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Meliani dénonce l’utilisation du sigle du MDS par les «dissidents participatifs»
Lundi 14 mai 2007
«Ils n’ont pas le droit d’utiliser l’image d’El Hachemi Cherif et le sigle du MDS pour une aventure loin des convictions du défunt secrétaire général et étrangères aux principes du parti.» C’est ce qu’a déclaré hier M. Ahmed Meliani, secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), à la presse nationale lors d’une conférence de presse au siège du parti. Le MDS, aile Ahmed Meliani, qui a appelé et mené une campagne pour le boycott des élections législatives du 17 mai, a reproché «aux anciens camarades» d’avoir souillé le sigle du parti en l’entraînant dans une aventure étrangère aux luttes qui ont toujours été celles de ses militants. Qualifiant de «criminelle», l’implication du nom du parti dans un scrutin qui s’inscrit dans la logique de la continuation, M. Meliani affirmera qu’«une fois de plus, nous dénonçons cette grande supercherie et la trahison des luttes de toutes ces années». M. Meliani dira que la participation de l’aile de Hocine Ali s’est caractérisée par l’utilisation «des méthodes qui n’ont rien à envier à celles du reste de la classe politique, notamment concernant la confection des listes, la candidature de 95% de personnes étrangères au parti et à ses luttes aussi bien que la mise en avant de programme, notamment celui prôné par la tête de liste algéroise». Ce qui pousse le parti à réitérer son opposition à cette démarche qu’il qualifie d’«arnaque à ne pas passer sous silence». Les partisans de Meliani signaleront, dans ce sillage, l’opposition du frère d’El Hachemi Cherif quant à l’utilisation de l’image du défunt pour le marketing d’idées étrangères aux idéaux qu’il a toujours prônés. Passant au peigne fin le discours développé par les différents partis embarqués dansla campagne des législatives, le secrétaire général du MDS relèvera les contradictions dans le discours des secrétaires généraux du RND et du FLN sans oublier de critiquer la radicalisation du discours du MSP qui «réussit le grand écart entre l’adhésion à l’Alliance présidentielle et le discours [oppositionniste] radical islamiste». Et l’orateur d’ajouter : «Même les partis qui ne se manifestent qu’en période électorale se sont mis d’accord pour soutenir le programme présidentiel et se sont contentés de critiquer les partis de l’Alliance chargés de son application». Le SG du MDS n’hésitera pas à critiquer les partis démocratiques en lice pour le scrutin législatif qui se contentent d’être «les subalternes du pouvoir». Les conditions du changement ne seront réunies, selon M. Meliani, que le jour où les démocrates cesseront d’accepter ce rôle. Affirmant l’adhésion naturelle des citoyens à la campagne de boycott, M. Meliani a qualifié cette «campagne de misérable qui tourne au ridicule et au grotesque». «Au-delà des différents sigles mis en avant par ces formations, le discours est identique. Il ne fait que confirmer un pluralisme de façade», soulignera-t-il.
Par ailleurs, il annoncera la tenue probable d’une convention nationale au lendemain du scrutin législatif pour capitaliser l’adhésion citoyenne au boycott. «Nous voulons installer notre mouvement dans sa trajectoire historique qui donne des repères à ceux qui ont cru en ses idéaux mais aussi rentabiliser la sympathie et l’adhésion à nos idées pour bâtir une alternative démocratique autonome qui ne se construit pas autour d’une opération électorale».
G. H.