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Algérie : les députés et les dépités

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    Algérie : les députés et les dépités

    Charmés, subjugués par la campagne électorale de la présidentielle française, nous avons oublié que, sous notre ciel, dans quelques jours, se tiendront également nos propres élections législatives. En fait, si notre campagne électorale n’emballe personne, c’est certainement à cause du manque de punch, de dynamisme et du savoir communicationnel, toutes choses qui caractérisent la plupart de nos partis politiques en lice.

    Et ils sont nombreux. Pas moins de vingt-quatre partis politiques ! Une précision de taille s’impose cependant : la plupart d’entre eux étaient en hibernation depuis... Euh... non, je ne vous le dis pas parce que rien que le fait d’évoquer ça, je ressens une chaleur et une rougeur sur mon visage. De honte. De honte de dire que ces partis "boulitiques" et boulimiques se sont brusquement réveillés parce que terrassées par la faim et ils ont senti l’odeur de la bouffe qui provient des cuisines de la République pétrolière.

    A cela, il faut ajouter aussi les innombrables candidats indépendants qui semblent, et c’est le moins que l’on puisse dire, donner des coups de bâtons sur une eau stagnante et saumâtre : ça ne crée pas de vagues et ça soulève des odeurs de fric que ceux-ci pensent engranger une fois élus. Il est clair et net que les candidats, qui se présentent aux élections en rang dispersé, en "indépendants" comme ils aiment bien à se définir, c’est-à-dire sans qu’ils soient affiliés à un quelconque parti politique ni soutenu par une "famille révolutionnaire" ou un truc de ce genre, ne le font que par "affairisme". De ces candidats, c’est clair aussi, la plèbe n’attend et n’espère rien de particulier et il est donc compréhensible que celle-ci les ignore complètement, ne faisant même pas mine d’écouter leurs discours ronronnants. A la radio, à la télévision ou dans des meetings improvisés à la hâte et qui n’attirent pas grand monde (à l’exception de quelques badauds emmenés par bus entiers des villages environnants et dont le seul souci est de faire une virée en ville aux frais du prince d’un jour) personne ne semble s’y intéresser. Et il n’est pas rare de surprendre des gens, dans la rue ou dans les cafés, discutant à bâtons rompus du dernier duel télévisé de... Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Ainsi donc, ce qui se passe ailleurs, en France précisément, est-il plus captivant que ce qui se passe dans le Douar d’à côté nonobstant la venue d’une grosse pointure de la politique tel Saïd Saadi du RCD ou Louiza Hanoune du PT (parti des travailleurs), par exemple.

    En fait, j’ai cité ces deux personnalités, tous deux chefs de partis politiques, car ce sont les seuls qui émergent du lot et qui proposent des choses intéressantes sans démagogie ni forfanterie. Hormis ces deux lascars de la politique, le reste, tout le reste des candidats ne fait que répéter à satiété, parfois jusqu’à la nausée même, des promesses, toujours des promesses, qui seront impossibles à tenir ultérieurement. Au cas où..., évidemment.

    Même la presse, ces derniers temps, n’évoque ces élections que pour signaler la morosité et la monotonie de la campagne et le manque d’intéressement de la part des citoyens c’est-à-dire des électeurs.

    Quant aux partis politiques qui sont bien structurés, bien ancrés dans la société aussi et qui font partie déjà de la coalition gouvernementale (FLN, RND et HMS), ils sont déjà certains de rafler la mise dans un ordre chronologique et à des pourcentages tels qu’ils n’est pas exagéré de dire que les dés sont déjà jetés et les jeux faits. Le gâteau est déjà partagé en tranches inégales, certes, selon l’appétit des uns et des autres, et la question qui reste à régler est : qui va s’emparer de la cerise qui orne le gâteau ? En d’autres termes, qui aura la majorité parlementaire ? Le parti FLN, qui continue, plus de quarante ans après l’indépendance, de jouer sur la fibre révolutionnaire des Algériens, le "bébé moustachu" (c’est comme ça qu’on appelait le RND au moment de sa création, en 1995) ou le frère ennemi du défunt FIS ? Ceci pour l’humour.

    Trêve de plaisanterie car la situation n’est pas si cocasse qu’on pourrait l’imaginer et mérite d’être analysée avec rigueur et sérieux.

    Je disais donc que mis à part les deux candidats cités ci-dessus et les partis de l’alliance gouvernementale, les autres, tous les autres, micropartis et candidats "indépendants", ne sont là que pour amuser la galerie. Mais, ce qui est quand même étonnant c’est qu’ils se prennent eux-mêmes au sérieux à tel point qu’ils promettent monts et merveilles sans ciller. Et, à force de promettre, ils perdent, forcément, toute crédibilité aux yeux des citoyens pas du tout cons que nous sommes. De cela, ils ne se rendent peut-être pas compte ou, en hommes avisés tout de même, feignent tout simplement de l’ignorer. Dans une campagne électorale, tous les coups sont permis, doivent-ils se dire probablement, la fin justifiant les moyens c’est-à-dire les discours démagogiques
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Il y a le manque de confiance surtout.
    Moi perso je ne voterai pas aux législatives.Je le dis franchement et ma décision est irrévocable.
    Je m'abstiendrai pour signifier mon couroux, mon désarroi et surtout mon refus de cautionner une politique à l'emporte-pièce.
    Depuis que j'avais voté (moi et les miens) à la dernière législature je n'ai jamais vu ni même entendu parler positivement de notre "député".Peut être celui-ci trop occupé à "régler" ses affaires.

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    • #3
      Le pouvoir se situe principalement pour pas dire uniquement au niveau de la presidence, c'est peut etre l'une des raisons qui fait les algeriens ne s'y interessent pas et n'est croient pas trop a l'utilite de ces legislatives, qui serrent plus le deputes en gros salaire que le peuple.

      Les elections presidentielle ont vu et verront certainement un engoument des algeriens pour le vote.

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