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Opération dans les maquis de Tébessa

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  • Opération dans les maquis de Tébessa

    Les forces de l’ANP continuent, depuis le début du mois d’avril, l’opération de ratissage dans les maquis terroristes dans la région est du pays, entamée quelques jours seulement après
    le lancement d’une autre opération similaire à Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Bilan partiel :
    6 terroristes abattus et plusieurs réseaux de soutien au terrorisme démantelés, dont une base
    logistique du GSPC qui alimentait les maquis de la région.



    Selon des sources concordantes, les forces combinées ratissent, depuis le 5 mai dernier, la région sud-ouest de la wilaya de Tébessa, soit les maquis de Bir El-Ater où les forces de sécurité traquent sans relâche une vingtaine de terroristes.
    Lors de cette opération qui se poursuit toujours, deux militaires et un policier, qui approchaient un abri des terroristes, ont été blessés par l’explosion d’une bombe au djebel El-Onk. Ainsi, le périmètre concerné a été hermétiquement bouclé et des barrages de la Gendarmerie nationale filtrent les accès.
    Toujours selon nos sources, les services de sécurité auraient découvert, dans la région, le quartier général de la phalange katibat Assouafa, affilié à al-Qaïda au pays du Maghreb. Il s’agit de seriat (section) dont la mission principale est le recrutement et la formation des futurs candidats aux attentats suicide en Irak, mais également en Algérie. Abou El-Khettab dont on dit qu’il dirige cette katibat, recrutait les terroristes essentiellement parmi la population de la wilaya d’El-Oued d’où il est originaire.
    C’est dans cette même ville où l’on a découvert, au début du mois de mai, un camp d’entraînement d’al-Qaïda. Les forces de sécurité ont, en effet, mis la main sur une cellule de recrutement pour l’Irak et les maquis de l’ex-GSPC, le cas échéant.
    Aujourd’hui, si on compte au moins 5 terroristes candidats au suicide, bien entraînés, qui sont quelque part dans les maquis terroristes du GSPC, 13 autres personnes, âgées entre 20 et 30 ans, ont été arrêtées et présentées le 5 mai dernier devant le procureur de la République d’El-Oued pour appartenance à une organisation terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Selon les observateurs de la scène sécuritaire, cette découverte renseigne, à coup sûr, sur un nouveau mode de redéploiement de l’internationale islamiste dans la région.
    Une semaine auparavant, deux membres du GSPC ont été abattus par les services de sécurité lors d’une embuscade tendue à Haraza, une localité située à 70 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.
    Le 16 avril dernier, à Draâ Errich, dans la commune d’Oued El-Aneb, à 30 kilomètres à l’ouest d’Annaba, les forces de sécurité ont découvert un réseau de soutien logistique aux terroristes activant dans les monts de l’Edough. Le groupe, composé de deux individus, a été, selon nos sources, repéré alors qu’il approvisionnait en denrées alimentaires un autre groupe composé d’au moins quatre terroristes.
    La première quinzaine du mois d’avril fut, par ailleurs, rebondissante. En effet, au moment où les forces de l’ANP opéraient un vaste ratissage dans la wilaya d’El-Oued, un accrochage a eu lieu, le 8 avril, entre les forces de sécurité et un groupe composé au moins de 7 terroristes dans la région de M’chounech, à Biskra.
    Sans être confirmées ou infirmées, des informations ont fait état de la neutralisation d’au moins trois terroristes.
    Cet accrochage est, selon nos sources, intervenu, suite à une opération de ratissage déclenchée, quelques jours auparavant, suite à un attentat perpétré dans la localité de Lahbel et qui a coûté la vie à 3 militaires. Par ailleurs, le jour suivant, un terroriste a été éliminé au centre-ville de Biskra alors qu’il tentait de s’opposer aux forces de sécurité.
    Au même moment, à El-Oued cette fois, les services de sécurité ont démantelé une importante base logistique du GSPC qui alimentait les maquis terroristes de la région. L’opération a, rappelons-le, permis l’arrestation de 10 personnes, sans pour autant exclure l’implication d’une quarantaine environ. Par ailleurs, une cache aménagée a été découverte sous le sable dans une palmeraie implantée dans la région de Daouia dans la localité de Megrane. Un important lot d’armes et autres munitions y a été découvert.

    Lynda Nacer(Liberté)
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