« Mon dada, c’est créer de la richesse en partant de zéro »
Arezki Idjerouidène est PDG de la compagnie française Gofast-Aigle Azur. De nationalité algérienne, la cinquantaine, père de 3 enfants dont l’aîné est numéro deux d’Aigle Azur, il vient de mettre les pieds dans le secteur maritime en détenant désormais la majorité dans le capital de deux filiales de la Cnan : Cnan Nord et Cnan Maghreb Line. Pour lui, c’est le maillon de la chaîne qui a tant manqué à son groupe. Pour cette nouvelle aventure d’un homme dont l’ambition contraste avec sa modestie, M. Idjerouidène lance deux paris à court terme : gagner 10% de parts de marchés en 2008 et rendre l’image de la Cnan " extrêmement positive ".
Vous connus pour être dans le transport aérien, pourquoi la Cnan ?
Gofast a été créée en 1983. Moi j’étais agent de voyage déjà en 1977. Donc j’ai toujours été pas uniquement intéressé mais fasciné par ce métier, qui est celui du transport, le tourisme et l’évasion. En 1983, j’avais créé Gofast, qui était une société de services, de logistiques et des transits. Que ce soit logistique maritime ou aérienne. Et aujourd’hui, je suis resté dans le même état d’esprit. La société a petit à petit grandi et s’est développée dans le même secteur. Le groupe Gofast est présent aujourd’hui dans environ 27 pays à travers le monde. Et partout, nous faisons du transport aérien, maritime, logistique, transit, agences de voyages et tourisme. La Cnan aujourd’hui, à travers Cnan Nord qui est une société de transport de fret cargos, qui dessert les USA (Houston), la Turquie, Anvers, Dubai et l’Espagne est complémentaire à l’activité de Gofast. Et puis il y a Cnan Maghreb Line pour le transport de passagers qui est aussi une activité complémentaire avec Gofast. Ce sont des métiers que nous connaissons. Gofast se diversifie tout en gardant le même corps de métiers : transport aérien, maritime et logistique. Et puis le deuxième point qui m’a intéressé dans la Cnan, c’est un peu la perte des parts de marché que ce soit dans le fret ou passagers, et moi je fais aujourd’hui le pari d’aider cette compagnie à récupérer ces parts de marché. Ce n’est pas le gain qui nous intéresse mais surtout le développement de cette compagnie. Donc, la Cnan est le seul maillon de la chaîne qui nous manque pour compléter. Un peu partout dans le monde, ce sont nos filiales qui interviennent pour emballer le produit et le mettre dans les navires qui appartiennent au groupe. Avec Aigle Azur pour le transport aérien, Cnan pour le transport maritime et notre présence un peu partout dans le monde pour la logistique y compris, naturellement, en Algérie.
Qu’attendez-vous de cette prise de participation dans cette compagnie, et que peut apporter votre groupe à la Cnan ?
Sans prétention aucune, Gofast peut apporter son savoir-faire, son expérience. Gofast connaît le terrain Algérie, des terrains éparpillés en Afrique, les Etats-Unis, l’Asie, et naturellement l’Europe dans quasiment tous ses pays. Nous sommes aussi présent dans les pays de l’Est. Donc, nous avons une expérience importante qui peut apporter beaucoup à la Cnan. Et mon objectif est de gagner au moins 10 % de parts de marché qui sont perdues en quelques années par le pavillon national dans le transport maritime. D’abord dans le fret et ensuite en passagers. Et je pense que gagner 10 points en parts de marchés en 2008 est un pari que nous lançons et que nous réussirons. Aujourd’hui, les parts de marchés de la Cnan tournent autour de 10 ou au mieux à 11%. L’avantage de Gofast c’est aussi d’être présente sur une chaîne partout. On est fortement présent à Houston aux Etats-Unis, le cœur de fabrication du matériel pétrolier.
Quel est l’état des lieux de la Cnan aujourd’hui ?
La Cnan est une compagnie respectable. Il y a un personnel dynamique, qui a des potentialités importantes mais qui est beaucoup démotivé par une situation pas très claire aujourd’hui. Ma première impression est que les gens se posent la question sur le devenir de leur entreprise. Ce qui est légitime et naturel. Donc, il y a un potentiel humain important. Dans l’audit que nous avions faite, il a été relevé que la motivation du personnel peut revenir du jour au lendemain. Mais la grande faiblesse relevée est le manque de formation. Nous nous sommes engagés à consacrer un budget très important et à très court terme pour le facteur humain, pour la formation. Ensuite nous allons apporter des idées nouvelles, sans bien évidemment révolutionner les choses et nous sommes persuadés que grâce à la volonté du personnel, nous arriverons, et c’est mon deuxième objectif important, et à très court terme, à changer l’image actuelle de la Cnan qui est négative en image extrêmement positive.
Quelles seront vos premières mesures à prendre dès l’entrée en vigueur du contrat ?
Les premières mesures à prendre dès notre installation à la tête de ces deux entreprises, c’est d’abord rendre confiance au personnel. Donc, discuter avec lui. Ensuite, lui rendre espoir et surtout le motiver par un certain nombre de mesures, même salariales si c’est nécessaire. Nous donnerons ensuite une image de dynamisme à la Cnan, puisque malgré l’importance de cette compagnie, son image la freine beaucoup. Nous donnerons une autre image à travers le logo, les systèmes informatiques, l’organisation et les méthodes de management d’un groupe développé qu’est Gofast et que nous appliquerons à la Cnan.
En parlant du personnel, est-ce que vous allez procéder à des compressions d’effectifs ?
Non seulement nous garderons les 100% du personnel mais allons aussi former ceux qui ont montré un certain nombre de faiblesses. Dès cet été, il y aura plusieurs dizaines de créations de postes d’emplois et plusieurs centaines postes à créer dès 2008. Nous irons vers un millier d’emplois en deux à trois années et accompagnée de formation.
Et à propos de la flotte ?
Oui, nous nous sommes engagés à moderniser la flotte. A acheter des navires. Nous avons prévu qu’entre 2007 et 2011, mais il faut décaler puisque le projet a pris environ deux ans de retard, donc pour la période 2009- 2013, nous allons doter la Cnan d’au moins une dizaine de navires modernes. Dix pour le transport marchandises, et un minimum de deux en propriété sur les deux ou trois années à venir pour Cnan Maghreb Line. Nous avons nos banquiers qui nous font confiance pour les achats du groupe Gofast et il n’a y a pas de raisons de ne pas le faire pour la Cnan. Il faut dire que Cnan Maghreb Line est une société qui est complètement à l’arrêt, qui n’existe pas économiquement parlant, un personnel qui ne fait rien, et il n’a y a pas plus décourageant et démotivant qu’une telle situation. Nous mettrons à leur disposition, et dès cet été, cet outil de travail des plus modernes et ce, comme mesure de départ, en attendant le plan de modernisation de la flotte qui suivra au fur et à mesure.
Arezki Idjerouidène est PDG de la compagnie française Gofast-Aigle Azur. De nationalité algérienne, la cinquantaine, père de 3 enfants dont l’aîné est numéro deux d’Aigle Azur, il vient de mettre les pieds dans le secteur maritime en détenant désormais la majorité dans le capital de deux filiales de la Cnan : Cnan Nord et Cnan Maghreb Line. Pour lui, c’est le maillon de la chaîne qui a tant manqué à son groupe. Pour cette nouvelle aventure d’un homme dont l’ambition contraste avec sa modestie, M. Idjerouidène lance deux paris à court terme : gagner 10% de parts de marchés en 2008 et rendre l’image de la Cnan " extrêmement positive ".
Vous connus pour être dans le transport aérien, pourquoi la Cnan ?
Gofast a été créée en 1983. Moi j’étais agent de voyage déjà en 1977. Donc j’ai toujours été pas uniquement intéressé mais fasciné par ce métier, qui est celui du transport, le tourisme et l’évasion. En 1983, j’avais créé Gofast, qui était une société de services, de logistiques et des transits. Que ce soit logistique maritime ou aérienne. Et aujourd’hui, je suis resté dans le même état d’esprit. La société a petit à petit grandi et s’est développée dans le même secteur. Le groupe Gofast est présent aujourd’hui dans environ 27 pays à travers le monde. Et partout, nous faisons du transport aérien, maritime, logistique, transit, agences de voyages et tourisme. La Cnan aujourd’hui, à travers Cnan Nord qui est une société de transport de fret cargos, qui dessert les USA (Houston), la Turquie, Anvers, Dubai et l’Espagne est complémentaire à l’activité de Gofast. Et puis il y a Cnan Maghreb Line pour le transport de passagers qui est aussi une activité complémentaire avec Gofast. Ce sont des métiers que nous connaissons. Gofast se diversifie tout en gardant le même corps de métiers : transport aérien, maritime et logistique. Et puis le deuxième point qui m’a intéressé dans la Cnan, c’est un peu la perte des parts de marché que ce soit dans le fret ou passagers, et moi je fais aujourd’hui le pari d’aider cette compagnie à récupérer ces parts de marché. Ce n’est pas le gain qui nous intéresse mais surtout le développement de cette compagnie. Donc, la Cnan est le seul maillon de la chaîne qui nous manque pour compléter. Un peu partout dans le monde, ce sont nos filiales qui interviennent pour emballer le produit et le mettre dans les navires qui appartiennent au groupe. Avec Aigle Azur pour le transport aérien, Cnan pour le transport maritime et notre présence un peu partout dans le monde pour la logistique y compris, naturellement, en Algérie.
Qu’attendez-vous de cette prise de participation dans cette compagnie, et que peut apporter votre groupe à la Cnan ?
Sans prétention aucune, Gofast peut apporter son savoir-faire, son expérience. Gofast connaît le terrain Algérie, des terrains éparpillés en Afrique, les Etats-Unis, l’Asie, et naturellement l’Europe dans quasiment tous ses pays. Nous sommes aussi présent dans les pays de l’Est. Donc, nous avons une expérience importante qui peut apporter beaucoup à la Cnan. Et mon objectif est de gagner au moins 10 % de parts de marché qui sont perdues en quelques années par le pavillon national dans le transport maritime. D’abord dans le fret et ensuite en passagers. Et je pense que gagner 10 points en parts de marchés en 2008 est un pari que nous lançons et que nous réussirons. Aujourd’hui, les parts de marchés de la Cnan tournent autour de 10 ou au mieux à 11%. L’avantage de Gofast c’est aussi d’être présente sur une chaîne partout. On est fortement présent à Houston aux Etats-Unis, le cœur de fabrication du matériel pétrolier.
Quel est l’état des lieux de la Cnan aujourd’hui ?
La Cnan est une compagnie respectable. Il y a un personnel dynamique, qui a des potentialités importantes mais qui est beaucoup démotivé par une situation pas très claire aujourd’hui. Ma première impression est que les gens se posent la question sur le devenir de leur entreprise. Ce qui est légitime et naturel. Donc, il y a un potentiel humain important. Dans l’audit que nous avions faite, il a été relevé que la motivation du personnel peut revenir du jour au lendemain. Mais la grande faiblesse relevée est le manque de formation. Nous nous sommes engagés à consacrer un budget très important et à très court terme pour le facteur humain, pour la formation. Ensuite nous allons apporter des idées nouvelles, sans bien évidemment révolutionner les choses et nous sommes persuadés que grâce à la volonté du personnel, nous arriverons, et c’est mon deuxième objectif important, et à très court terme, à changer l’image actuelle de la Cnan qui est négative en image extrêmement positive.
Quelles seront vos premières mesures à prendre dès l’entrée en vigueur du contrat ?
Les premières mesures à prendre dès notre installation à la tête de ces deux entreprises, c’est d’abord rendre confiance au personnel. Donc, discuter avec lui. Ensuite, lui rendre espoir et surtout le motiver par un certain nombre de mesures, même salariales si c’est nécessaire. Nous donnerons ensuite une image de dynamisme à la Cnan, puisque malgré l’importance de cette compagnie, son image la freine beaucoup. Nous donnerons une autre image à travers le logo, les systèmes informatiques, l’organisation et les méthodes de management d’un groupe développé qu’est Gofast et que nous appliquerons à la Cnan.
En parlant du personnel, est-ce que vous allez procéder à des compressions d’effectifs ?
Non seulement nous garderons les 100% du personnel mais allons aussi former ceux qui ont montré un certain nombre de faiblesses. Dès cet été, il y aura plusieurs dizaines de créations de postes d’emplois et plusieurs centaines postes à créer dès 2008. Nous irons vers un millier d’emplois en deux à trois années et accompagnée de formation.
Et à propos de la flotte ?
Oui, nous nous sommes engagés à moderniser la flotte. A acheter des navires. Nous avons prévu qu’entre 2007 et 2011, mais il faut décaler puisque le projet a pris environ deux ans de retard, donc pour la période 2009- 2013, nous allons doter la Cnan d’au moins une dizaine de navires modernes. Dix pour le transport marchandises, et un minimum de deux en propriété sur les deux ou trois années à venir pour Cnan Maghreb Line. Nous avons nos banquiers qui nous font confiance pour les achats du groupe Gofast et il n’a y a pas de raisons de ne pas le faire pour la Cnan. Il faut dire que Cnan Maghreb Line est une société qui est complètement à l’arrêt, qui n’existe pas économiquement parlant, un personnel qui ne fait rien, et il n’a y a pas plus décourageant et démotivant qu’une telle situation. Nous mettrons à leur disposition, et dès cet été, cet outil de travail des plus modernes et ce, comme mesure de départ, en attendant le plan de modernisation de la flotte qui suivra au fur et à mesure.
Commentaire