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B. Djilali, 51 ans, alias Abderrahim, plus connu sous le sobriquet de “Dhib Djiane”, sera jugé au cours de cette session criminelle pour plusieurs affaires : appartenance au groupe terroriste, instauration de climat d’insécurité, atteinte à la sécurité de l’Etat, meurtre, assassinat des 12 enseignants dont 11 femmes. Au total, il devra répondre de 9 affaires. Dans la journée de lundi dernier, il a répondu dans deux affaires seulement des chefs d’inculpation : la première en 1994 parle d’appartenance à groupes terroristes et l’instauration de climat d’insécurité au sein de la population, la seconde entre 1997 et 1998, instauration de climat d’insécurité et atteinte à la sécurité de l’Etat.
En 1994, les services de sécurité avaient arrêté un groupe de citoyens dont le frère de Dhib Djiane, soupçonnés d’être un soutien aux groupes terroristes dans la localité de Aïn-Aden dans la daïra de Sfisef (Sidi-Bel-Abbès). Au cours de leur interrogatoire, ces derniers avaient reconnu être un soutien logistique au groupe terroriste où activait Dhib Djiane et auquel ils fournissaient aussi des renseignements. Cependant, lors de ce procès, les témoins se sont rétractés déclarant avoir eu des pressions alors que Dhib Djiane, lui, a complètement nié ces accusations expliquant qu’à cette époque (février 1994), la sécurité était très renforcée dans la région de Aïn-Aden, ajoutant : “Je ne descendais pas du tout au village et je n’ai rencontré personne. D’ailleurs, je ne connais pas tous ces témoins. Certes, j’ai commis quelques vols, mais je n’ai rien à avoir avec les attentats perpétrés à l’époque. Je ne savais même pas me servir d’une arme à l’époque. D’ailleurs, je n’en n’avais pas. Lors d’une embuscade, j’ai été blessé au pied et au bras, et ma mission se limitait à surveiller les blessés de mon groupe. J’ai quitté ce dernier en 1998 et j’ai rallié celui de Akkal, “émir” d’un groupe terroriste à l’époque”. Tout au long du procès, Dhib Djiane ne cessait de clamer son non-implication dans les troubles qui ont secoué la région. L’avocat d’u ministère public a requis la perpétuité pour l’accusé, mais après les délibérations, ce dernier a écopé de 10 ans de réclusion, criminelle pour chacune des deux affaires, totalisant ainsi 20 années d’emprisonnement.
A. M.(Le Soir d'Algérie)
A. M.(Le Soir d'Algérie)
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