Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Agir sur la TVA pour aider les entreprises algériennes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Agir sur la TVA pour aider les entreprises algériennes

    A la différence de Reda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) et patron dans le textile, ne l’oublions pas, qui s’est déclaré satisfait de l’intérêt que portent à la chose économique les partis politiques engagés dans la campagne pour les législatives du 17 mai, Amar Takdjout, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du textile et membre de la Commission exécutive nationale de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), paraît plutôt déçu par le manque de propositions concrètes, en matière économique toujours, dans le discours électoral des candidats et de leurs représentants, tout en constatant qu’il y a, tout de même, des prises de positions politiques, économiques et sociales et que des bribes de réponses sont apportées aux interrogations de l’heure, mais, à son avis, il y a absence de vision économique dans la campagne électorale des partis.
    «Je n’ai pas entendu parler du rôle des banques dans le crédit à l’entreprise, par exemple», dit-il. Toutefois, une exception, à ses yeux, seule une formation politique est allée dans le concret sur un point précis, en demandant la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits nationaux de large consommation. Sans doute, M. Takdjout, qui intervenait sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, faisait-il allusion au Rassemblement national démocratique (RND) qui, par la voix de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a fait connaître cette proposition lors de son passage au FCE. Voilà, selon M. Takdjout, une proposition concrète qui peut être concrétisée à court terme et qui peut amener un «plus» au pouvoir d’achat.
    Pour bien convaincre de la justesse de ce qu’il avance, M. Takdjout cite les 17 % de TVA sur la chemise ou les 12 % sur la consommation d’électricité et de gaz (sur l’eau, aussi, pourrions-nous ajouter) et il trouve que ces prélèvements au profit du Trésor public rognent sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens qui est le résultat de la combinaison du salaire et des taxes sur la consommation. Il évalue cette ponction opérée à travers la TVA à 60 à 65% du pouvoir d’achat. Ceci pour dire, d’après les propos du dirigeant syndical, que l’amélioration du pouvoir d’achat, découlant de la réduction des taxes sur la consommation de produits nationaux, peut induire une consommation plus importante et donc stimuler, suivant un schéma classique, la production nationale. Car, pour M. Takdjout, l’urgent est de pérenniser l’emploi en dynamisant l’économie et en la développant. Il ne s’agit pas de créer une autre économie, fait-il remarquer, mais de «regarder autrement» celle qui existe et de la développer au lieu de créer du nouveau. Il s’interroge sur la précarité de l’emploi et considère qu’elle est due au fait que l’économie ne répond pas au critère de la durabilité. Il rappelle que 35 000 à 40 000 emplois ont été perdus rien que dans le secteur public du textile et, dans le privé, pour la même branche, il estime à quelque 150 000 le nombre d’emplois qui ont disparu. Il avoue ne pas pouvoir donner un chiffre exact pour les pertes d’emplois au niveau national tous secteurs et branches confondus, 400 000 à 500 000 ou un million, «on ne sait pas».
    Le secrétaire général de la Fédération du textile insiste sur la nécessité d’être pragmatique en partant du fait que nous avons une économie et qu’il faut voir quelle aide on peut lui apporter. Ce qui est réalisable, dit-il, c’est aider l’entreprise, en agissant sur la TVA, par exemple. Le reste n’est que populisme et les promesses creuses ne feront pas longtemps illusion, lance-t-il, elles ne tiendront pas la route et les citoyens s’en rendront compte. Il faut éviter, insiste-t-il, de faire de la surenchère et il faut dire les choses crûment pour que les gens s’intéressent à la politique, car il estime que la solution à nos problèmes viendra de la sphère politique.
    A la fin de son entretien accordé à la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Takdjout revient sur l’élément essentiel à ses yeux qui est l’aide aux entreprises pour les rendre performantes, notamment dans les régions désertifiées qui n’ont rien du tout et qui doivent préserver leur tissu industriel.
    Là est le devoir du député, conclue-t-il.

    - La nouvelle Republique
Chargement...
X