Le poète décrit les espoirs, les plaisirs, les tourments de l’amour, amour romantique, amour charnel, amour passion, amour fou. Il pare chaque objet aimé de sensations inconnues, de mondes étranges, d’affres insoupçonnées. La biologie des passions, la science des émotions et le cerveau des sentiments sont des terrains de prédilection pour les neurobiologistes. Le sentiment amoureux se mesure (aussi) aux décharges des neurones qui commandent la libération d’une molécule, la dopamine, le neuromédiateur du plaisir. Ce dernier est libéré en abondance lors de diverses béatitudes . La dopamine déclenche la sensation de plaisir, mais le cerveau finit souvent par se « lasser » exigeant toujours plus de dopamine pour produire des effets identiques : jeux de hasard, drogues, rapports sexuels peuvent entraîner des dépendances.
Le poète qui couche sur le papier ses sentiments amoureux serait dans un état d’esprit euphorique (son circuit du plaisir est fortement activé) ou désespéré (certaines aires du plaisir et de la douleur sont proches). Comme le mélomane passionné de musique, le poète est-il drogué de poésie ? Son cerveau serait inondé de dopamine, celle libéré par sa passion amoureuse et celle due à sa passion des alexandrins. Les neurobiologistes découvrent les substrats et les mécanismes des sentiments, même si, de la chaîne qui mène de la dopamine à un poème de Verlaine, nous ne mesurons, pour l’instant, que la perfection du résultat.
ext : Françoise Pétry - rédactrice en chef de Pour la Science.
Le poète qui couche sur le papier ses sentiments amoureux serait dans un état d’esprit euphorique (son circuit du plaisir est fortement activé) ou désespéré (certaines aires du plaisir et de la douleur sont proches). Comme le mélomane passionné de musique, le poète est-il drogué de poésie ? Son cerveau serait inondé de dopamine, celle libéré par sa passion amoureuse et celle due à sa passion des alexandrins. Les neurobiologistes découvrent les substrats et les mécanismes des sentiments, même si, de la chaîne qui mène de la dopamine à un poème de Verlaine, nous ne mesurons, pour l’instant, que la perfection du résultat.
ext : Françoise Pétry - rédactrice en chef de Pour la Science.
Commentaire