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Controverse autour de la boite à bébés au Japon

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  • Controverse autour de la boite à bébés au Japon

    À peine mise en service au Japon, , la première « boîte à bébés » japonaise a reçu un premier enfant abandonné. Et provoqué la première polémique.
    L'hôpital catholique Jikei de Kumamoto (Sud) a ouvert son nouveau service jeudi dernier, sur le modèle de la « Babyklappe » allemande. Se présentant sous la forme d'un incubateur, la boîte, décorée d'une cigogne, est équipée d'une alarme qui se déclenche après l'abandon du nourrisson.

    Le premier « malheureux élu » semble être un garçon de... 3 ans. Selon la presse locale, l'enfant aurait emprunté le shinkansen (train à grande vitesse) pour atteindre Kumamoto. Le professeur Taiji Hasuda, qui dirige l'hôpital Jikei, a justifié son projet en affirmant que « l'important est de sauver des enfants ». Il présente la boîte à bébés comme une mesure de dernier ressort, et veut développer l'assistance aux parents à la dérive.

    Dislocation de la famille

    Le gouvernement de Shinzo Abe a poussé les hauts cris devant cette initiative. « En principe, aucun parent ne devrait abandonner un enfant. Il est important que les parents assument leur responsabilité éducative, tandis que le gouvernement doit soutenir ceux qui sont en difficulté », a expliqué son porte-parole, Yasuhisa Shiozaki. Mais le gouvernement Abe est dans une position délicate. Comme son prédécesseur, il est visiblement incapable d'articuler une politique familiale de lutte contre une démographie en berne qui menace l'avenir du pays. Son ministre de la Santé, Hakuo Yanagisawa, a récemment qualifié les femmes de « machines à faire des enfants ». Il est toujours en poste...

    Il n'est pas anodin que ce soit une institution catholique qui ait repris cette idée allemande. Ultra-minoritaires au Japon (5 % de la population), les chrétiens vivent mal la manière courante dont les jeunes Japonaises pratiquent l'avortement. L'éducation sexuelle n'existe pratiquement pas dans l'archipel, et la pilule contraceptive, autorisée très tardivement, demeure coûteuse et difficile d'accès pour les femmes. On estime à environ 320 000 le nombre d'interruptions volontaires de grossesse par an. Le lobby des médecins qui pratiquent l'IVG semble nettement plus en cour à la Diète que les femmes.

    La boîte à bébés est aussi le signe du désarroi de la société japonaise devant la dislocation de la cellule familiale. Les affaires sordides qui mettent aux prises enfants et parents se multiplient dans les journaux. Elles mettent en scène deux générations - l'une grandie dans l'austérité de l'après-guerre, l'autre dans l'opulence des années 1980 - qui ne se comprennent plus. Par ailleurs, les naissances hors mariage restent un tabou chez les jeunes générations, même si le taux de divorce explose et que les célibataires sont légion.

    La crise et l'appauvrissement d'une partie de la population accentuent la pression sur les familles et les centres sociaux censés leur porter secours. En 2005, les centres publics d'aide à l'enfance japonais ont reçu 34 472 rapports de violences sur enfant ; soit 30 fois plus qu'en 1990. Soixante enfants meurent de violence domestique chaque année.

    Par le Figaro

  • #2
    Moi ce que j'ai remarqué c'est la puissance des familles chretiennes japonaises surtout dans les medias, on les voit partout, le catholicisme a toutes les sauces, et dans quasiment tous les dramas et maintenant de plus en plus dans les mangas aussi et sur les photos des Idols.

    Ils veulent formater le japon mais ca va etre difficil... Apres pour ce qui est de l'avortement au japon, ce n'est pas si facil que ca...
    Une femme qui a un enfant hors marriage est souvent confronté a un regard critique voire insultant.
    Les japonais ne sont pas connus pour leur comprehension.

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