Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La célébration tourne au rejet massif : la rupture est consommée entre les Algériens et le système Tebboune

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La célébration tourne au rejet massif : la rupture est consommée entre les Algériens et le système Tebboune

    ALGERIEPART PLUS
    -

    22 FÉVRIER 2021


    Comme à son habitude, le régime algérien a sous-estimé l’ampleur des manifestations prévues pour ce 22 février 2021. Après une année de « pause » à cause de la pandémie de la COVID-19 appuyée par une politique répressive sans précédent orchestrée par un régime assoiffé de domination sur une population qui tente de s’émanciper de son joug depuis février 2019, le Hirak a fait son retour dans toutes les régions du pays. Oui, un retour qui n’a finalement strictement aucune relation avec une quelconque « célébration de la fusion entre l’armée et le peuple » comme le prévoyaient les observateurs les plus fidèles au nouveau système édifié par le Président Abdelmadjid Tebboune.

    Bien au contraire. A la célébration, des milliers d’Algériens, voire des millions, ont préféré le rejet massif du système, le non catégorique à un régime militaire doté d’une façade civile. Un rejet total et entier du nouveau totalitarisme que veut imposer le régime post-Bouteflika. Un non sans équivoque du peuple algérien à la soumission aux dirigeants militaires et civils actuels présentés encore et toujours comme « illégitimes ».

    Ce 22 février 2021, ce n’était pas une célébration du deuxième anniversaire du Hirak. C’est le premier procès du nouveau régime Tebboune. Un procès public au cours duquel le Peuple algérien a condamné sévèrement le pouvoir à l’ignominie. « On ne veut plus de vous ! », « on est sortis pour votre départ et non pas pour faire la fête », scandaient des milliers de manifestants mobilisés à Alger, Oran, Constantine, Béjaia, Annaba, Mostaganem et dans toutes les autres grandes villes du pays.

    Les services de sécurité ont été fortement mobilisés pour étouffer ces marches, du moins les encadrer dans le but de les orienter vers un tracé qui arrange les intérêts de l’agenda politique du régime. Au final, peine perdue, les policiers ont été débordés de partout, pris d’assaut par une foule compacte, unie autour d’une seule et unique cause : manifester pacifiquement et demander le départ du régime.

    Ni les arrestations musclées des premières heures de la journée, ni la propagande officielle crasseuse, menaçante ou calomnieuse n’a pu casser la détermination retrouvée du peuple algérien. Et pourtant, jusqu’à 13 H, la mobilisation était un peu faible, symbolique et donnait l’impression qu’elle risquait d’être minoritaire. Ce n’était qu’une illusion dont seule la magie du peuple détient le secret. A partir de l’après-midi, les foules grossissent, leurs rangs s’élargissent et des contingents entiers de manifestants venus des quartiers populaires les plus peuplés d’Alger, Oran, Constantine et les autres villes du pays ont donné lieu à un véritable raz-de-marée humain. Un tsunami comme celui de 2019 qui ne manquera pas de provoquer des dégâts au plus haut sommet du pouvoir algérien. A partir d’aujourd’hui, Abdelmadjid Tebboune et son entourage, le Chef d’Etat-Major de l’ANP Said Chengriha, et tous les autres poids lourds du régime algérien, doivent prendre conscience qu’ils font partie d’une minorité contestée par la majorité du peuple algérien. L’année 2021 risque bel et bien de ressembler à celle de 2019 en Algérie…
Chargement...
X