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Les bénéfices de BNP Paribas s'envolent

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  • Les bénéfices de BNP Paribas s'envolent

    LES BANQUES françaises se portent bien si l'on en juge par BNP Paribas. Après un résultat 2006 record, la première banque française affiche à nouveau des profits historiques au premier trimestre 2007 : plus de 2,5 milliards d'euros, provenant de performances affichées dans la plupart de ses activités. Aux plus-values s'ajoutent en effet les résultats dans la banque de financement et d'investissement ainsi que dans la collecte d'épargne.

    En Europe, la banque de réseau se porte bien. BNL, l'établissement italien acquis l'an dernier, a vu son chiffre d'affaires (PNB) augmenter de près de 8 % avec des coûts tout à fait maîtrisés. Qui plus est, la banque transalpine, qui avait perdu plusieurs dizaines de milliers de clients en 2006, recommence à gagner de nouveaux clients. « On est plutôt en avance », a précisé le directeur général de la banque Baudouin Prot.

    Dans l'Hexagone, BNP Paribas dément les prévisions des observateurs du secteur, qui s'attendent à un ralentissement dans la banque des particuliers.

    Sa dynamique commerciale lui permet de compenser la pression sur les marges d'intérêt, en stagnation. Hors les évolutions exceptionnelles connues l'an dernier sur l'épargne logement, BNP Paribas affiche une forte hausse des commissions, en particulier dans l'épargne financière. La banque de la rue d'Antin enregistre aussi un solde de 80 000 nouveaux comptes au premier trimestre, une « performance exceptionnelle », selon Baudouin Prot.

    Première capitalisation de la zone euro

    En revanche, la filiale américaine BancWest souffre de l'inversion de la courbe des taux. Ses revenus à périmètre constant ont reculé de 4 % et, avec les effets de la baisse du dollar, sa contribution aux résultats du groupe a chuté de 20 %, à 220 millions d'euros. Pour autant, « vendre BancWest ne serait pas créateur de valeur », a déclaré son directeur financier en réponse à des analystes.

    Ces résultats ont fait grimper hier l'action BNP Paribas de près de 4 %, ce qui lui a permis de doubler d'un cheveu Santander, jusqu'ici première capitalisation de la zone euro. Ces performances ont aussi profité au titre Crédit agricole. Celui de la Société générale a, en revanche, reculé, après que Baudouin Prot a réaffirmé son manque d'intérêt pour la banque de la Défense. « Je considère qu'un rapprochement entre BNP Paribas et Société générale présenterait des risques d'exécution considérables. Aussi, et je veux être très clair, une telle opération n'est pas à mon ordre du jour », a-t-il précisé.

    Le directeur général de BNP Paribas a marqué également ses distances par rapport aux grandes manoeuvres en cours en Europe. « Compte tenu de la taille, des risques d'exécution et des prix de tous ces actifs, cela ne remplit pas du tout les critères d'acquisition de BNP Paribas », a précisé Baudouin Prot, à propos d'ABN Amro, convoitée par Barclays et par plusieurs banques européennes menées par Royal Bank of Scotland. Le banquier français n'est pas davantage intéressé par l'une ou l'autre des filiales d'ABN Amro qui pourrait être mise sur le marché.

    source : Le Figaro
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