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Un article intéressant de la revue Cerveau et Psycho qui nous aide à mieux comprendre pourquoi il n'est pas si simple d'arrêter de fumer.
A titre personnel, je conseille vivement l'acupuncture qui justement, agit sur les équilibres nerveux et m'a paru plutôt efficace.
Zone de rechute
Sébastien Bohler
est rédacteur de Cerveau & Psycho.
A titre personnel, je conseille vivement l'acupuncture qui justement, agit sur les équilibres nerveux et m'a paru plutôt efficace.
Zone de rechute
Sébastien Bohler
est rédacteur de Cerveau & Psycho.
Certaines personnes ayant reçu un choc à la tête perdent toute envie de fumer. Ces cas exceptionnels révèlent pourquoi beaucoup de fumeurs qui tentent d’arrêter rechutent.
Michael A. est un jeune homme d’une trentaine d’années qui fume entre un et deux paquets de cigarettes par jour. Sa vie a changé, le soir où, en rentrant d’une soirée, sa voiture a percuté un autre véhicule. Un choc à la tête, le coma… À son réveil, tout semble normal, à part un détail incroyable : il n’a plus la moindre envie de fumer.
Michael fait aujourd’hui partie d’un groupe de personnes qui suscitent l’intérêt du corps médical, car une zone de leur cerveau, l’insula, a été détruite. Ces patients ont été examinés par des neurologues de l’Université de l’Iowa et présentent tous la même particularité : ils ont arrêté de fumer quelques jours ou semaines après leur accident, et n’ont jamais ressenti le besoin de reprendre.
Quel rôle joue l’insula dans le besoin de fumer ? « J’ai arrêté de fumer parce que mon corps en avait oublié le besoin », dit l’un de ces patients. Cette phrase résume la situation : l’insula est l’une des principales zones du cerveau où est représenté en permanence l’état de l’organisme. La concentration de diverses hormones, les contractions musculaires, la température, tout est adressé à l’insula, qui établit une carte du corps en temps réel.
Que se passe-t-il lorsque l’on fume ? Une série de changements interviennent dans l’état de l’organisme : la concentration de cortisol augmente, de même que la pression artérielle… Toutes les modifications sont enregistrées par l’insula.
Puis, après un certain temps, un nouvel équilibre s’instaure dans l’organisme du fumeur : s’il tente d’arrêter de fumer, cet équilibre est perturbé et l’insula repère cette perturbation (elle a notamment pour mission de faire en sorte que les paramètres physiologiques restent stables). C’est ainsi qu’elle crée un besoin urgent de fumer. En outre, les modifications de l’organisme entraînées par la cigarette sont associées à un plaisir, lequel est suscité dans le système de récompense, notamment constitué du striatum, du noyau accumbens ou de l’aire tegmentale ventrale. Pour maintenir la sensation de plaisir, l’insula aurait intérêt à rétablir le plus vite possible l’équilibre lorsqu’il est menacé, notamment lorsque le fumeur tente d’arrêter.
Ces recherches mettent en évidence le rôle fondamental de la « mémoire du corps » dans les risques de rechute chez le fumeur : tous les gestes, sensations corporelles, rituels ou autres instants de bien-être convivial, sont intégrés par le corps et l’insula. Pour cette raison, et sans aller jusqu’à détruire l’insula (cela pourrait entraîner des troubles graves), des personnes souhaitant arrêter de fumer pourraient bénéficier un jour de traitements inhibant l’insula lors des périodes de manque.
Michael A. est un jeune homme d’une trentaine d’années qui fume entre un et deux paquets de cigarettes par jour. Sa vie a changé, le soir où, en rentrant d’une soirée, sa voiture a percuté un autre véhicule. Un choc à la tête, le coma… À son réveil, tout semble normal, à part un détail incroyable : il n’a plus la moindre envie de fumer.
Michael fait aujourd’hui partie d’un groupe de personnes qui suscitent l’intérêt du corps médical, car une zone de leur cerveau, l’insula, a été détruite. Ces patients ont été examinés par des neurologues de l’Université de l’Iowa et présentent tous la même particularité : ils ont arrêté de fumer quelques jours ou semaines après leur accident, et n’ont jamais ressenti le besoin de reprendre.
Quel rôle joue l’insula dans le besoin de fumer ? « J’ai arrêté de fumer parce que mon corps en avait oublié le besoin », dit l’un de ces patients. Cette phrase résume la situation : l’insula est l’une des principales zones du cerveau où est représenté en permanence l’état de l’organisme. La concentration de diverses hormones, les contractions musculaires, la température, tout est adressé à l’insula, qui établit une carte du corps en temps réel.
Que se passe-t-il lorsque l’on fume ? Une série de changements interviennent dans l’état de l’organisme : la concentration de cortisol augmente, de même que la pression artérielle… Toutes les modifications sont enregistrées par l’insula.
Puis, après un certain temps, un nouvel équilibre s’instaure dans l’organisme du fumeur : s’il tente d’arrêter de fumer, cet équilibre est perturbé et l’insula repère cette perturbation (elle a notamment pour mission de faire en sorte que les paramètres physiologiques restent stables). C’est ainsi qu’elle crée un besoin urgent de fumer. En outre, les modifications de l’organisme entraînées par la cigarette sont associées à un plaisir, lequel est suscité dans le système de récompense, notamment constitué du striatum, du noyau accumbens ou de l’aire tegmentale ventrale. Pour maintenir la sensation de plaisir, l’insula aurait intérêt à rétablir le plus vite possible l’équilibre lorsqu’il est menacé, notamment lorsque le fumeur tente d’arrêter.
Ces recherches mettent en évidence le rôle fondamental de la « mémoire du corps » dans les risques de rechute chez le fumeur : tous les gestes, sensations corporelles, rituels ou autres instants de bien-être convivial, sont intégrés par le corps et l’insula. Pour cette raison, et sans aller jusqu’à détruire l’insula (cela pourrait entraîner des troubles graves), des personnes souhaitant arrêter de fumer pourraient bénéficier un jour de traitements inhibant l’insula lors des périodes de manque.
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