Censé apporter un soutien à un secteur durement frappé par la crise, ce contrat-programme s’avère une coquille vide. Depuis sa signature le 3 août 2020, presque rien n’a été fait pour apporter effectivement un soutien à ce secteur qui emploie plus de 550.000 Marocains de manière directe, contribue à près de 7% du PIB national et mobilise près de 80 milliards de dirhams de recettes voyages en devises par an.

  • #2
    Depuis sa signature le 3 août 2020, presque rien n’a été fait pour apporter effectivement un soutien à ce secteur qui emploie plus de 550.000 Marocains de manière directe,
    Et autant de cas dramatiques. Des familles qui se mettent à vendre leur meubles ou tout ce qui peut encore avoir de la valeur.

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