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L'abandon scolaire au Maroc continue de sévir: L'avenir du pays en jeu

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  • L'abandon scolaire au Maroc continue de sévir: L'avenir du pays en jeu

    11 Février 2021 par Aissa Amourag


    Le nombre d’élèves ayant quitté l’école en 2018 est estimé à plus de 430.000. Une enfance exposée aux dangers les plus extrêmes: délinquance, criminalité, mendicité, drogue, exploitation sexuelle et viol.

    S’il y a un phénomène qui, entre autres, plonge l’enfance marocaine dans la mendicité ou encore dans la délinquance, c’est bel et bien l’abandon scolaire. Un fléau extrêmement dangereux qui s’est aggravé ces dernières années avec la jonction de nombreux facteurs dont en premier lieu la pauvreté des familles.

    Mais aussi surprenant que cela puisse paraître et alors qu’on s’attendait à une hausse de l’abandon scolaire avec les conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, la saison scolaire 2019- 2020 a connu une baisse significative du nombre d’élèves ayant abandonné l’école dans les trois cycles de l’enseignement. Selon les dernières statistiques communiquées par le ministère de l’éducation nationale, la saison 2019-2020 a enregistré une baisse de plus de 55.000 élèves par rapport à la saison 2018-2019.

    Le pourcentage des élèves ayant abandonné l’école entre les années scolaires 2018-2019 et 2019-2020 est ainsi passé de 2,7% à 2,1% dans l’enseignement primaire, de 12,1% à 10,4% dans l’enseignement secondaire collégial et de 8,8% à 7,4% dans l’enseignement secondaire qualifiant. Cette amélioration sensible semble se justifier par un effort entrepris par les pouvoirs publics en instituant une aide régulière apportée aux familles nécessiteuses pour l’achat des fournitures scolaires.

    Cette aide publique aux familles pauvres s’insère dans le cadre du programme Tayssir visant à soutenir financièrement les familles pour lutter contre l’abandon scolaire. Entré en vigueur depuis la saison scolaire 2017-2018, ce programme, malgré le budget alloué par l’Etat, 2,2 milliards de dirhams, est décrit comme très largement insuffisant.

    Les affres de la rue

    Ne dépassant pas trois enfants par famille, ce programme a fixé des sommes mensuelles dérisoires: 60 dirhams par enfant par mois pour les élèves inscrits en première et seconde années primaires et seulement 140 dirhams pour les collégiens. Des sommes qui sont loin de couvrir l’achat des fournitures scolaires. Il faut dire que les ménages bénéficiaires de ces aides sont devenus importants: ils sont passés de 700.000 familles en 2017-2018 à plus de 2 millions de bénéficiaires en 2018-2019.

    Pour le ministère de l’éducation nationale, cet élargissement des bénéficiaires est nécessaire pour rester conforme à l’esprit de solidarité qui anime la société marocaine. Mais l’Etat n’a pas suivi cet agrandissement par une augmentation du budget du programme.

    D’aucuns estiment qu’une hausse des sommes distribuées aux familles est fortement souhaitable pour répondre aux besoins réels de leurs enfants en matière de frais scolaires. Autrement, l’abandon scolaire ne disparaitra pas de sitôt de notre société et son recul temporaire risque de ne pas se reproduire cette année. Profondément ancré dans la société, le décrochage scolaire a longtemps sévi.

    En 2018, le nombre d’élèves ayant quitté l’école est estimé à plus de 430.000 enfants. Un chiffre énorme qui expose cette enfance à tous les dangers les plus extrêmes: délinquance, criminalité, mendicité, drogue, exploitation sexuelle et viol. De quoi nourrir une société en décadence et en perte de valeurs humaines. Que pouvons-nous attendre d’une société où plus de 430.000 enfants quittent les bancs de l’école pour aller se perdre dans les affres de la rue? Il est évident qu’en l’absence d’une politique publique de lutte contre ce phénomène, la jeunesse marocaine s’expose à tous les dangers.

    Alors qu’ils sont destinés à devenir les hommes de demain, qui construiront le Maroc du futur, ces enfants qui abandonnent l’école vont devenir, malgré eux, les fossoyeurs du pays. Rêveurs pendant leur enfance, ils seront vite rattrapés par la réalité d’une vie sauvage, incertaine, difficile, qui va les embarquer dans l’enfer de la misère, le crime et la déchéance sociale. Face à un gouvernement aux abonnés absents et des hommes politiques en mal d’idées novatrices, la jeunesse marocaine, sauf un miracle, n’est pas encore prête de s’extirper de cet enfer.

  • #2
    60 dirhams par enfant par mois pour les élèves inscrits en première et seconde années primaires
    De quoi acheter un cahier et un stylo. Même pas peut être.
    Il faut dire que les ménages bénéficiaires de ces aides sont devenus importants: ils sont passés de 700.000 familles en 2017-2018 à plus de 2 millions de bénéficiaires en 2018-2019.
    Multiplié par 3 en une année !!! L'ascenseur social est dans le sens de la descente.

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    • #3
      ce programme, malgré le budget alloué par l’Etat, 2,2 milliards de dirhams, est décrit comme très largement insuffisant.

      quand on voit le fric dépensé par la bourgeoisie marocaine dans des écoles privées et des cours de soutien à gogo et le résultat que ça donne en fin de compte ............. on se dit que c'est pas vraiment une question de combien , mais plus de comment et de pourquoi ???
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        pourquoi ???
        Une hypothèse : C'est peut être que les études (et donc l'école) ne sont plus un facteur de promotion sociale ou que les parents n'y croient plus. La vie étant ce qu'elle est (et encore plus en cette période de pandémie), l'abandon scolaire n'est pas toujours le fait des enfants mais celui des parents qui voient d'un bon oeil un revenu supplémentaire à la famille.

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        • #5
          Jawzia,
          Tout les pays du Maghreb ont les mêmes problématiques concernant la jeunesse.
          J'aime surfer sur la vague du chaos.

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          • #6
            il faut de toute urgence castrer la moitie des marocains et africains,a quoi ca sert de pondre de futurs harragas ,ou chomeurs,malheureux ou delinquants ?

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            • #7
              hhhhhh...heureusement pour les marocains que vous n'êtes pas aux manettes du pouvoir toi et ta cisaille.
              J'aime surfer sur la vague du chaos.

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              • #8
                il faut de toute urgence castrer la moitie des marocains
                On commence par toi ?

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                • #9
                  sch

                  tu trouve normal que des marocains dorment dans la rue ?
                  tu trouve ca normal que des marocains ne revent que d une chose quitter leur pays ?
                  tu trouve normal que des marocains doivent faire la manche pour survivre ?
                  tu trouve normal que marocains vivent a 10 dans une piece comme des animaux ?
                  tu trouve normal que pres de la moitie des marocains ne mengent pas a leur faim ?
                  et je pourrais encore continuer.......................

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                  • #10
                    tu trouve normal
                    Non, c’est pas normal.

                    Alors, on commence par toi ?

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                    • #11
                      sch

                      si ca peut te consoler , j ai toujours penser que il faut etre fou pour faire des enfants dans ce monde cruel.
                      faire des enfants n a jamais ete mon reve.

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                      • #12
                        Parfait, je te prend un rendez-vous dans ce cas ?

                        Tu pourra realiser ton reve d’etre impotent

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                        • #13
                          Jawzia,
                          Tout les pays du Maghreb ont les mêmes problématiques concernant la jeunesse.
                          La question n'est pas que ça existe ailleurs (même la France connait l'abandon scolaire), c'est une question d'ampleur de phénomène. Et pas que dans le domaine que l'on discute.

                          On peut trouver des explications à l'analphabétisme dans la société marocaine, mais celui de la tranche 15-24 ans (le pire de toute la région MENA) donne une idée de la singularité du phénomène de l'abandon scolaire qui ne peut s'expliquer que par des considérations de disparités sociales et niveau de vie.

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                          • #14
                            Il y a matière à en discuter, mais je te le dis, je préfère me concentrer sur nos propres déficiences en la matière.

                            L'essentiel est que toute l'humanité réussisse.
                            @+
                            J'aime surfer sur la vague du chaos.

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                            • #15
                              Les stratèges de la planification de ces pays les ont déjà inclus dans leurs calculs en tant que potentiels futurs immigrés pour les plus chanceux et les plus résilients.

                              Ils participeront aux recettes et à l'aide sociale. Ils pourront même devenir des ambassadeurs de ces pays: certains vont crier dans les rues des pays d'accueil "one two three viva l'Algérie" et d'autres "le Maroc est le plus beau pays dans le monde"

                              Les pays comme la France, l'Espagne,...etc et leurs peuples...se chargeront de les accueillir et de les sortir de la misère.
                              Dernière modification par democracy, 13 février 2021, 10h24.

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