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Les algériens renouvellent leur parlement sans illusion

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  • Les algériens renouvellent leur parlement sans illusion

    Pourquoi il y a un aussi grand désintérêt de ces élections ? L’illustration qu’il n’y a pas de démocratie ?


    Ce jeudi, près de 18 millions d'électeurs sont appelés à choisir parmi quelque 12

    230 candidats issus de 24 formations politiques pour renouveler les 389 membres de la chambre basse. Mais on s'attend à une forte abstention. La campagne n'a pas passionné les algériens, qui considèrent le parlement comme une chambre dominée par un pouvoir exécutif puissant, et incapable de stabiliser le pays et de régler leurs problèmes: "Je sais que ca sera toujours le même résultat, dit cet algérien. Il y en a marre des gens qui ne pensent pas au peuple. Moi, de toute façon, je ne voterai pas, j'ai voté une fois de ma vie. Je sais que ce sont les mêmes gens qui vont revenir toujours, ils nous font des promesses, je sais que ca ne sert à rien." "En tant que Kabyle, estime cette femme, c'est une recette qu'on connait par cœur. On est humilié, ça ne va pas changer." Comme ici à Tizi-Ouzou, ce sont les difficultés économiques qui préoccupent les algériens. 75 pourcent de chômage chez les jeunes de moins de trente ans. L'opposition qui accuse le pouvoir en place d'accaparer une partie des richesses, a appelé à boycotter le scrutin.

    Yahoo
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

  • #2
    Salut Ad

    Pourquoi il y a un aussi grand désintérêt de ces élections
    Le désintérêt vient sûrement du fait de l'attentisme exarcerbé des algériens mais aussi de leur clairvoyance quelque part car j'ai l'impression que tout le monde a compris que dans ce pays, la parodie régne en maître: parodie de démocratie, de justice, de patriotisme et même ............. d'existence tout court: tout a l'air tellement faux que même les plus hardis ont fini par rejoindre l'immense majorité qui, faute d'espoir voire d'éspérance, a décidé de lâcher l'affaire une bonne fois.

    Pour employer une métaphore, je dirais que c'est comme s'il y avait le feu à la maison mais que, au lieu de réellement s'employer à éteindre l'incendie, tout le monde le monde ne fait que discuter des modalités nécessaires et de ce qu'il y a lieu de faire pour atteindre ce but.

    Et même lorsque le plus vaillant se décide à prendre le taureau par les cornes et à agir, il y a fort à parier qu'il trouvera que la lance à incendie est trouée ou carrémment qu'il n'y pas d'eau dans la citerne. Il ne lui restera alors qu'à se joindre au petit groupe occupé à geticuler et à palabrer sur ce qu'il faut faire pour venir à bout de l'incendie qui lui, continue inéxorablement à faire des ravages.
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      Bonjour Scootie. Cela fait un certain temps qu’on ne s’est pas croisé.
      C’est une bonne description du désordre et du laisser aller qui dominent en Algérie. Mais c’est hélas, un grand signe de désespoir. Qui peut croire encore à l’avenir dans ces conditions ? Je comprends que la majorité pourrait avoir comme seul espoir l’exile.
      Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
      L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

      Commentaire


      • #4
        Bonjour Scootie. Cela fait un certain temps qu’on ne s’est pas croisé
        Même si on ne se croise pas, on se tient à l'oeil. N'est-ce pas l'essentiel ?

        Pour ce qui est de l'exil, oui c'est le rêve d'un trop grand nombre de compatriotes et rien qu'à travers cela, on peut tirer bien des conclusions.

        Take care
        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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        • #5
          pareille au Maroc, le nombre des personnes inscrit pour les prochaines elections est tres tres bas !!

          Les gens ne croient plus aux politiciens ni aux partis politiques et avec raison ! ceux la on eu l' occasion de gouverner pendant un demi siecle avec les resultats desastreux d' aujourdhui.

          C' est pourquoi ce sont les technocrtes qui ont, aujourdhui la confiance du peuple ... et les islamistes !!

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          • #6
            Elections législatives en Algérie dans un climat de fin de règne

            Un autre article du monde qui traite du même sujet

            --------------------
            Jamais peut-être une consultation électorale n'aura laissé les Algériens aussi indifférents. Jamais le divorce entre le peuple et ses dirigeants n'aura paru aussi criant. Jeudi 17 mai, près de 18 millions d'électeurs, sur une population de 33 millions d'habitants, sont appelés à renouveler les 389 députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). La principale inconnue concerne le taux d'abstention, qui promet de battre des records.

            Chômage, paupérisation, insécurité, pénurie de logements... Le quotidien des Algériens est empli de nombreuses préoccupations. Un peu plus d'un mois après le double attentat-suicide du 11 avril qui a fait officiellement 30 morts et près de 220 blessés dans la capitale - attentat revendiqué par la branche Al-Qaida au Maghreb (ex-GSPC) -, les autorités et les partis politiques espéraient faire de ces élections législatives "un référendum contre le terrorisme".

            Pari sans doute perdu. S'ils condamnent ces actes de violence qui leur font redouter un retour des "années de sang" (la décennie 1990), les Algériens ne semblent pas avoir l'intention de se déplacer dans les bureaux de vote. La plupart ont une image désastreuse de leurs députés en qui ils ne voient que des profiteurs. L'amertume est d'autant plus grande que les caisses de l'Etat sont pleines comme jamais : plus de 70 milliards de dollars (près de 54 milliards d'euros) de réserves de change.

            La quasi-concomitance de l'élection présidentielle en France ne fait que renforcer le désenchantement général. Beaucoup soulignent qu'ils ont "goûté à la démocratie par procuration", ces dernières semaines, et ne se privent pas de comparer les campagnes électorales des deux côtés de la Méditerranée. Avec ses débats, ses empoignades, et, disent-ils avec envie, "sa transparence", la présidentielle française a avivé leur sentiment de frustration.

            Dans les grandes villes comme Alger et Oran, où l'on parle encore souvent le français, les Algériens ont passé leurs soirées branchés sur les chaînes françaises captées par satellite. Ils ont suivi le débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal avec passion. Ce qui se passe en France les intéresse davantage que ce qui se passe en Algérie.

            La maladie du président Bouteflika renforce le sentiment d'incertitude. Bien qu'il ait fait le déplacement d'Annaba, mardi, le chef de l'Etat est de moins en moins visible. Sa voix est faible. Son regard est celui d'un enfant perdu. Ses apparitions à la télévision se font rares. Dans un système politique où le président est au centre de tout, ses absences - pour des soins à l'étranger, murmure-t-on - suscitent des commentaires inquiets et, déjà, des supputations sur son éventuel successeur.

            Dans un tel contexte, l'élection législative de jeudi ne suscite guère d'intérêt. A priori, aucun changement majeur n'est d'ailleurs à attendre du scrutin. Bien qu'en crise depuis deux ans, le Front de libération nationale (FLN), conduit par le chef de gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devrait conserver la première place à l'Assemblée. Il sera sans doute suivi par le Rassemblement national démocratique (RND), de l'ex-premier ministre, Ahmed Ouyahia, puis par le Mouvement pour la société de paix (MSP, islamique modéré), mené par Bouguerra Soltani.

            Réunies au sein de l'Alliance présidentielle et siégeant au gouvernement, ces trois formations se réclament de M. Bouteflika. Aucune réelle compétition ne les a donc opposées lors de ces trois dernières semaines de campagne électorale. Aucun débat, aucune confrontation d'idées. La télévision d'Etat est restée aussi morne que d'habitude.

            Vingt et un autres petits partis participent à ce scrutin et devraient se répartir les sièges restant, en particulier le Parti des travailleurs (PT, trotskiste), de Louisa Hanoune, qui navigue entre soutien au chef de l'Etat et critique du libéralisme.

            Le Mouvement de la réforme nationale (MNR ou El-Islah, islamique) risque, quant à lui, d'être réduit à la portion congrue. Il est de la compétition mais souffre de l'absence de son chef charismatique, Abadallah Djaballah, écarté par le ministère de l'intérieur. Après avoir boycotté les législatives de 2002, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, kabyle), du docteur Saïd Saadi, a décidé de revenir dans l'arène politique.

            Le frère ennemi du RCD, le Front des forces socialistes, (FFS de Hocine Aït Ahmed), a choisi, quant à lui, de bouder une nouvelle fois les urnes. "Le vrai pouvoir s'exerce en dehors de cette façade démocratique, dénonce Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS. Comme la population, nous refusons de participer à la gestion du pays par le mensonge, la ruse et le bricolage".

            Le monde
            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
            L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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            • #7
              75 pourcent de chômage chez les jeunes de moins de trente ans
              terrifiant
              et ensuite on se demande pourquoi y'en a qui se font exploser la tronche...
              il est grand temps que l'etat assume ses responsabilités, c'est bien de faire travailler les grands groupes internationaux, mais que deviens le peuple ?

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              • #8
                Un point très important et crucial concernant ces élections et que vous avez oublié de signaler, c'est les têtes à claque qui se présentent justement à ces élections.
                Ces pseudo-néo-députés qui ne sont en fait, même pas des demandeurs d'emploi mais des demandeurs de rentes et d'avantages de tous genres, aussi bien extravagants, exubérants que malhonnêtes, n'arrêtent pas ici au bled ces derniers temps de courir derrière nous, le petit peuple (ils se souviennent que nous existons qu'une fois tous les 5 ans), pour nous caresser dans le sens du poil et nous promettent le paradis, afin d'obtenir un voix potentielle.
                Il y a en même qui achètent carrément les voix... C'est juste un petit investissement à côté de ce que celà rapportera.
                Le film ''Carnaval fi dachra '' de Ariouet n'a jamais été autant, d'actualité
                Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                • #9
                  salut adherer
                  En Algérie, à l'instar de la France, les députés sont rien d'autre que des figurants d'une comdédie de mauvais goût.


                  Que représente un député???


                  Le «Nom» du peuple est-il la somme des prénoms De Ses Députés?
                  par Kamel Daoud

                  La campagne électorale a démarré. Son but est Alger, son ballon c'est le peuple, son arbitre est un joueur et il n'y a pas de gardien. Question de fond : que représente un député ? Réponse : lui-même, rien du tout, le Peuple ou l'Etat.

                  Procédons par élimination. Un député ne représente pas lui-même sinon l'Etat n'aurait pas mis son nez dans les listes, « interdit » certains candidats, certains partis et certaines listes d'indépendants. Un député est choisi avant les élections justement parce qu'il représente plus que sa personne et moins que ce qu'il pourrait croire.

                  Un député ne peut pas donc aussi représenter « rien du tout » parce que justement lorsqu'on regarde ce pays de loin ou de près, on comprend aisément qu'un député c'est un enjeu : sinon, rien n'explique la férocité de la bataille des listes, les dissidences partisanes, les recours administratifs, les frustrations, l'appel à l'abstention du FFS et du MDS et les dépenses de la campagne électorale.

                  Par ailleurs, un député ne représente pas le Peuple. Le Peuple sait, les députés le savent, l'Etat le sait et il n'y a que l'urne qui garde sa bouche ouverte comme un imbécile. Car, si un député est voté par le peuple, il n'est jamais élu par le peuple ni pour le peuple.

                  Lorsqu'il est tête de liste, un député représente Alger dans la ville qu'Alger lui a choisi. Lorsqu'il n'est pas tête de liste, un député représente l'image que se fait le peuple d'Alger - expression choisie par Ronald Rumsfeld lorsqu'il adressa ses remerciements à l'Algérie à l'occasion de sa visite historique - du reste de l'Algérie.

                  Dans ce sens, on comprend confusément que c'est le peuple qui représente le député et pas le contraire. Concrètement, un peuple représenté est un peuple doublé. Le Nom du peuple n'étant jamais la somme exacte des prénoms des gens qui le composent, il s'en suit que dire qu'un député représente le peuple, c'est dire qu'il va parler au nom du peuple avec son nom à lui.

                  Reste la dernière hypothèse d'analyse : un député représente l'Etat. Là, il est possible d'être d'accord. Car l'Etat étant quelque chose de fort et d'abstrait, il lui est nécessaire de démonter sa force en choisissant lui-même les députés et de corriger son abstraction en s'incarnant sous forme de députés visibles capables de rendre visible les choix qu'il a fait. C'est complexe, mais c'est vrai.

                  Au final d'une course, tout le monde peut voir dans la composition d'un parlement les véritables intestins d'un Etat, ses rapports de forces, ses fonctions alimentaires, ses courants forts, sa façon de se maquiller, ses tendances intimes et sa conception de l'esthétique vestimentaire. Une chambre de députés « habille » un Etat autant qu'un costume peut rendre visible l'homme invisible. Ainsi, on comprend que le choix des députés est un choix de représentativité de l'Etat aux yeux du Peuple.

                  Dernière question : pourquoi l'Etat tient-il tant à organiser des élections donc ?
                  Un : parce que, entre l'Etat et son peuple, on ne peut faire des enfants qu'à deux.
                  Deux : si on laisse le Peuple choisir seul, il va choisir non seulement d'autres députés mais en plus un autre Etat, sinon, un autre pays, sinon une autre planète.
                  Trois : parce que cela donne au Peuple l'illusion qu'il a choisie et à l'Etat l'illusion qu'il a gagnée, une règle universelle pour les mariages qui doivent durer.
                  Quatre : parce qu'il y a les voisins, surtout les Blancs d'en face qui vont dénoncer l'illégitimité du couple si les élections ne sont pas organisées.
                  Cinq : parce que si on ne peut pas inviter tout le monde à Alger, au moins inviter cycliquement certains pour faire cesser l'exode.
                  Six : parce qu'une chambre vide est une chambre triste.

                  Dans tous les cas, il faut reconnaître à l'Etat la vertu de la sincérité : l'Etat a toujours dit que c'est lui qui organise les élections et « organiser » des élections c'est ne pas laisser faire n'importe quoi et élire n'importe qui.

                  Le quotidien d'Oran
                  Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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