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L’année 2007 est celle de la concurrence, a prévenu Boudjerra Soltani parlant de l’Alliance présidentielle.
Il s’est exprimé mercredi en fin de journée à Oran. M. Soltani a revêtu son habit d’opposant en exprimant sa méfiance vis-à-vis de l’administration qu’il cite en espérant qu’elle se débarrassera de son « pavlovisme » et en expliquant les méthodes qui peuvent être utilisées pour frauder. Ce dont il est sûr, c’est que la victoire revient toujours au courant dit islamo-nationaliste. Sa certitude provient, indique-t-il, d’un mini sondage effectué sur « un échantillon choisi de manière arbitraire », avoue-t-il à ce sujet, pour manque de moyens. Le périple de M. Soltani était à sa 22e étape pour 65 rencontres. Il pense que son expérience à lui suffit pour conclure que, « contrairement à l’idée répandue, les gens sont intéressés par le vote du 17 mai prochain ». Le changement prôné par son parti est tellement « tranquille » (slogan de campagne) qu’il s’est dit prêt, en cas de prise de pouvoir, à tourner la page sans demander des comptes. « Lli fat mat » (ce qui est passé est passé), ironise-t-il Alors qu’il a critiqué le raï (Oran oblige), associant sa naissance (dans un jeu de mot intraduisible : lemma fsad erraï khredj erraï) à la perte du bon sens, il a par contre longuement développé l’idée selon laquelle son parti est envié pour ses femmes. « C’est que chez nous, nous ne faisons pas de différence entre l’homme et la femme », soutient-il en évacuant le fait que ces mêmes femmes se sont opposées à tout amendement de l’ancien code de la famille qui consacre justement l’inégalité. Cela ne veut pas dire que le MSP n’a pas produit de femmes au fait des réalités. Même discours à M’Sila, puisque Boudjerra a accentué son intervention sur le rôle de la femme, et dira, pour répondre à certaines formations politiques les accusant de misogynes, qu’elle a un rôle central dans son mouvement et qu’il« n’est pas partisan de la politique du quota ». Et d’ajouter, sans donner la preuve de cette affirmation, soit à travers la mandature des femmes sur les listes du MSP, soit dans l’occupation de postes supérieurs dans les rouages de l’Etat que la femme est l’égale de l’homme tel que défini par les préceptes de l’Islam, et que la civilisation vole avec deux ailes, l’aile que constitue la femme et l’aile formée par l’homme, a-t-il soutenu.
D. B. El Watan 12-05-2007