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Respect des mesures barrières à Alger Inquiétant relâchement des citoyens

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  • Respect des mesures barrières à Alger Inquiétant relâchement des citoyens

    La décrue avérée des cas de contamination au Covid-19 se traduit depuis quelques semaines en société par un abandon quasi-total des mesures barrières instaurées en vue de casser la chaîne de transmission du virus. Si le port du masque de protection s’est, à un moment donné, généralisé, son utilisation se fait de plus en plus rare dans les espaces publics. Le comportement de certains de nos concitoyens laisse penser que la pandémie a déjà été oubliée. Cela ne manque pas de susciter l’inquiétude des spécialistes qui appellent ces derniers à faire preuve d’une grande prudence en maintenant les mesures de protection les plus élémentaires.
    Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Le détachement des citoyens vis-à-vis des gestes barrières devient de plus en plus perceptible sur les lieux à forte affluence et dans les commerces et restaurants. Un constat qu’il est aisé de faire en flânant tout le long des avenues d’Alger-Centre et de ses environs.
    La distanciation sociale n’est plus de mise et les autres mesures de protection sont tout autant négligées. La plupart des personnes qui vont et viennent ne jugent apparemment plus « utile » de porter un masque de protection. Seules quelques-unes le mettent convenablement pour couvrir la bouche et le nez.
    D’autres, en revanche, le portent uniquement pour la forme sur le menton, voire pas du tout. Le non-port du masque de protection à l’extérieur engendre a priori moins de risques de contamination. Mais le danger est d’autant plus grand lorsque ce relâchement est observé dans les espaces clos. D’ailleurs, de nombreux commerçants qui étaient pourtant à cheval sur l’application des mesures barrières à l’intérieur de leurs locaux n’en tiennent, en ce moment, plus compte. «J’ai fini par me lasser de rappeler à chaque fois mes clients à l’ordre», justifie ce gérant d’une supérette située à Didouche-Mourad. Celui-ci est bien conscient qu’il est exposé à un risque de fermeture mais ce détail l’inquiète peu. «En même temps, les contrôles sont de moins en moins rigoureux qu’au moment où les cas de contamination étaient repartis à la hausse», a-t-il souligné. Il reconnaît lui-même avoir lâché du leste.
    On aperçoit pratiquement la même scène dans plusieurs magasins d’habillement, non loin de la supérette. Le nombre de clients n’est plus limité à deux ou trois personnes, dans cette boutique de chaussures pour femmes. Sur la vitrine, on annonce que le port du masque est obligatoire et qu’une distance d’au moins un mètre doit être respectée entre les personnes. Mais rien de ce qui est inscrit dans cet avis n’est appliqué à l’intérieur. A l’exception des deux vendeuses, rares sont les clientes qui portent correctement un masque de protection. Le gérant du magasin dit, d’un côté, s’inquiéter par rapport à ce relâchement, mais de l’autre, à part rappeler ses fidèles clientes à l’ordre en les invitant à mettre leur masque et à s’éloigner les unes des autres, aucune mesure stricte ne semble être imposée par ce dernier pour les contraindre à respecter les dispositions de sécurité.
    D’autres commerçants ont assuré qu’il devient de plus en plus difficile de convaincre les citoyens de respecter les gestes barrières. Ils mettent ça sur le compte de la nette décrue des contaminations au Covid-19. «Inconsciemment, on se dit que le virus faiblit, donc pas besoin de respecter au détail près les consignes sanitaires», fait savoir ce restaurateur. D’autant plus que pour cette catégorie de commerçants, il est impossible de dire à un client de mettre un masque alors qu’il a besoin de sa bouche pour manger.
    Les spécialistes ne cessent, quant à eux, de prévenir que la menace d’une troisième vague plane toujours. Ils somment la population d’être responsable et de continuer à respecter les mesures de distanciation sociale, de se laver les mains et de porter un masque dans les espaces confinés particulièrement.
    M. Z.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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