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Les biocarburants menacent-ils le développement ?

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  • Les biocarburants menacent-ils le développement ?

    Le débat entre les avantages d’une telle énergie « propre » et les risques d’y sacrifier des cultures vivrières, essentielles à la lutte contre la faim et la pauvreté, ne fait que commencer.

    Autre facteur de risque, notamment pour les Africains, qui ont déjà connu ou connaissent encore des monocultures d’exportation, celui de remplacer la production agricole alimentaire de base par des cultures destinées aux biocarburants qui nécessitent de grandes surfaces pour être rentables.

    Pour le moment, la production des biocarburants se concentre essentiellement sur trois régions: le Brésil, précurseur en la matière, les Etats-Unis et l’Europe, tous grands producteurs céréaliers. Mais de nombreux pays émergents (Chine, Inde, Malaisie, Indonésie et Afrique du Sud) s’y intéressent de près, imités par des pays plus pauvres comme le Sénégal, en Afrique de l’Ouest.

    Selon l’Institut français du pétrole (IFP), qui se penche de plus en plus sur le sujet, tout comme les compagnies pétrolières, les biocarburants sont considérés comme une réelle alternative aux carburants pétroliers, même s’ils ne pourront probablement jamais se substituer complètement à eux.

    Outre la réduction d’une dépendance chronique du secteur des transports au pétrole, ils permettent également une diminution des émissions de gaz à effet de serre. Deux types de biocarburants Ces dernières années, la croissance mondiale annuelle de la production de biocarburants a été de l’ordre de 15 %, la hausse s’étant accélérée depuis 2004.

    Deux types de biocarburants sont principalement produits : l’éthanol, dans les moteurs de type essence, et les esters méthyliques d’huiles végétales (EMHV) dans les moteurs diesel. La production de l’éthanol provient de deux grands types de cultures, plantes sucrières (canne à sucre, betterave) et céréalières (blé ou maïs), tandis que les EMHV proviennent d’huiles végétales tirées du colza, du tournesol, de la palme ou du soja.

    À l’échelle mondiale, c’est l’usage de l’éthanol, essentiellement produit et consommé aux Etats-Unis et au Brésil, qui est largement majoritaire, la consommation d’EMHV étant pour le moment une spécificité européenne. Une plate-forme internationale sur la bioénergie L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, Food and Agriculture Organisation), préoccupée à la fois par la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire, essaie d’élaborer une feuille de route.

    Des experts réunis à la fin d’avril 2007 en son siège, à Rome, ont ainsi estimé que la bioénergie pourrait devenir le moteur du développement rural si les gouvernements l’utilisaient à bon escient. «Au plan de la sécurité alimentaire, la bioénergie acquiert un sens si nous savons où se trouvent les populations souffrant d’insécurité alimentaire et comment s’y prendre pour améliorer leurs moyens d’existence… Au plan de l’environnement, nous devons faire en sorte que les grands et les petits producteurs de bioénergie tiennent compte de ses effets aussi bien positifs que négatifs», a souligné Alexandre Müller, responsable du département Gestion des ressources naturelles et Environnement à la FAO.

    Pour lui, les gouvernements ont un rôle majeur à remplir en établissant des normes de performance en matière de bioénergie, ajoutant qu’«un engagement international est nécessaire pour garantir à la fois la sécurité alimentaire et l’utilisation durable des ressources naturelles».

    Dans une plate-forme internationale sur la bioénergie, l’organisation onusienne a ainsi décidé d’élaborer rapidement des directives à l’adresse des gouvernements et des investisseurs pour éviter les dérapages. Selon certains experts, des cultures destinées à la production de biocarburants et de fourrage pourront cohabiter avec des cultures vivrières dans le cadre de «mosaïques» agricoles.

    Ils estiment en effet qu’une bonne gestion de la bioénergie induira une «renaissance» agricole dans les pays en développement où les biocarburants pourront y être produits de manière profitable à condition de savoir quelle économie est importatrice ou exportatrice de produits alimentaires et d’énergie.

    Des mesures spéciales seront toutefois nécessaires pour protéger les paysans sans terre, les populations urbaines pauvres et les autres groupes vulnérables. Lula, l’allié de Bush pour l’éthanol Tous sont d’accord sur le fait que les cultures destinées à la production de biocarburants - qui nécessitent de grandes surfaces pour leur rendement - ne devraient pas être cultivées dans des régions confrontées à des défis de taille en matière de sécurité alimentaire : l’eau et la terre devront d’abord y produire des cultures vivrières.

    Ils mettent aussi l’accent sur la hausse des produits de base qui pourrait mettre à mal la nourriture de base des populations locales comme cela a déjà été le cas au Mexique pour le maïs. Car le débat va bon train en Amérique latine entre partisans et adversaires des biocarburants, les derniers étant menés par le dirigeant cubain Fidel Castro, malgré ses ennuis de santé, et son «fils spirituel» Hugo Chavez du Venezuela, à la tête d’un pays grand producteur de pétrole.

    Pourfendeur de la politique du président américain George Bush, il a annoncé le 1er mai sa dernière décision controversée : retirer son pays de la Banque mondiale et du FMI. Accéder à l’énergie tout en protégeant l’environnement ? Un premier sommet sud-américain de l’énergie, réuni à la mi-avril sur l’île de Margarita au Venezuela, a fini par reconnaître le potentiel des biocarburants tout en soulignant l’importance «d’assurer la compatibilité entre la production de toutes les sources d’énergie, la production agricole, la préservation de l’environnement et la promotion et la défense de conditions sociales et de travail dignes».

    Cette position relativement modérée, malgré les déclarations de Hugo Chavez, illustre le poids politique de Luiz Ignacio Lula da Silva. Le président brésilien s’affirme de gauche et se pose en défenseur des pauvres. Mais lui a conclu une alliance avec Bush pour l’élaboration et la commercialisation d’éthanol dont les deux pays contrôlent plus de 70 % de la production mondiale.

    Pour l’Afrique, les biocarburants ne sont qu’un des moyens d’assurer l’accès à l’énergie tout en protégeant l’environnement, soulignent les experts. Les sources d’énergie fossile (pétrole et gaz) restent trop chères pour de nombreux pays, même si la hausse des cours de l’or noir a suscité des prospections dans tout le continent.

    Mais les énergies renouvelables comme la biomasse, l’énergie hydraulique ou éolienne sont peu ou mal exploitées, ce qui laisse encore une grande marge. La Banque mondiale, qui appuie les énergies renouvelables en Afrique, a déjà lancé plusieurs projets notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Kenya, au Rwanda, au Sénégal et en Sierra Leone.

    - Le Jeune Independant

  • #2
    moi je dis que c'est un probleme, deja le prix du sucre n'a pas arreter de monter depuis que le bresil a decider de l'utilise comme source d'energie!(heureusement que rebrab ete la),ensuite ils vont fair impact sur les pays petrolier sil continue a ce developper ainsi!mais dapres se que j'ai entendu dire, c'est pas tro fiable,et poluant !!
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

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