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Les deux ans du hirak se jouent dans la rue

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    Algérie. Les deux ans du hirak se jouent dans la rue


    À quelques jours du deuxième anniversaire du mouvement algérien, le 22 février, la ville de Kherrata donne le ton, tandis que la répression ne faiblit pas.

    C’est la foule immense des moments forts… Ils sont venus d’Alger, de Constantine, d’Annaba, d’Oran et d’autres régions du pays pour commémorer la journée du 16 février 2019, coup d’envoi d’un cycle ininterrompu de manifestations pacifiques de masse à travers tout le territoire.

    Six jours plus tard, à partir du 22 février, le pays vivra durant plus d’une année au rythme d’un puissant souffle populaire aux conséquences historiques : la chute de Bouteflika après une vingtaine d’années au pouvoir et la mise à nu de la corruption dont se nourrissait la ploutocratie régnante. Sous pression, le clan fort de l’armée à la manœuvre intronise à la tête de l’État Abdelmadjid Tebboune, un homme du sérail plus ou moins dissident, le 19 décembre 2019. Mal élu sans surprise (39,93 % de participation), le président est toujours en quête de légitimité.

    La première année de son mandat est marquée par la traque, la répression et l’acharnement judiciaire contre les militants du hirak, à la faveur, notamment, de la crise sanitaire qui les contraint au silence sur la voie publique. Ils sont arrêtés par dizaines. Dans au moins 90 % des cas, les poursuites sont fondées sur des publications critiques envers les autorités sur les réseaux sociaux.

    Brahim, Bouna et les autres
    Les condamnations continuent de tomber à quelques jours du deuxième anniversaire du hirak et au moment où le président Tebboune reprend ses activités après une longue convalescence suite à une infection au Covid-19. Le jeune militant Chems Eddine Laalami, 29 ans, dit Brahim, s’est ainsi vu infliger deux ans de prison, assortis d’une amende de 200 000 dinars (1 250 euros), par le tribunal de Bordj Bou Arreridj (Est). En détention provisoire depuis le 9 septembre 2020, il devait répondre de six chefs d’accusation. Il a été acquitté pour trois d’entre eux, mais condamné pour « offense au président de la République », « outrage à corps constitué » et « publication de fausses informations ». Le parquet avait requis quatre ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars. Une enseignante de l’université d’Annaba, Mouna Bouloudenine, militante du hirak également, a été condamnée, lundi 15 février, à un an de prison, dont six mois ferme. Le parquet avait requis deux ans de prison ferme. Elle est accusée de « publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national ».

    Acharnement judiciaire
    Deux autres hirakistes, Ali Naib et Nasreddine Younès, ont reçu des peines de six mois de prison, dont trois mois ferme, devant le tribunal de Tiaret (Ouest). Placés sous contrôle judiciaire, ils étaient poursuivis, entre autres chefs d’accusation, de « financement étranger pour des actes ayant pour but d’atteinte à la sécurité de l’État », selon le Comité national pour la libération des détenus. Les Algériens assistent stupéfaits à cet acharnement judiciaire, quelques jours après le jugement de l’étudiant Walid Nekiche (25 ans), torturé et violé durant sa garde à vue. Ses révélations ont choqué l’opinion. Le parquet d’Alger a ordonné l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les sévices sexuels subis par le jeune homme.

    La libération immédiate de tous les détenus d’opinion reste la revendication centrale de la société civile, toutes tendances confondues. Très probablement, le premier mot d’ordre d’une relance du hirak dans les prochains jours. La force d’un nouveau souffle.

    (humanité)
    البعره تدل على البعير

    Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ
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