La communauté juive s’est réduite en peau de chagrin au fil du temps : les départs massifs ont eu lieu en 1948, 1961, 1967.
Des milliers de membres de la diaspora juive reviennent chaque année pour les moussems et les fêtes religieuses.
Le Conseil des communautés israélites travaille d’arrache-pied pour sauver de l’oubli le patrimoine judéo-marocain.
Il n’est de pire injure, pour les 5 000 juifs qui refusent de quitter le Maroc, leur patrie, que de s’entendre dire qu’ils sont «eux aussi» Marocains. Ce «eux aussi» signifie implicitement, qu’ils sont une population «de plus», ou de second rang. Or, eux considèrent que leurs racines plongent si profondément dans le terroir marocain que le judaïsme est bien, historiquement, la première religion monothéiste qu’ont embrassée les premiers habitants de ce pays, les berbères. Une histoire riche de 2 000 ans, bien avant l’apparition du christianisme et, de loin, avant la conquête islamique.
Pour étayer ce sentiment profond, Simon Lévy, secrétaire général de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain et directeur du Musée du judaïsme marocain, nous raconte cette histoire. Le 17 mai 2003, soit le lendemain des attentats de Casablanca, une délégation du Conseil de la communauté israélite marocaine partie visiter ses coreligionnaires dans les synagogues pour s’enquérir de leur moral, a été surprise de trouver les synagogues remplies de personnes en prière. Les membres de la délégation n’en revenaient pas : le moral des juifs ainsi rencontrés était au beau fixe. Le monde entier, pensaient ces derniers, connaît des attentats, pourquoi faudrait-il s’en alarmer outre mesure ? Aucune panique, aucune rancune. «Cela dit, ajoute Simon Lévy, je connais des juifs qui ont reçu des lettres de menace, mais cela ne ne les a nullement poussés à envisager de partir vivre ailleurs, parce qu’ils se sentent chez eux, dans leur pays.»
Suite et source
Des milliers de membres de la diaspora juive reviennent chaque année pour les moussems et les fêtes religieuses.
Le Conseil des communautés israélites travaille d’arrache-pied pour sauver de l’oubli le patrimoine judéo-marocain.
Il n’est de pire injure, pour les 5 000 juifs qui refusent de quitter le Maroc, leur patrie, que de s’entendre dire qu’ils sont «eux aussi» Marocains. Ce «eux aussi» signifie implicitement, qu’ils sont une population «de plus», ou de second rang. Or, eux considèrent que leurs racines plongent si profondément dans le terroir marocain que le judaïsme est bien, historiquement, la première religion monothéiste qu’ont embrassée les premiers habitants de ce pays, les berbères. Une histoire riche de 2 000 ans, bien avant l’apparition du christianisme et, de loin, avant la conquête islamique.
Pour étayer ce sentiment profond, Simon Lévy, secrétaire général de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain et directeur du Musée du judaïsme marocain, nous raconte cette histoire. Le 17 mai 2003, soit le lendemain des attentats de Casablanca, une délégation du Conseil de la communauté israélite marocaine partie visiter ses coreligionnaires dans les synagogues pour s’enquérir de leur moral, a été surprise de trouver les synagogues remplies de personnes en prière. Les membres de la délégation n’en revenaient pas : le moral des juifs ainsi rencontrés était au beau fixe. Le monde entier, pensaient ces derniers, connaît des attentats, pourquoi faudrait-il s’en alarmer outre mesure ? Aucune panique, aucune rancune. «Cela dit, ajoute Simon Lévy, je connais des juifs qui ont reçu des lettres de menace, mais cela ne ne les a nullement poussés à envisager de partir vivre ailleurs, parce qu’ils se sentent chez eux, dans leur pays.»
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