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L'attractivité de la France a résisté à la crise du Covid

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  • L'attractivité de la France a résisté à la crise du Covid

    Lrs Echos Par Guillaume de Calignon Publié le 26 févr. 2021

    En 2020, 1.215 décisions d'investissements étrangers en France ont vu le jour, selon Business France. Un chiffre en baisse de 17 % par rapport à 2019, qui se compare à une chute de 19 % en Europe. Mais le déficit extérieur français qui s'est creusé l'an passé rend désormais vitale l'entrée de capitaux étrangers.

    La France ne s'en sort pas si mal. Le Covid, les confinements pour endiguer la pandémie et la crise économique qu'ils ont entraîné ont, certes, réduit les investissements étrangers dans l'Hexagone l'an passé mais ils ne se sont pas effondrés. En 2020, 1.215 décisions d'investissements étrangers en France ont vu le jour, selon Business France, chargée de l'internationalisation de l'économie française.

    Un chiffre en baisse de 17 % par rapport à 2019 mais qui traduit, selon Franck Riester, le ministre chargé du Commerce extérieur, « une résilience de l'attractivité française » puisque « les investissements étrangers ont baissé de 19 % en Europe et de 33 % dans le monde l'an passé ». Pas si mal dans un contexte de « concurrence accrue entre les pays européens pour attirer les capitaux étrangers », comme le dit Christophe Lecourtier, le directeur général de Business France.

    30.000 créations d'emplois

    Tous ces projets ont permis de soutenir 34.500 emplois, dont 30.000 ont été créés et maintenus. Si ce nombre est en baisse de 13 % par rapport à 2019, il reste supérieur de 14 % à celui de 2018. « 2020 est ainsi la deuxième meilleure année depuis dix ans », se félicite le gouvernement. Plusieurs secteurs font preuve de dynamisme. Par exemple, le domaine de la santé a enregistré une hausse de 40 % du nombre de projets d'investissements étrangers par rapport à 2019. Les projets dans les énergies renouvelables ont aussi progressé l'an passé.

    Les Etats-Unis restent le premier pays d'origine des investissements étrangers en France et sont les premiers investisseurs dans la santé et les activités de recherche et développement. En revanche, les investissements étrangers dans le tourisme, notamment dans l'hébergement-restauration, l'aéronautique, le transport et l'entreposage ou encore le secteur des logiciels et des prestations informatiques ont lourdement chuté.

    Un déficit extérieur


    Et maintenant, que va-t-il se passer ? La concurrence risque fort de devenir de plus en plus féroce entre les pays qui vont tous chercher à ce que les relocalisations de certaines activités industrielles atterrissent sur leur territoire. D'autant que le Brexit n'a pas fini de déclencher des mouvements de capitaux.

    Pour la France, l'enjeu est vital. « Ces investissements étrangers sont clés pour la relance, pour la croissance et même pour les exportations françaises puisque 30 % de nos exportations sont réalisées par des entreprises détenues par des étrangers », souligne Franck Riester. Il est vrai que 13 % des emplois dans l'Hexagone sont situés dans des entreprises majoritairement à capitaux étrangers.

    Ensuite, « le déficit extérieur de la France devient très important, et rend donc nécessaires de fortes entrées de capitaux », estime Patrick Artus, chef économiste de Natixis. En raison de l'effondrement des recettes touristiques et des exportations aéronautiques, le déficit extérieur de l'Hexagone a triplé pour atteindre 53 milliards d'euros l'an passé, soit 2,3 % du PIB. Il se situe à son niveau le plus élevé depuis 1951. Bref, la France ne pourra pas se passer des investissements étrangers dans les prochaines années. Elle n'en a même jamais eu autant besoin.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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